"Not in my name". Pas en mon nom. Voilà le mot-clé qui défie l' Etat islamique sur Twitter. Lancée par la fondation britannique Active Change, la campagne appelle tous les musulmans à dire pourquoi ils ne se reconnaissent pas dans l'Etat islamique. L'un d'eux déclare sur Twitter : "L'Islam n'est pas une religion de violence, je ne laisserai pas ces terroristes ternir ma religion."
Lancé après l’assassinat, le 14 septembre par l’EI, du travailleur humanitaire britannique David Haines le #NotInMyName s’est vite étendu à la toile mondiale. Cette campagne (#PasEnMonNom pour la France) rencontre plus ou moins de succès selon les pays.
En Allemagne (4 millions de musulmans, soit 5% de la population), quelques 2.000 mosquées, à Berlin, Hambourg, Munich ou Hanovre, ont participé vendredi à une journée «Musulmans contre la haine et l’injustice», à l’appel de l’une des principales organisations de la communauté.
Démission
En France, "les musulmans condamnent de manière très ferme cet + Etat+ qui n'a rien d'islam", a déclaré hier à l'AFP Abderrahmane Dahmane, le président du Conseil des démocrates musulmans de France, qui est l'un des initiateurs d'appels lancés récemment contre EI par des responsables religieux, des mosquées et des associations. Mais il reconnaît aussi que la plus grande communauté musulmane d’Europe est restée «silencieuse dans sa majorité. Pourquoi? Pour une raison très simple: ils en ont ras-le-bol de l’islamophobie, de la discrimination».
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