• Avec le café, pourquoi pas des " pêts de nonne " ?

    Un pet de nonne (ou pet-de-nonne) est un beignet soufflé et sucré de pâte à choux frite.

    Il est également appelé « beignet de vent » ou « soupir de nonne », « pet de putain », « pet de vieille » (pet de bièillo) dans l'Aveyron.

    Selon Liliane Plouvier, il faut voir dans l'aliter dulcia, beignet classique des fins de repas romains, cité par  Apicius, le premier pet de nonne.

    Abandonné au Moyen Âge, l'usage de la pâte à choux pour la confection des beignets reviendrait à la Renaissance sous les ustensiles de Scappi et Messisbugo. Georges Dubosc indique que ce type de beignet, que d'aucuns « ont baptisé paix-de-nonne, en racontant que ces beignets soufflés et gonflés avaient été inventés par une religieuse qui, en donnant sa recette à un couvent voisin et ennemi, avait assuré la paix », se retrouve dans De honesta voluptate de Bartolomeo Platina, au XVe siècle, et sur la table de Marguerite III de Flandre ou La Varenne. Les auteurs de Les Français peints par eux-mêmes mentionnent également la « vogue » sous François Ier, au point qu'« on en vint à le prononcer naturellement et sans rougir ».

    Fulbert-Dumonteil, dans sa France Gourmande, situe la naissance du pet-de-nonne à l' abbaye de Marmoutier, réputée à l'époque pour sa cuisine. Lors de la préparation d'un repas de la saint Martin, où l'archevêque de Tours devait bénir une relique du manteau du saint patron tourangeau, tout le monde s'affairait autour des fourneaux.

    « Soudain, un bruit étrange et sonore, rythmé, prolongé, semblable à un gémissement d'orgue qui s'éteint, puis aux plaintes mourantes de la brise qui soupire dans les cloîtres, vient frapper de stupeur l'oreille indignée des bonnes sœurs. »

    L'auteur de ce bruit, une novice de l'abbaye prénommée Agnès, gênée face à ses coreligionnaires, aurait alors chancelé malencontreusement, laissant tomber une cuillerée de pâte à chou dans une marmite de graisse chaude.

    Une autre tradition donne la maternité de cette recette aux chanoinesses de l'abbaye de Baume-les-Dames, connues pour leurs spécialités pâtissières.

    Peu importe ...

    Car, plus largement, les pets-de-nonne sont traditionnellement consommés dans l'est de la France, en Belgique et en Allemagne, particulièrement en période de carnaval.

    Ingrédients / pour 6 personnes

    • 300 g de farine
    • 125 g de sucre cristallisé
    • 50 g de sucre semoule
    • 20 cl d'eau
    • 10 cl d'eau de fleur d'oranger
    • 4 oeufs
    • 125 g de beurre
    • 1 pincée de sel

    Préparation :

    1 - Battre ensemble dans une casserole le beurre, l'eau, le sucre semoule, la pincée de sel.
    Dès l'ébullition, retirer du feu et verser la farine d'un seul coup en remuant bien.
    2 -  Remettre à chauffer doucement sans cesser de remuer.
    Ajouter les oeufs, un à un, puis la fleur d'oranger.
    3 -  Chauffer votre huile : elle doit être chaude et non bouillante.
     
    Pour finir :
    Jeter des cuillères de la préparation dans l'huile chaude. Les pets se retournent tout seuls quand ils sont dorés d'un côté.
    Les retirer, les poser sur un papier absorbant.
    Servir les pets-de-nones tièdes saupoudrés de sucre cristallisé.

    Bon appétit ...

     

    « Que de vent, que de vent ...C' est dur d' être danseur ... »

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  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Février 2015 à 07:30

    A ne pas laissé trainer j'en connais qui aime aussi les gâteaux

    bisous

    marie

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