• Demain : grève des professions libérales en colère ...

    Médecins, dentistes, pharmaciens ou encore notaires et avocats sont appelés à garder portes closes mardi en riposte à un projet gouvernemental de réforme des professions réglementées. Des gardes seront assurées dans les pharmacies où une forte mobilisation est attendue, a assuré Marisol Touraine.

    Dans le viseur des protestataires, le projet de réforme des professions réglementées, réforme attendue en octobre. Les professions libérales sont appelées à garder portes closes mardi par l'Union nationale des professions libérales (UNAPL), en riposte à un projet de réforme des professions réglementées. Des rassemblements seront organisés à l'occasion de cette "Journée sans professionnels libéraux". Voici qui sera concerné :
     
    Les professionnels de santé :

    - Médecins généralistes et spécialistes sont invités à fermer leurs cabinets par trois syndicats (CSMF, MG-France et le SML) et à participer aux rassemblements. Des syndicats de spécialistes (Le Bloc, pour les chirurgiens, le SNPF, pour les pédiatres, le SNORL pour les ORL) ont rejoint le mouvement. Les médecins s'en prennent surtout au projet de loi santé, attendu pour octobre. Ce projet va placer, selon eux, la médecine libérale sous la coupe de l'administration.
    - Les dentistes : trois organisations syndicales (la CNSD, l'UJCD-UD et le SFCD) appellent à une journée sans dentistes. Elles craignent la suppression du numerus clausus et surtout que les patients puissent à l'avenir se faire poser des prothèses directement par les prothésistes.
    - Les pharmaciens sont invités à fermer leurs officines. Outre la "menace" sur la fin de leur monopole sur la vente de médicaments, ils s'opposent à l'ouverture éventuelle du capital des sociétés d'exercice libéral (SEL) et à  l'arrivée d'actionnaires non pharmaciens dans leurs officines. Des gardes seront assurées dans les pharmacies mardi, a affirmé la ministre de la Santé Marisol Touraine dimanche soir sur France Inter. "J'ai demandé aux Agences régionales de santé que des gardes soient assurées, comme un dimanche (...) pour que les patients soient assurés de trouver des médicaments dans des pharmacies de garde", a déclaré Marisol Touraine, prévoyant que "la grève des pharmaciens mardi (serait) très suivie".
    - Les laboratoires de biologie médicale risquent eux aussi d'être fermés. Les trois syndicats représentatifs de biologistes médicaux libéraux refusent que "la réalisation des examens de biologie médicale, qui sont à l'origine de 60 à 70% des diagnostics médicaux, soit abandonnée aux mains d'intérêts financiers" si l'ouverture du capital des sociétés d'exercice libéral est retenue dans le projet de loi.
    - Les kinésithérapeutes : la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs appelle les 64.000 kinés libéraux à fermer leurs cabinets, vexée que leurs revenus aient été pointés dans le rapport de l'Inspection générale des finances. Elle fustige aussi le projet d'ouverture des SEL et la fin éventuelle du numerus clausus. La profession ne sait pas si in fine elle sera concernée par le projet de réforme.
      
    Les professionnels de la justice :

    - Les notaires : toutes les études sont appelées à fermer leurs portes par le Conseil supérieur du notariat (CSN). Une permanence sera toutefois assurée, "en cas d'urgence", dans les chambres départementales des notaires ou les conseils régionaux des notaires. Les notaires veulent conserver leur tarif, proportionnel au montant des transactions immobilières, refusent la libéralisation des conditions d'installation, et veulent conserver le monopole sur la rédaction et l'authentification des actes.
    - Les avocats : ils abordent cette journée de mobilisation en ordre dispersé. Le Conseil national des barreaux, instance représentative de l'ensemble de la profession, a appelé à la grève, mais il ne pourra pas compter sur le soutien de l'ordre des avocats de Paris ou du Syndicat des avocats de France (Saf), qui ont appelé à ne pas la suivre. Les avocats sont concernés par la réforme mais les trois points d'évolution envisagés par le gouvernement ne bouleverseraient pas leurs conditions de rémunération.
    - Les huissiers et les commissaires-priseurs : la Chambre nationale des huissiers de justice (CNHJ) soutient le mouvement mais laisse le choix à ses membres d'ouvrir ou non leurs études mardi. Ils s'inquiètent notamment de la possible ouverture du capital des études à des investisseurs extérieurs. Les commissaires-priseurs, eux, appellent à une "journée morte".
    - Les administrateurs et les mandataires judiciaires : ils ne peuvent pas faire grève, mais certaines études devraient néanmoins refuser d'accueillir le public. "On traitera les dossiers, mais on peut très bien décider de ne pas recevoir les débiteurs, les créanciers", indique-t-on au Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires (CNAJMJ). Tout comme celle des huissiers, la profession s'inquiète notamment de l'ouverture du capital des études à des investisseurs extérieurs.
    - Les greffiers des tribunaux de commerce : ils ne peuvent pas davantage cesser le travail et les greffes resteront donc ouverts. Ils s'attacheront néanmoins à communiquer à leurs interlocuteurs, juges et usagers, leurs inquiétudes, a indiqué le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 30 Septembre 2014 à 07:49

    Bonjour Annie je ne sais pas ce que tout cela va donner!!

    bisous monique

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