• Dexter ... la huitième et dernière saison ?

     

    Dexter est une série télévisée américaine créée par James Manos Jr, d' après le roman de Jeff Lindsay, " Ce cher Dexter ". 

    Dexter mène une double vie : officiellement, il est expert en médecine légale au MMPD, spécialisé dans les taches de sang et projections sanguines, tandis que, la nuit, c'est un tueur en série qui suit scrupuleusement le « Code » que lui a enseigné Harry (son père adoptif). C'est-à-dire qu'il ne s'attaque qu'à des tueurs qui le sont sans l'ombre d'un doute, même si la justice en a déclaré certains innocents faute de preuve ou ignore leurs activités.

    http://tastelikepizza.com/item/2013/07/dexter-tribute-video

    La nuit, Dexter tue afin d’assouvir ses pulsions meurtrières. Au travers des épisodes et des saisons, nous nous apercevons que cette envie destructrice provient de son enfance: il a été découvert, à 4 ans, à l’intérieur d’un container où il baignait dans une mare de sang. Avec son frère, il a vu sa mère se faire tuer, et ils furent abandonnés sur la scène de crime. Son père, policier à l’époque, recueillit Dexter dans sa famille. Son envie de tuer viendrait ainsi de cette expérience traumatique.

    Dexter semble être obliger de tuer. Il tue tout d’abord des animaux lorsqu’il est enfant, puis son père lui apprend à tuer des hommes. Il suit un code institué par son père: il ne doit tuer que des personnes coupables de crimes et qui n’ont pas été condamnées.

    Dexter semble se considérer comme un héros, et souhaiterai être reconnu comme un justicier. Dexter connaît très bien le milieu judiciaire car il y travaille, et il accepte ses règles car il ne tue que si ses victimes sont coupables.

    Dexter semble être dans la mise en acte d’une problématique névrotique: dans un conflit psychique entre surmoi et ça, entre désirs et interdits. Dexter admet l’étrangeté dans laquelle il se trouve et tente un compromis en acceptant la dimension surmoïque incarnée par un père flic, qui lui apparait sous forme de discussion.

    Dexter se trouve dans une problématique Oedipienne. Le surmoi est l’héritier de l’œdipe. L’enfant incorpore l’Oedipe lorsqu’il accepte l’interdit du parricide et de l’inceste. Le surmoi est en parti l’intégration des interdits. Chez Dexter, le surmoi est symbolisé par le père de Dexter. A travers ses passages à l’acte, il tente de satisfaire ses pulsions, cependant, lorsqu’il tua pour la première fois, il compris que son père, malgré ses conseils, ne voulait pas que son fils devienne un tueur.

    Le passage à l’acte est également la reproduction du traumatisme vécu dans l’enfance. L’incapacité à mettre du sens sur la mort de sa mère, passe par l’acte. Les meurtres qu’il effectue est également la reproduction du meurtre de sa mère en s’identifiant à l’agresseur. Dexter semble devoir passer par le meurtre afin de prendre du plaisir. De cette manière il prend plaisir à tuer, ce qu’il a pu percevoir lorsque sa mère est morte, telle une scène primitive. Ainsi, les meurtres renvoient à l’inceste. Cette problématique rend compliqué sa vie de famille.

    Dexter semble ainsi rester dans une problématique Oedipienne. Dexter n’est donc pas un psychopathe comme on pourrait le croire, ses victimes sont ciblées, son passage à l’acte est bien réfléchi. Il y a une problématique dans l’incorporation surmoïque, cependant ce n’est pas un surmoi négatif (chez Klein) refusant tout interdit. Il ne semble pas non plus dans une démarche de toute puissance et se remet en question de façon permanente (malgré, le début de de la série où il dit ne ressentir aucune émotion).

    La dernière saison de Dexter, la huitième, débutait dimanche 30 juin 2013 outre-Atlantique sur Showtime (avant d’arriver prochainement sur Canal+). Dexter y a repris une vie « normale », et semble heureux en tous points… sauf dans sa relation avec sa sœur Debra, qu’il a poussée au crime l’an passé, et qui tourne mal – défoncée aux antidépresseurs, elle travaille pour une agence de détectives privés, et copine avec ceux qu’elle devrait traquer.

    Les choses vont se compliquer un peu plus quand un tueur en série découpeur de cervelles va faire débarquer dans les bureaux de la police de Miami Evelyn Vogel, une neuropsychiatre spécialiste des serial killers, et surnommée « la femme qui murmure à l’oreille des psychopathes. » Une nouvelle venue qui risque de ne pas se laisser duper par la posture de bon flic et de gentil garçon de Dexter…

    Comment tout ça va-t-il finir ? Dexter doit-il mourir ? Peut-il se débarrasser pour de bon de son « dark passenger », cesser de tuer et atteindre une rédemption, quelle qu’elle soit ? Doit-il au contraire tuer plus encore, et s’en tirer sans dommages ?

    Le dénouement de ces huit années de meutres en série sera sans doute aucun un des événements télévisuels de cet été aux Etats-Unis. Reste à savoir comment les scénaristes comptent nous emmener jusque-là et comment !

    « Vous n' avez jamais eu mal aux dents ?Un nouveau clin d' oeil à Claude ( LE PENSEUR DU JOUR ) »

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