• La BPCO ( Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive ) fait plus de 17 000 morts par an. Et pourtant pas un mot dans le plan anti-tabac du gouvernement sur cette maladie, dénonce l'association BPCO ( http://www.bpco-asso.com/ ).

    BPCO : la grande oubliée du plan anti-tabac

    « Lutter contre les cancers c’est bien, ne pas oublier la BPCO c’est mieux ». Ce coup de gueule poussé par l’association BPCO s'adresse au gouvernement. Il fait écho au projet de loi santé principalement axé sur la prévention des dangers du tabagisme, mais qui omet de prévenir la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), une forme grave de bronchite qui affecte le souffle et provoque des dommages irréversibles des poumons. Une pathologie grave, fréquente mais mal connue. Plus de 2 malades sur 3 ne sont pas diagnostiqués. 

    La journée mondiale de la BPCO, qui a eu lieu le mercredi 19 novembre, et le colloque organisé le 12 novembre au Palais du Luxembourg par l’association BPCO ont été l’occasion d’alerter le grand public et les professionnels de santé sur le manque d’intérêt accordé par les politiques à l’épidémie de BPCO. « Marisol Touraine a décidé de faire de la prévention l’un des piliers de son projet de loi santé. Et, encore une fois, la BPCO fait partie de l’une des grandes oubliées de notre politique de santé », déplore le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et nouveau président de l’association du BPCO, contacté par Pourquoidocteur.

    L'extension du Prado à la BPCO, annoncé récemment par l’Assurance Maladie, est l'un des points évoqués durant le colloque. Ce programme d’accompagnement encadre les personnes retournant à leur domicile après une hospitalisation. Mais pour Frédéric Le Guillou, il y a une ambivalence complète entre ce que l’assurance maladie promet et ses actions : « Malgré les demandes pressantes de la communauté médicale, l’avis très favorable de la HAS, l’Assurance Maladie refuse toujours de coter (et donc de permettre leur remboursement, ndlr) certains actes  de réentrainement à l’effort qui peuvent être délivrés en ambulatoire par des professionnels de santé à des patients atteints de BPCO, ce qui améliorerait leur qualité de vie, préviendrait des complications et serait dans l’objectif du virage ambulatoire de prise en charge des maladies chroniques souhaité par le ministère ».

    Dr Frédéric Le Guillou, président de l’association BPCO :

    «  Il n’y a pas un seul mot dans le projet de loi santé à propos de la BPCO… »

    «  A l’heure où la ministre nous dit qu’il faut prendre un virage ambulatoire pour réduire les coûts de la santé, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il n’y a pas de remboursement de cet acte »

    Trois piliers de prévention

    L'association rappelle également que le tabagisme n'est pas l'unique cause de la BPCO. Il y a trois piliers de prévention et de prise en charge de la BPCO : « le sevrage du tabac en fait partie mais il y aussi l’activité physique et les traitements médicamenteux. Mais si on oublie l’un de ces trois piliers, la prévention fonctionne nettement moins bien », explique Frédéric Le Guillou. Or, le projet de loi de santé ne parle que du tabac, et on oublie donc les autres facteurs de la maladie. Les gens ont par exemple souvent tendance à lier leur essoufflement à leur activité physique et donc à faire moins de sport. Mais c’est précisément ce qu’il ne faut pas faire, car la diminution d’activité physique aggrave l’essoufflement du patient atteint de BPCO. C’est donc un cercle vicieux. Enfin, l’association BPCO rappelle également que les personnes qui exercent des professions dans les secteurs de la fonderie, de l’industrie textile, ou de la sidérurgie s'exposent fortement à la BPCO.

    Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de l’association BPCO : «  Les sportifs de haut niveau s’entraînent en permanence mais dès qu’ils diminuent leur rythme d’entraînement, ils baissent en performance. C’est le même principe pour les personnes atteintes de BPCO… »

    Améliorer la communication

    L’objectif de ce colloque était également d’améliorer la communication et la prévention à tous les niveaux, aussi bien pour les médecins et les patients, que les pouvoirs publics. « L’acronyme BPCO ne signifie rien pour le grand public, et n’est pas attirant pour les politiques. Il faut donc trouver d’autres moyens d’informer et de communiquer autour de la maladie. Cela passe par le dialogue entre le patient et le médecin, mais aussi entre les professionnels de santé et les pouvoirs publics, qui à leur tour doivent mener des campagnes de prévention », explique le Dr Le Guillou. Ce dernier compte notamment insister sur la nécessité d’afficher des messages de prévention en lien avec la BPCO sur  les fameux paquets neutres, mesure phare du projet de loi de santé.

