• Coupe du Monde 2014 : les Bleus ont le blues ...

    Coupe du Monde de la FIFA 2014
     Quarts de finale
    Stade Maracanã, Rio de Janeiro
     
     
                                                      France 0 - 1 Allemagne
     
    Le beau parcours de la France à la Coupe du monde 2014 a pris fin face à l'Allemagne (1-0) ce vendredi 4 juillet en quarts de finale au stade Maracana de Rio. Les Bleus ont été incapables de prendre leur revanche sur leur grand rival après les deux échecs cruels de 1982 et 1986.

    L'histoire s'est répétée pour les Bleus et le cauchemar de Séville 82 restera encore pour les "anciens" une cicatrice non refermée. Le match s'est joué à peu de choses, la Nationalmannschaft ne l'emportant que sur une tête du défenseur Mats Hummels dès la 13e minute. Ce but a fait toute la différence entre un véritable candidat au titre suprême et une formation encore à la recherche de sa gloire passée, mais qui a bien des raisons d'espérer pour la suite.

    Sous la forte chaleur et l'humidité de Rio de Janeiro, il a manqué aux Français un zeste de maturité, une bonne dose d'expérience et surtout de la maîtrise technique et collective pour venir à bout d'une nation triple championne du monde et rarement décevante lors des grands rendez-vous, même si elle n'a pas été transcendante ce vendredi soir. Depuis 2006, l'Allemagne est systématiquement présente dans le dernier carré, que ce soit en Coupe du monde ou à l'Euro, et disputera ses 13e demi-finales d'un Mondial face au vainqueur de Brésil-Colombie.

    Le gouffre qui sépare les deux pays ne sera pas comblé cette année et la France devra encore patienter avant d'espérer jouer les premiers rôles. Mais son aventure brésilienne est source de promesses, quatre ans après le fiasco de Knysna et la grève de l'entraînement qui l'avait plongée dans la plus grave crise de son histoire. Avec l'exploit de la qualification de novembre face à l'Ukraine (3-0) puis le bon début de Mondial réalisé par l'équipe de France, on peut dire que le travail de reconstruction entamé par Didier Deschamps a déjà porté ses fruits.

    Les Bleus peuvent désormais s'atteler à leur grand objectif, l'Euro 2016 à la maison. Après la défaite, tous avaient le regard tourné vers l'avenir. "On sort de la compétition la tête haute avec une certaine fierté par rapport à ce qu'on a montré. Ça va nous servir pour l'avenir, on a une équipe qui est en train de grandir", a déclaré Yohan Cabaye, tandis que Blaise Matuidi se projetait déjà en 2016. "Maintenant, ça ne s'arrête pas là, dans deux ans, il y a une compétition chez nous, l'Euro. On va y penser maintenant", a dit le milieu du PSG. De son côté, Hugo Lloris s'est félicité d'avoir fait "de très belles choses" avec "une équipe jeune", espérant "s'appuyer dessus pour l'avenir."

    Si Karim Benzema est passé à côté de son match, sans beaucoup de ballons à exploiter il est vrai, Mathieu Valbuena s'est encore montré irréprochable. Chez les jeunes, la belle prestation de Paul Pogba représente une sorte d'invitation à des lendemains qui chantent. A 21 ans, le milieu de la Juventus Turin, buteur face au Nigeria en 8e de finale (2-0), a enfin pris la mesure de l'évènement et a fait se lever le Maracana sur quelques gestes somptueux.

    Raphaël Varane, autre membre éminent de la "génération 93", est de la même trempe. Un mois après avoir été titularisé en finale de la Ligue des champions, remportée avec le Real Madrid, il a de nouveau étalé une assurance incroyable en défense malgré le contexte. Dommage que son quart de finale soit terni par une faute de marquage sur le but allemand.

    Varane aura été à l'image de ces jeunes Bleus pleins de culot à qui il manque encore une petite étape à franchir pour regarder les puissants les yeux dans les yeux, à l'image d'Antoine Griezmann, Morgan Schneiderlin, Mamadou Sakho ou encore Rémy Cabella, qui ont tous moins de 25 ans et l'avenir devant eux. Dans deux ans, ces talents seront sans doute mûrs pour relever le grand défi de l'Euro. On en salive d'avance.

    Le Mondial 2010 s'était achevé sur l'image de Raymond Domenech refusant de serrer la main du sélectionneur sud-africain adverse lors du dernier match de poules. Cette fois, les larmes de Valbuena, qui croyait tant à la qualification, à la fin du match contre l'Allemagne, ont ému la France.

    Pendant tout le tournoi, Deschamps a habilement entretenu les braises de la réconciliation entre les Bleus et leur public née du barrage retour époustouflant contre l'Ukraine le 19 novembre (3-0). Evra, écrasé par le port du brassard en 2010, obsédé par la traque d'une "taupe" dans les vestiaires renseignant la presse, a totalement changé, quatre ans plus tard. Il est désormais le grand frère du groupe et rigole du passé: "On était dans une telle bulle qu'on cherchait des taupes. C'était un grand moment mais je ne l'ai toujours pas trouvé". Il faut garder cet état d'esprit pour la suite.

    En 2008, lors de l'Euro en Suisse et en Autriche, la route d'accès menant à l'hôtel des Bleus était fermée au public. Les temps ont heureusement changé. L'hôtel des Bleus à Ribeirao Preto, établissement moins clinquant et plus fonctionnel, ne fut pas ouvert aux quatre vents. Mais les joueurs sont allés deux fois dans un restaurant de la ville. Et les images des joueurs signant des autographes à la sortie des entraînements furent bien plus nombreuses qu'en 2008 et 2010. Forcément, l'enthousiasme des supporteurs s'en est ressenti. Et l'équipe de France aura bien besoin de leur soutien massif à la maison.

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