• Jean d'Indy, rédacteur en chef de La Bougie du Sapeur, en janvier 2016, à Paris. (Cyril Petit/JDD)

    La Bougie du Sapeur est un journal satirique publié tous les 29 février.

    Fondé en 1980 par un groupe d'amis, ce rarissime périodique sera en vente en kiosque dès samedi et reviendra sur quatre ans d'actualités.

    29 févtier, le jour de La Bougie du Sapeur ...

    «C'est l'histoire d'une équipe de copains qui, en 1980, décident de publier huit pages en noir et blanc, un pastiche de vrai journal, et de le mettre en kiosque. Et le pire, c'est que ça marche!», explique avec un large sourire Jean d'Indy, l'actuel rédacteur en chef, directeur de publication et, selon ses propres termes «homme à tout faire» de La Bougie du Sapeur, un périodique publié chaque année bissextile à la fameuse date du 29 février.

    A l'origine, il y a 36 ans, Jacques Debuisson, un informaticien, propose, pour rire, à un groupe d'amis de fonder un journal satirique qui ne sortirait que les 29 février. Jean Miot, alors ancien rédacteur en chef de presse régionale et ancien journaliste du Figaro et Christian Bailly, un journaliste et historien de la presse qui milite pour la création d'un musée la presse, font partie de cette équipe qui décide de rédiger ce qui aurait dû être une blague épisodique et qui est finalement devenu un périodique trentenaire. Les quatre derniers numéros se sont vendus à plus de 130.000 exemplaires et la prochaine édition sera pour la première fois vendue dans tous les pays francophones.

    Le nom du journal rend hommage au sapeur Camember, un personnage loufoque de bande-dessinée, imaginé par le dessinateur Christophe, né un 29 février et dont les aventures étaient publiées entre 1890 et 1896 dans Le Petit Français illustré, une hebdomadaire alors dédié à la jeunesse et qui vient d'être réédité quand Jacques Debuisson réunit ses amis.

    C'est Jean d'Indy, membre de l'équipe depuis 1992, qui organise aujourd'hui la publication et la rédaction de ce journal publié tous les quatre ans. Interrogé par Le Figaro, l'homme à tout faire de la Bougie du Sapeur affirme fièrement qu'il dirige un «quotidien», ou un «périodique apériodique», et se targue de n'avoir même pas besoin de payer ses journalistes, sept copains bénévoles qu'il recontacte six mois avant chaque 29 février. Ensemble, ils trient les informations insolites des quatres années écoulées depuis le numéro précédent et décident du contenu de la prochaine édition, signant leurs articles avec leurs vrais noms ou sous des pseudonymes: «Laurent Barre» ou «l'Abbé Bici». «Là où mon modèle économique ne va pas vous plaire c'est que je les nourris, on se fait une bonne bouffe et on boit quelques verres, parce que ça inspire, mais je ne les rémunère pas!», s'amuse le rédacteur en chef. Au sein de l'équipe, les seuls à travailler contre salaire pour le journal sont le maquettiste et l'imprimeur.

    Questionné sur la viabilité d'un tel journal, vendu 4,70€ tous les quatre ans, Jean d'Indy affirme que la rareté fait le succès de son «quotidien» et rappelle que, comme Le Canard Enchaîné, aucun budget n'y est dedié à la publicité. Un esprit d'indépendance qui peut plaire aux lecteurs, et donc aux acheteurs. Prenant un air vexé, le journaliste bissextile, qui est aussi vice-président du géant de la course hippique France Galop, déplore d'ailleurs qu'on lui ait refusé une carte de presse «sous prétexte d'une périodicité non régulière, alors que je suis parfaitement régulier!».

    a Bougie du Sapeur propose, sans méchanceté et avec beaucoup de légereté, un retour sur tout ce qui «a fait rire les rédacteurs» entre 2012 et 2016. Pour exemple, en une, Jean d'Indy ironise sur les incohérences de l'actualité et sur le fait que la COP21 ultra-écologique fasse la une des médias pendant des mois mais que l'on fasse tirer des canons à neige quelques semaines plus tard pour assurer le tourisme des sports d'hiver.

    Les catégories, le rédac' chef le dit lui-même, correspondent à peu près à celles d'un journal comme Le Figaro: on trouve les pages «Vie politique», «Notre Vie», «Vie économique», «Vie internationale», «Sciences et culture», «Société», «Spectacles», «Hippisme», «Loisirs» et la catégorie «Dernière minute».

