• Allocations familiales : la volte-face de François Hollande

    Allocations familiales : la volte-face de François Hollande

    En mars 2012, le candidat socialiste assurait à l'Union nationale des associations familiales (UNAF) que « toutes les familles, quels que soient leur configuration ou leur niveau de ressources, doivent être reconnues et soutenues par la collectivité » :

    « Je reste très attaché à l'universalité des allocations familiales qui sont aussi un moyen d' élargir la reconnaissance nationale à toute la diversité des formes familiales. Elles ne seront donc pas soumises à conditions de ressources. »

    Cette prise de position de campagne était dans la droite lignée de la vision française traditionnelle des prestations familiales, généralisées en 1932 par la loi Landry et consacrées dans une branche spécifique de la Sécurité sociale en 1946. En vertu du principe d'horizontalité (consacré en 1978 avec la suppression de la condition d'activité professionnelle), la collectivité équilibre les aléas de la vie quels que soient le revenu et la situation du ménage. L'arrivée d'un enfant au sein d'un foyer créant des dépenses supplémentaires, une allocation vient s' ajouter aux revenus du ménage !

    Le revirement flottait toutefois au-dessus du palais présidentiel depuis près d'un an et demi.

    Le 28 mars 2013, sur France 2, François Hollande avait déjà amorcé une première tentative de réforme. Estimant anormal que « les plus hauts revenus aient les mêmes allocations » que les plus modestes, il avait promis que cet aspect de la politique familiale serait « revu ».

    Mais confronté à une forte opposition orchestrée à la fois par la droite, les communistes et l'UNAF, le gouvernement Ayrault avait finalement renoncé en juin 2013 à instaurer la modulation des allocations en fonction des revenus. Pour conserver la « paix sociale », il avait été décidé de baisser plutôt le plafond du quotient familial, cet avantage fiscal qui bénéficie aux familles les plus riches.

    Alors que les demandes des députés socialistes se faisaient de plus en plus pressantes, ces dernières semaines, l'Elysée semblait camper sur sa position, expliquant encore il y a une semaine que la modulation des allocations, une « simple technique pour faire des économies », n'avait pas été retenue. Selon plusieurs parlementaires de la majorité cités par l'Agence France-Presse, le président a finalement été « convaincu de la détermination des députés à avancer », lors de rencontres ces derniers jours.

    Terminée, l'universalité des prestations familiales, spécificité française depuis l'après-guerre. Le gouvernement a fini par accéder jeudi 16 octobre à la demande insistante des députés socialistes de moduler les allocations familiales en fonction des revenus.

    Le revirement flottait toutefois au-dessus du palais présidentiel depuis près d'un an et demi.

    Le 28 mars 2013, sur France 2, François Hollande avait déjà amorcé une première tentative de réforme. Estimant anormal que « les plus hauts revenus aient les mêmes allocations » que les plus modestes, il avait promis que cet aspect de la politique familiale serait « revu ».

    Mais confronté à une forte opposition orchestrée à la fois par la droite, les communistes et l'UNAF, le gouvernement Ayrault avait finalement renoncé en juin 2013 à instaurer la modulation des allocations en fonction des revenus. Pour conserver la « paix sociale », il avait été décidé de baisser plutôt le plafond du quotient familial, cet avantage fiscal qui bénéficie aux familles les plus riches.

    Alors que les demandes des députés socialistes se faisaient de plus en plus pressantes, ces dernières semaines, l'Elysée semblait camper sur sa position, expliquant encore il y a une semaine que la modulation des allocations, une « simple technique pour faire des économies », n'avait pas été retenue. Selon plusieurs parlementaires de la majorité cités par l'Agence France-Presse, le président a finalement été « convaincu de la détermination des députés à avancer », lors de rencontres ces derniers jours.

    Pour sauver la face, l'entourage de François Hollande et la majorité ont plusieurs fois tenté d'expliquer que la mise sous condition de ressources des prestations n'était pas contradictoire avec la fameuse « universalité » du système français. « Nous restons sur une universalité car toutes les familles continueront à toucher des allocations », tente ainsi de justifier Marie-Françoise Clergeau, la rapporteure (PS) pour la partie famille du budget de la Sécurité sociale. En effet, pour les familles les plus aisées, les allocations ne seront pas complètement supprimées, mais seulement rabotées.

    En 2013, l'ancienne ministre déléguée à la famille Dominique Bertinotti tentait même d'expliquer au Monde qu'une telle solution pourrait permettre de « corriger » les « dérives » de notre modèle familial. Elle regrettait que « les enfants qui appartiennent aux 10 % des plus hauts revenus, paradoxalement, perçoivent plus après allocations et déduction fiscale que les enfants venant des classes moyennes ou modestes ».

    Allocations familiales : la volte-face de François Hollande

    Le symbole n'en reste pas moins lourd de sens. Et la réaction immédiate de l'UNAF, qui a jugé « impensable » et « impossible » cette modulation, promet au gouvernement un nouveau bras de fer.

    « Remy Ravaux & Kargal sont en liste pour l’Award du « Meilleur Espoir » !" American Horror Story ": Life On Mars ? »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    Vendredi 17 Octobre 2014 à 23:44

    Bonsoir,

    Intéressant ce tableau sur les allocations familiales

    Bon week-end

    Nadine

    2
    Samedi 18 Octobre 2014 à 07:42

    intéressant

    mais ? Car il y a toujours un Mais?

    a bientôt

    lyly

    3
    Samedi 18 Octobre 2014 à 08:33

    et quand on n'a pas 3000 euros et un seul enfant, on n'a rien !!! bonne journée

    4
    Samedi 18 Octobre 2014 à 09:56

    Pourquoi 3000 € avec 1 enfant et pas d'allocation ? Qui peut m'expliquer ?

    En Belgique du 1er au 6 enfants tout le monde perçoit une allocation, mais cela n'a rien à voir avec le salaire. Plus une prime de naissance.

    http://www.kids.partena.be/Content/Default.asp?PageID=39

    5
    clem61
    Mercredi 12 Novembre 2014 à 13:48

    très bon site !!! 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :