La droite s'est félicitée dimanche de la "vague bleue", appelant le gouvernement à "changer de politique", tandis que la gauche a pris acte de résultats "décevants", promettant d'entendre le message des urnes. Le Front national s'impose dans plusieurs villes comme Fréjus ou Béziers et annonce quelque 1 200 conseillers municipaux.
Un bilan s'impose pour François Hollande et son gouvernement qui se sont dits prêts à en tirer les conséquences. Le chef de l' Etat devrait s'exprimer avant la fin de la journée, avec un remaniement gouvernemental possible.
Voici une sélection des chiffres les plus significatifs :
63,70%
C'est le taux de participation à ces élections, en nette baisse par rapport à 2008 (65,22%). "C'est une question posée à tous les républicains, tous les démocrates, a réagi le ministre. Il faut voir les choses en face, les électeurs français qui n'ont pas voté ont exprimé une défiance à l'égard de l'action publique."
45,91%
C'est, à l'échelle du pays, le pourcentage de voix obtenues par la droite lors de ces élections. Suivent la gauche avec 40,57%, l'extrême droite avec 6,84%, les "sans étiquette" avec 6,62% et enfin l'extrême gauche avec 0,06%.
155
C'est le nombre de villes de plus de 9.000 habitants perdues par la gauche. "Dix villes de plus de 100.000 habitants passent de gauche à droite, a précisé Manuel Valls. Le même mouvement de balancier s'opère dans "40 communes de 30.000 à 100.000 habitants", ainsi que dans "105 villes de 9.000 à 30.000 habitants."
15
C'est le nombre de villes de plus de 9.000 habitants gagnées par le Front national. Ce dimanche, il l'a emporté notamment à Béziers (Hérault), Fréjus (Var), Villers-Cotterêts (Aisne), Le Pontet (Vaucluse), Beaucaire (Gard), Le Luc (Var), Hayange (Moselle), Cogolin (Var) et dans le 7e secteur de Marseille. Après avoir, rappelons-le, ravi Hénin-Beaumont (Nord) dès le premier tour.