    Depuis 2004, La Bougie du Sapeur contient un supplément: le 1er était La Bougie du Sapeur-Dimanche, destiné à ne paraître que les 29 février qui tomberont des dimanches (le prochain est donc prévu pour 2032), en 2008 La Bougie du Sapeur-Madame, en 2012 La Bougie du Sapeur-Coquine et pour 2016, le numéro collector sur les «10 ans» d'un journal qui a 36 ans...on s'y perdrait presque. Dans ce prochain supplément, on trouvera une véritable interview du comédien Alex Lutz mais aussi, touchant volontiers à l'absurde, la glorieuse liste de tous ceux qui, ayant un jour été mentionné par La Bougie du Sapeur, sont désormais célèbres, comme Gérard Jugnot ou Michou.

    A une époque, Jean d'Indy reversait les bénéfices des ventes de son journal à une association de protection des forêts, appréciant l'idée de couper les arbres pour les protéger ensuite avec l'argent recolté. Depuis 2008, plus sérieux, le journal reverse ses bénéfices à une maison d'accueil dédiée aux enfants autistes, la Maison des Oiseaux, dans l'Indre, fondée par l'association A tire d'aile.


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    Départ : Vilaflor

    Arrivée : Puerto de La Cruz

    Profitez l’occasion de parcourir certains des plus impressionnants espaces naturels de Ténérife dans un des cinq formats de course de cette sixième édition : Ultra, Trail, Marathon, Moyenne et Adaptée, départ depuis plusieurs localités, arrivée à Puerto de la Cruz.

    2.350 places en Ultra (97 km), Trail (66 km), Marathon (43 km), Medium (21 km) et le Défi Bluetrail (8 km pour les personnes handicapées). 

    Plus de détails :

    http://www.tenerifebluetrail.com/

    Contact :

    Tenerife Bluetrail 2016

    Ideco S.A.:
    Pabellón de Deportes de Tenerife Santiago Martín
    C/ Mercedes s/n 38108
    Los Majuelos – La Laguna

    Tel.: +34 922 822 056 


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  • Les Toqués2Cuisine, une affaire de famille.

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    Ce vendredi 26 février 2016, la grande cérémonie de remise des Césars s’est tenue pour la 41ème année consécutive.

    Deux films, Marguerite de Xavier Giannoli et Mustang de Deniz Gamze Ergüven ont remporté chacun quatre trophées, mais une seule de ces récompenses sur les huit décernées concerne l’une des catégories majeures : le prix d’interprétation féminine à Catherine Frot pour son rôle de fausse cantatrice dans Marguerite.

    Fatima, de Philippe Faucon, sacré meilleur film, n’a obtenu que deux autres Césars, celui de l’adaptation à Philippe Faucon et celui de l’espoir féminin à Zita Hanrot. Arnaud Desplechin, qui avait décroché sa quatrième nomination au César du meilleur réalisateur pour Trois souvenirs de ma jeunesse a enfin décroché ce prix, mais son film – pourtant nommé dans onze catégories – n’a pas obtenu d’autre récompense.

     

    Meilleur film : Fatima de Philippe Faucon
    Meilleur réalisation : Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse
    Meilleur actrice : Catherine Frot pour Marguerite
    Meilleur acteur : Vincent Lindon pour La loi du marché
    Meilleure actrice dans un second rôle : Sidse Babett Knudsen pour L'Hermine
    Meilleur acteur dans un second rôle : Benoît Magimel pour La Tête haute
    Meilleur espoir féminin : Zita Hanrot pour Fatima
    Meilleur espoir masculin : Rod Paradot pour La Tête haute
    Meilleur premier film : Mustang de Deniz Gamze Ergüven
    Meilleur film étranger : Birdman d'Alejandro González Iñárritu
    Meilleur film d'animation : Le Petit Prince (long-métrage) de Mark Osborne et Le repas dominical (court-métrage) de Céline Devaux
    Meilleur film documentaire : Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
    Meilleur court métrage : La contre-allée de Cécile Ducrocq
    Meilleur scénario original : Deniz Gamze Ergüven et Alice Winocour pour Mustang
    Meilleure adaptation : Philippe Faucon pour Fatima
    Meilleure musique originale : Warren Ellis pour Mustang
    Meilleur son : François Musy et Gabriel Hafner pour Marguerite
    Meilleure photo : Christophe Offenstein pour Valley of Love
    Meilleur montage : Mathilde Van de Moortel pour Mustang
    Meilleurs costumes : Pierre-Jean Larroque pour Marguerite
    Meilleurs décors : Martin Kurel pour Marguerite

         

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