• Décès d' une icone du cinéma, Anita Ekberg ...

    Elle était devenue une icône du cinéma grâce à «La dolce vita» de Federico Fellini. Selon plusieurs médias italiens, l'actrice suédoise Anita Ekberg est décédée dans la clinique où elle était hospitalisée près de Rome, en Italie. Elle avait 83 ans.

    Fille d'un docker, Kerstin Anita Marianne Ekberg était née en 1931 à Malmö, sixième de huit enfants.

    Elue Miss Suède 1950, elle brigue la couronne de Miss Univers aux Etats-Unis. Si celle-ci lui échappe, John Wayne la remarque et lui offre un premier rôle. En 1967, de passage à Paris, elle explique ainsi n'avoir jamais eu l'intention de devenir actrice : «En sortant de l'école (...) seule la mode m'intéressait et je suis entrée comme mannequin dans une maison de couture suédoise. Un jour, des amis, par boutade, m'ont conseillé de me présenter à l'élection de Miss Suède".

    Après cinq années à Hollywood, elle reçoit le Golden Globe en 1955 du meilleur espoir féminin pour son rôle dans «L'allée sanglante» de William A. Wellman qui réunit deux légendes américaines : Lauren Bacall et John Wayne. En 1956, elle incarne également Hélène Kuragin dans l'adaptation par King Vidor du classique de Tolstoï, «Guerre et Paix».

    Mais c'est quelques années plus tard, en 1960, que l'actrice suédoise crève l'écran dans «La Dolce Vita» de Fellini. Une scène marque principalement les esprits : celle se déroulant dans la fontaine de Trevi, où Anita Ekberg, en longue robe noire bustier, fait chavirer Marcello Mastroianni. Surnommée jusqu'alors l'iceberg", un sculpteur l'ayant statufiée en «Vénus de glace», elle y gagne le qualificatif de «bombe suédoise».

    «Sa beauté de petite fille déesse était éblouissante. La couleur lunaire de la peau, le bleu clair glacé du regard, l'éclat doré des cheveux, l'exubérance, la joie de vivre, faisaient d'elle une créature grandiose, extraterrestre et en même temps émouvante, irrésistible», dit d'elle Fellini. Volontiers provocante, elle n'hésite pas de son côté à déclarer que c'est elle «qui a rendu Fellini célèbre, pas le contraire».

    Installée en Italie, elle tourne entre autres pour Dino Risi («A Porte Chiuse» en 1961), Terence Young («Zarak, le Valeureux» en 1957), Alberto Sordi («Scusi, Lei è Favorevole o Contrario ?» en 1966) ou bien encore Vittorio De Sica («Sept fois femme» en 1967).

    La carrière de l'actrice suédoise décline néanmoins progressivement après le succès de «La dolce vita», qui a décroché la palme d'or au Festival de Cannes, et, à partir de 1970, ses apparitions à l'écran sont de plus en plus rares.

    En 1978, c'est pourtant le sursaut. Anita Ekberg perd 25 kilos et tourne «Suora Omicidi» («La petite soeur du diable»), inspiré de l'histoire réelle de soeur Godfrieda, une religieuse belge, arrêtée pour le meurtre d'une quarantaine de malades dans une clinique. En 1987, Fellini lui fait jouer son propre rôle et retrouver Mastroianni dans «Intervista». Sa dernière apparition à l'écran a lieu en 2002, lorsqu'elle tient un rôle dans la série télévisée «Il Bello Delle Donne».

    En 2011, la presse révèle qu'à 80 ans, l'ancienne star a dû demander une aide financière à la fondation Fellini. Elle réside alors dans une résidence pour personnes âgées, près de Rome, après une fracture du col du fémur. Au quotidien Il Corriere della Sera, elle dit se sentir «un peu seule» mais sans regrets après avoir «aimé, pleuré, été folle de bonheur».

    Anita Ekberg a été mariée à deux reprises: avec l'acteur britannique Anthony Steele (1956-1959) et l'acteur américain Rick Van Nutter (1963-1975).

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