Les Bleues avaient à cœur, ce mercredi 17 juin à Ottawa, de montrer un autre visage dans ce Mondial canadien. Et surtout, après la défaite face à la Colombie (2-0), une victoire était impérative face au Mexique pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la compétition. Vingt-sept secondes ont suffi à Marie-Laure Delie pour débloquer le score ; ce qui a rendu plus aisé le large et réconfortant succès de l’équipe de France (5-0).
Premières du groupe F avec 6 points, devant l’Angleterre devancée à la différence de buts, les Tricolores affronteront la Corée du Sud en huitièmes de finale, le 21 juin à Montréal.
En difficulté après une surprenante défaite face à la Colombie, l'Équipe de France a marqué les esprits face à Mexique, pour son troisième et dernier match de poule au Mondial féminin. Un succès aussi large que mérité, qui qualifie les Bleues pour les 8es de finale, où elles affronteront la Corée du Sud. L'Angleterre a dominé la Colombie mais doit se contenter de la deuxième place en raison d'une différence de but moins importante.
Doublé de Le Sommer
Enfin convaincantes, les Bleues n'ont pas traîné à assoir le succès et ressemblent donc à nouveau à des candidates possibles au titre mondial.
Dès la 34e seconde, Delie, préférée à Thiney au coup d'envoi, trompait de la tête la gardienne mexicaine Santiago. A la 9e, un corner d'Abily était transformé en but contre son camp par Ruiz sous la pression de Renard et à la 13e minute l'affaire était entendue quand Le Sommer était à la conclusion d'un mouvement collectif parfait, une première pour les Bleues dans ce Mondial.
Le Sommer inscrivait ensuite un doublé à la 36e minute, son 3e but du tournoi, et à la pause c'est libérées d'un poids immense, celui de la pression, que les joueuses de Philippe Bergeroo rentraient au vestiaire.
Seconde période moins enlevée
En 45 minutes, les Françaises avaient donc passé leurs nerfs sur les pauvres Mexicaines, tout de même très faibles, et avaient remis leur jeu en ordre.
Dès le début, elles ont enfin joué plus haut, Delie apportant en pointe un supplément de présence physique. Au milieu de terrain, Henry et Abily ont été parfaites dans le jeu long et à droite, Thomis, à qui les Mexicaines ont aimablement laissé beaucoup d'espace, s'est régalée.
La seconde période a été moins riche, bien sûr, marquée par quelques changements guidés par des bobos, mais aussi par la forte chaleur d'Ottawa et par le coup de canon d'Amandine Henry.
A la 80e minute, la Lyonnaise, auteure d'un match absolument remarquable, a expédié du droit et en pleine lucarne une frappe de plus de 25 mètres.
Terrible parcours
La victoire 2-1 de l'Angleterre face à la Colombie garantit aux Bleues la première place du groupe F. Elle fait du bien au moral et ouvre la perspective d'un long séjour à Montréal, jusqu'à la demi-finale incluse si tout va bien.
Mais la route sera plus que périlleuse, avec de possibles chocs contre l'Allemagne en quarts de finale, puis les États-Unis en demi-finale. « Exploser le Mexique » comme le demandait Gaëtane Thiney, ce n'était qu'un premier pas, sans doute le plus facile à faire.