• Après le musée et la bibliothèque de Mossoul,

    l’EI a « pris d’assaut la cité historique de Nimroud (Nimrud) et a commencé à la détruire avec des bulldozers », a annoncé le ministère irakien du tourisme, jeudi, sur Facebook.

    Le groupe de djihadistes a commencé jeudi 5 mars une nouvelle entreprise : détruire au bulldozer la ville de Nimroud, joyau archéologique du nord de l'Irak.

    Selon un responsable des Antiquités, les membres de Daech sont arrivés sur les lieux dans l’après-midi de jeudi. « Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas mesurer l’ampleur des dégâts » a-t-il indiqué.

    Pour les djihadistes, les statues, les reliques et les tombeaux « favorisent l’idolâtrie ». Ainsi, toutes les formes de représentation, « adorées il y a des siècles au lieu d’Allah », doivent être détruites. Abdelamir Hamdani, un archéologue irakien de l’Université Stony Brook à New York, »bouleversé » par les événements, a déclaré à l’AFP: « Je suis désolé de le dire, mais tout le monde s’y attendait. Le dessein des djihadistes est de détruire le patrimoine irakien, site après site ». Par ailleurs, selon lui, la cité de Hatra « sera la prochaine cible » de Daesh.

    Fondé au XVIIIème siècle avant Jésus-Christ, la ville de Nimrud est l’une des plus grandes cités historiques connues. Le site s’étend sur près de 360 ha.

    L'EI détruit au bulldozer les ruines d'une cité antique en Irak

    Lithographie du 19e siècle restaurée de James Ferguson par Baynes représentant la ville archéologique de Nimroud.

    Nimroud, une cité fondée au 13e siècle avant JC, est située sur les rives du Tigre à quelque 30 km de Mossoul, la grande ville du nord de l' Irak, contrôlée par l'EI depuis juin.

    La destruction des trésors de Mossoul avait été condamnée par la communauté internationale, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova réclamant à la Cour pénale internationale (CPI) de se saisir du cas.

    "Je crains qu'ils ne prévoient plus de destructions", abondait alors Ihsan Fethi, un spécialiste du patrimoine irakien, basé en Jordanie. "Ils sont capables de tout, ils sont capables de dire que les temples de Hatra sont païens et de les faire sauter", expliquait-il en référence à une ville au sud de Mossoul, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

    Mais protéger ces sites - Nimroud, Hatra, et tous ceux situés dans les territoires conquis par l'EI - est une tâche presque impossible, estime Mounir Bouchnaki, directeur du centre régional arabe pour le patrimoine mondial, basé à Bahreïn. "Si vous n'avez pas des gens sur le terrain, c'est très difficile, et on risque même de contribuer à la destruction".

                                  


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  • Le soleil est au rendez-vous ! Alors, profitons-en ...

    En route pour le week-end ...

    Une belle journée en vue ...

    Gros bisous.

    Annick


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  • Regardez comme c’est beau du Longwy !

    C’est quand même quelque chose le patrimoine artistique d’un pays, d' une région, non ?

    Mais voilà ...  ça ne se vend plus !

    Fondée en 1798, la faïencerie historique des Emaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle) cherche un repreneur pour éviter la faillite. Réputés au temps du japonisme puis de l'Art déco, avant de tomber en désuétude, les précieux émaux, des faïences chatoyantes uniques en leur genre, peinent aujourd'hui à séduire une nouvelle clientèle.

    Regardez comme c’est beau du Longwy !

    La faïencerie souffre de l'hémorragie des boutiques d'arts de la table en France, en raison du déclin des listes de mariage, de la crise économique et de la concurrence du commerce en ligne. L'entreprise a tenté de redresser la barre en augmentant ses boutiques en régie propre, comme à Paris, et en se tournant davantage vers l'export, notamment vers les pays émergents. Mais les ventes à l'étranger ne concernent actuellement que 10 % de la production.

    Une reprise serait la seule solution, selon Arnold Kostka, dont la famille est à la tête de la société depuis 1991 et qui emploie actuellement une petite quarantaine de salariés à Longwy. « On est un peu obligé d'en arriver là » pour éviter un dépôt de bilan et une « casse sociale », explique-t-il.

    Depuis trois ans M. Kostka tentait de récolter 1 million d'euros auprès de différents acteurs publics pour honorer des dettes bancaires. Mais les financements sont arrivés « au compte-gouttes », et aujourd'hui il manque toujours 420 000 euros, une partie des soutiens ayant fait défaut. « La solution la plus propre était de chercher un acheteur qui ait les moyens de solder ces dettes et de repartir avec un peu d'argent à investir », a ajouté M. Kostka.

    Des négociations exclusives sont menées depuis l'automne dernier avec un repreneur potentiel français, soutenu par un fonds d'investissement spécialisé, a-t-il précisé. M. Kostka espère finaliser la vente au premier trimestre 2015. Une reprise est possible sans licenciement, selon le chef d'entreprise. Il en veut pour preuve la hausse de 8 % du chiffre d'affaires au premier semestre de l'exercice décalé 2014-2015 de l'entreprise.

    Regardez comme c’est beau du Longwy !