    1 Français sur 5 a entendu parler de la BPCO

    Chaque année, la BPCO est à l'origine plus de 100 00 hospitalisations et 17 500 décès. C’est un donc un enjeu majeur de santé publique. Pourtant, selon un récent sondage, 86 % des Français ne se disent pas concernés par cette pathologie. Seul un français sur cinq a déjà entendu parler de la BPCO ! Quelles sont les raisons de cette ignorance ? « Le manque d'information et de prévention de la part des pouvoirs publics contribue évidemment à ce constat dramatique. Mais les patients ont aussi une fâcheuse habitude à sous-estimer leurs symptômes, car c'est une maladie sournoise, qui évolue extrêmement lentement », rappelle le Dr Le Guillou.
    Le médecin déplore également une certaine politique de l’autruche. « Si on parle de BPCO, les gens pensent immédiatemment au tabac : ils prennent peur ou culpablisent. Ils préfèrent donc oublier que cette maladie existe.»De manière plus générale, le pneumologue s'alarme d'un manque de conscience et d'intérêt autour des pathologies concernant un organe qui n'est « ni un organe affectif comme le coeur, ni un organe de réflexion comme le cerveau.» Mais le poumon est pourtant un organe qui nous permet de respirer.

    Dr Frédéric Le Guillou, président de l’association BPCO : «  La maladie respiratoire entraîne d’autres complications : ostéoporose, troubles cardiovasculaires, syndromes dépressifs… »

     

    Je souffre de BPCO car j' ai été, dès mon enfance, dans un milieu de fumeur ... un peu comme cet enfant !

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  • L'Agence italienne du médicament (AIFA) a suspendu l'utilisation de deux lots du vaccin Fluad. Trois personnes qui ont reçu une injection de ce vaccin sont décédées. Les victimes sont deux femmes âgées de 87 et 79 ans ainsi qu'un hommes de 68 ans, tous décédés depuis le 12 novembre dans le sud de l'Italie. Le Fluad n'est pas commercialisé en France.

    Novartis se défend

    «Novartis a été avisé par l'AIFA d'une suspension préventive de deux lots de Fluad en Italie après le signalement de graves effets indésirables consécutifs à la vaccination. Aucune relation de cause avec le vaccin n'a été établie», s'est défendue l'entreprise suisse. Un examen des deux lots «a confirmé qu'ils étaient conformes aux normes de production et de qualité», a ajouté Novartis.

    Déjà une suspension en 2012

    L'histoire n'est pas sans rappeler un incident précédent survenu en 2012, où le ministère de la Santé italien avait suspendu la commercialisation de plusieurs types de vaccins contre la grippe de Novartis, dont le Fluad, après la découvertes d'impuretés dans certains lots. La commercialisation en France des vaccins Novartis avait alors été suspendue pendant plusieurs semaines.

    Les vaccins français viennent de la même usine

    Les lots suspects ont été produits dans une usine de Novartis située à Sienne, en Toscane, où avaient déjà été produits les lots défectueux en 2012. C'est aussi cette même usine qui produit les vaccins Agrippal commercialisés en France.

    Des responsables de la santé ont appelé au calme après l'annonce de la suspension de l'utilisation du vaccin. 'association de consommateurs italienne Codacons a demandé au ministère de la Santé de suspendre les campagnes en faveur de la vaccination, mais l'AIFA a insisté sur le fait que les vaccins sont «une ressource précieuse et irremplaçable pour la prévention de la grippe saisonnière».

    La grippe tue davantage

    «Nous devons nous assurer que le nombre de personnes qui se font vacciner ne diminue pas. Nous devons avoir confiance dans les vaccins », a déclaré le directeur de l'AIFA, Sergio Pecorelli, ajoutant que «8 000 personnes mouraient de la grippe saisonnière» chaque année.Le groupe suisse a indiqué que le vaccin Fluad était utilisé depuis 1997 et que plus de 65 millions de doses avaient été administrées avec succès à travers le monde depuis cette date, «ce que confirment les données recueillies au cours d'études cliniques concernant plus de 70 000 patients».


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  • Aujourd' hui, près d'un Français sur deux utilise Facebook. Le réseau social est gratuit, et promet de le rester, ce que son créateur a toujours affirmé. Mais comme le dit un célèbre adage sur Internet :

     

    " Si c'est gratuit, c'est vous le produit. "

    Facebook observe au quotidien votre activité sur son site, les liens sur lesquels vous cliquez, les pages que vous "likez" etc. Idéal pour cibler des publicités très ciblées et les monnayer aux annonceurs. Forcément, certains internautes voient ces pratiques comme une intrusions dans leur vie privée, et ont du mal à accepter que leurs moindres faits et gestes soient analysés par des robots. Critique récurrente : le manque d'informations données aux utilisateurs sur l'usage fait de leurs données.

    Si vous avez fait un tour sur Facebook depuis mercredi, vous avez sans doute remarqué que le site affiche le message suivant parmi vos notifications :

    Le message mène vers une page spéciale, intitulée : "Mise à jour de nos conditions et politiques : vous aider à comprendre le fonctionnement de Facebook et comment contrôler vos informations." Que faut-il en retenir ? Tout d'abord, on peut souligner que le géant américain n'effectue pas de modification en profondeur dans son fonctionnement. Cette mise à jour vise avant à mieux se faire comprendre des utilisateurs, et à leur donner les moyens d'effectuer les justes réglages sur leur compte. 

    Facebook joue la transparence et souhaite rendre son fonctionnement plus clair. Des modifications qui seront officiellement adoptées le 1er janvier prochain. Le site explique notamment : 

    Notre politique d'utilisation des données est plus courte et plus claire, ce qui en facilite la lecture. [...] Ces dernières années, Facebook s'est développé et nous voulons nous assurer que vous connaissez notre famille de sociétés, applications et services. Nous utilisons les informations que nous collectons pour améliorer votre expérience.

    Par ailleurs, le site lance ses "privacy basics" (les bases de la confidentialité), qui vous renseignent autour de trois axes majeurs : 

    • Ce que vous montrez aux autres
    • Comment les autres interagissent avec vous
    • Ce que vous voyez

    Avec cette mise à jour, le site fait donc mine de jouer cartes sur table. Difficile désormais d'ignorer que Facebook se sert de vos données, mais il reste toujours impossible de s'y opposer. Les internautes n'ont pas la possibilité de garantir la confidentialité de leur navigation, mais de simple produits, ils deviennent aujourd'hui des produits informés...et consentants.

    http://www.01net.com/editorial/634189/ce-que-cachent-les-nouvelles-conditions-d-utilisation-de-facebook/


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  • Vendredi est le jour du poisson ... Mais pour un cannibale ?

    " Quand il est converti, un cannibale, le vendredi, ne mange que des pêcheurs ! "

    Emily Lotney


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  • Les chiffres du chômage en octobre ont été dévoilés ce jeudi et enregistrent un nouveau record. Fin octobre, 3,46 millions de personnes en métropole cherchaient un emploi (+28.400, +0,8%). Sur un an, la hausse atteint 5,5%. 

    Outremer compris, 3,72 millions de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) étaient inscrits, également un record. La hausse est moindre (+0,5%) en incluant ceux ayant exercé une petite activité, pour un total de 5,15 millions en métropole et de 5,46 millions avec l'outremer. 

    Mais le chômage de longue durée continue de faire tâche d'huile: petite activité incluse, 2,2 millions de demandeurs d'emploi sont inscrits depuis plus d'un an (+0,9% sur un mois, +9,4% sur un an). En moyenne, un demandeur d'emploi reste inscrit 286 jours à Pôle emploi. Chez les seniors, la moyenne s'envole à 511 jours. 

    Toutes classes d'âge confondues

    Aucune classe d'âge n'est épargnée par cette hausse: +0,6% chez les jeunes, +0,8% chez les seniors. Sur un an, l'explosion se poursuit chez les 50 ans et plus (+11,4%), tandis que la situation passe dans le rouge chez les moins de 25 ans (+1,3%) après une embellie entamée au printemps 2013. 

    François Rebsamen, ministre du Travail, note toutefois une hausse "plus limitée pour les plus jeunes et les plus âgés" que pour les 25-49 ans (+0,9%). Selon lui, cela montre "l'impact positif des politiques de l'emploi", notamment "les 150 000 emplois d'avenir" et "les mesures en faveur des seniors". 

    25% de fins de contrat

    Les fins de contrat à durée déterminée (CDD) restent le premier motif d'inscription à Pôle emploi, elles concernent un quart des nouveaux demandeurs d'emploi. Loin derrière, les licenciements économiques ne représentent que 2,7% des entrées, même s'ils ont augmenté de 6,4% en octobre. 

    Du côté des désinscriptions, les radiations administratives (+12,2%) et les cessations d'inscription pour défaut d'actualisation (+3,1%) sont en hausse. Plus inquiétant, le nombre de sorties pour reprise d'emploi baisse de 2,8% sur un mois et de 8,2% sur un an. 


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