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  • Les régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco sont dans le rouge : ils reçoivent beaucoup moins d’argent des actifs qu’ils n’en versent aux retraités. Une situation qui n’est pas près de s’inverser en raison du "papy boom" et de l’allongement de l’espérance de vie.

    Une réforme s’impose donc, les partenaires sociaux y travaillent depuis mi-février. Sauf que syndicats et patronat proposent des solutions radicalement différentes : la copie des organisations patronales, qui commence à se préciser, a peu de chance de convaincre les syndicats. Il faut dire que certains des remèdes proposés ne sont pas anodins : gel des pensions et report de l’âge permettant de toucher une retraite complémentaire à 100%.

    Dans un document transmis aux syndicats le 20 février, le patronat propose ainsi de geler en 2016, 2017 et 2018 les pensions versées par ces régimes à 12 millions de retraités, et de créer un abattement dégressif sur leur montant entre 62 ans, âge légal de cessation d'activité, et 67 ans. Il propose aussi de jouer sur la pension reversée au conjoint survivant en cas de décès du retraité, sur les droits des chômeurs et sur le salaire de référence servant à calculer le nombre de points de retraite achetés par les cotisations.

    La plupart des mesures proposées auraient pour effet de réduire les pensions versées et d'inciter les salariés du privé à retarder leur départ à la retraite pour atténuer cette décote. Selon les calculs patronaux, le gel des pensions pendant trois ans se traduirait par quatre milliards d'euros d'économies en 2020, 4,9 milliards en 2030 et 5,7 milliards en 2040.

    Selon un calcul de la CFTC, cela se solderait par exemple par une perte de 116 euros par mois pour un retraité de 62 ans ayant droit avant décote à une pension mensuelle totale (de base et complémentaire) de 1 700 euros par mois.

    Les organisations patronales prônent également une fusion de l'Arrco et de l'Agirc à partir du 1er janvier 2019, mais n'envisage pas une hausse des cotisations, souhaitée au contraire par des syndicats comme la CGT. "Il n'y a rien de nouveau, le Medef a formalisé ce qu'il nous a présenté le 17 février", jour de l'ouverture des négociations sur le redressement financier des régimes complémentaires, estime le négociateur de la CGT, Eric Aubin.

    Les organisations patronales admettent, dans leur lettre adressée aux cinq syndicats qui gèrent avec elles l'Agirc-Arrco, que ce texte rédigé avant la séance du 17 février ne tient pas compte "à ce stade des positions exprimées" alors par leurs délégations. Les prochaines négociations, le 20 mars, "conduiront très certainement à faire évoluer [ce] document de travail", prend soin d'ajouter le patronat.

    Retraites complémentaires: les mesures chocs du patronat

    Les deux parties ont jusqu’à l’été pour aboutir à un accord.
    Rappelons que 22 millions de français sont concernés par la retraite complémentaire, dont 4 millions de cadres.


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  • Oups !

    A contre-courant des campagnes de sensibilisation habituelles qu’on peut voir ou entendre habituellement, l'affichage mis en place par la ville à Bretenière, en Côte-d’Or, parie sur la provocation !

    C’est l’arme choisie par Hervé Bruyère, le maire de Bretenières (Côte-d'Or). L’homme a fait installer un panneau de signalisation plutôt surprenant dans sa commune, comme le révèle le Bien public.

    Il y est inscrit: «Il reste des enfants à écraser, vous pouvez accélérer».

    L’humour pour lutter contre l’insécurité routière ?

    Interrogé par Francetvinfo, le maire de cette commune traversée par une vaste route où les automobilistes roulent parfois à 70 voire 80 km/h au lieu des 30 réglementaires, explique: «Nous avons choisi la communication plutôt que l'information», Avant d'ajouter: «C'est de l'humour, oui, certains diraient de l'humour noir. D'ailleurs, certains administrés m'ont demandé des explications.»

    Le risque de tomber dans le panneau

    Des solutions plus conventionnelles avaient d’abord été mises en place, comme l’installation d’un dos d’âne. Mais les conducteurs n’ont pas pour autant levé le pied. D’où l’idée de frapper plus fort. Au Conseil municipal, le message du panneau a d'abord divisé: «Certains étaient contre, car ils craignaient que les gens ne soient incités à accélérer. Mais franchement, il faudrait faire preuve de bêtise pour prendre ça au premier degré!».

    Face à la polémique naissante, le maire de la ville, Hervé Bruyère, s’est  expliqué. "Nous avons choisi la communication plutôt que l'information. C'est de l'humour, oui, certains diraient de l'humour noir. D'ailleurs, certains administrés m'ont demandé des explications", a-t-il réagi, interrogé par le site Francetvinfo.fr.

    Le panneau original sur lequel a été placée cette affiche n’était apparemment pas respecté par les automobilistes, selon le maire. "Personne ne prenait en compte l’ancien panneau 'attention à nos enfants' placé proche des écoles", se justifie-t-il auprès de Bien public. Ce nouveau panneau aura au moins le mérite de faire réfléchir.

    Les automobilistes semblent toutefois tomber dans ce panneau, puisque la vitesse n’a toujours pas été réduite, comme en convient le premier magistrat de la commune.


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