•                          Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Au Pays Des Ajoncs: Avant Le Soir ... de Gabriel  Vicaire


    I

    Un bruit s’est répandu dans la Basse-Bretagne.
    On dit que l’Enfant-Dieu vient de naître, et soudain
    Tout s’émeut de la mer à la noire montagne :
    L’un a quitté sa barque et l’autre son jardin.

    Que de gens ! Pour mieux voir l’aurore qui se lève,
    ll en vient de la lande, il en vient de partout,
    Et l’on dirait que tous, après un mauvais rêve,
    En plein ciel étoilé s’éveillent tout à coup.

    Le penn-bas à la main pour soutenir sa marche,
    Un pêcheur au cheveux de neige est en avant.
    Jeunes gens, hommes faits suivent le patriarche
    Et reprennent en chœur son cantique fervent.

    Bas rouges, robe noire et châle des dimanches,
    Les femmes bravement leur emboîtent le pas ;
    Et c’est au loin comme une mer de coiffes blanches.
    Un flot qui toujours roule et qui n’est jamais las.

    Fillettes au regard étonné, bonnes vieilles,
    Il en est de tout âge et de toute couleur.
    C’est le bourdonnement d’une ruche d’abeilles
    Sous un soleil d’été, dans le courtil en fleur.

    Et derrière, mon Dieu, que d’êtres en guenilles
    Au visage dolent et pourtant guilleret !
    Des boiteux dans l’azur agitent leurs béquilles,
    Des ivrognes font halte au premier cabaret.


    II

    O chrétiens qui rêvez, en plein péché peut-être,
    Aux périssables biens qu’on acquiert en passant,
    Voyez donc quel palais a choisi, pour y naître,
    L’unique, le grand Roi, le Seigneur tout-puissant.

    Regardez, bonnes gens. Ce n’est qu’une humble crèche
    Où la mère et l’enfant sont blottis dans le foin.
    Un bœuf est là, soufflant de son haleine fraîche,
    Un petit âne roux fait hi-han dans un coin.

    Pauvre hutte branlante et que rien ne protège,
    Sait-elle seulement qui lui vient aujourd’hui ?
    Par l’étroite lucarne, où frissonne la neige,
    Le vent du Nord tempête et hurle, il est chez lui.

    Mais toute jeune est l’accouchée et toute blonde.
    Son visage de fleur sourit divinement.
    Le poupon qu’elle allaite est le Maître du monde,
    Elle le berce, heureuse, avec un tremblement.

    Et la mer au dehors, la grande mer s’arrête.
    Recueillie et craintive, elle a l’air d’écouter,
    Au fond du ciel éclate un cantique de fête ;
    Tous les anges de Dieu se sont mis à chanter.


    III

    Nos gens sont arrivés bien las. Que leur importe ?
    Voici l’heure adorable et le divin moment.
    « Laissez, mes bons amis, vos penn-bas à la porte,
    Dit Joseph, vous aurez bientôt contentement. »

    Et la Vierge a souri, plus belle que l’aurore,
    L’entant s’est éveillé, tendant ses petits bras.
    Ah ! bien abandonné qui souffrirait encore !
    Plus d’un tremble la fièvre et ne s’en doute pas.

    Mais quel grand souffle emplit la chétive demeure ?
    Le biniou prélude. O Dieu, la douce voix ?
    C’est, sous le triste ciel, la Bretagne qui pleure,
    La Bretagne qui pleure et qui chante à la fois.

    Nos commères pourtant ont le cœur bien à l’aise ;
    Laquelle ne voudrait toucher le nouveau-né ?
    Elles ouvrent des yeux grands comme une fournaise,
    Se disent l’une à l’autre : « Oh ! oh ! oh ! ma iné. »

    Elles sont à genoux. Leurs larmes fendent l’âme.
    Toute mouillée encor, s’envole une chanson.
    Faut-il pas attendrir la bonne chère dame
    Et faire rire un peu le joli nourrisson ?

    Déjà, grâce aux pêcheurs, frétillent sur la paille
    De beaux poissons d’argent avec des reflets bleus.
    Que ce homard a l’air terrible, et quelle taille !
    Le turbot sans pareil, le bar miraculeux ?

    Et voici qu’un lait pur écume dans les jattes.
    On allume le feu : c’est pour la soupe aux choux.
    Il suffit d’un instant pour griller les patates.
    Vive les crêpes d’or avec le cidre doux !

    La longue Zéphyrine apporte un pot de beurre,
    Et choit tout de son long, si grand est son émoi ;
    En fait de goutte, Aimée eût toujours la meilleure,
    Francine offre son cœur et c’est assez, ma foi.

    Mais le plus beau de tout, c’est le petit navire
    Que bien dévotement présentent les gamins ;
    L’Enfant-Dieu s’émerveille à ce bateau qui vire,
    Il rit, en regardant sa mère, et bat des mains.

    Seul, monsieur du Jacquot, seigneur plein de prudence,
    Reste majestueux. Qui pourrait le troubler ?
    Cependant il salue, et, par condescendance,
    Il a caressé l’âne avant de s’en aller.

    Ces derniers vers de Gabriel Vicaire ont été achevés d’imprimer un an, jour pour jour, après sa mort. 

     

    Gabriel Vicaire, né le 25 janvier 1848 à Belfort et mort le 24 septembre 1900 à Paris, est un écrivain et poète français. Il co-signe certains ouvrages avec Henri Beauclair sous le pseudonyme collectif d’Adoré Floupette.


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    Quel plaisir que celui de déguster des gâteaux ! Si l'on se soucie du goût, de la forme et de la couleur de ces délices, qui donc se préoccupe de savoir d'où ils viennent et ce que cache leur nom ?

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    Le baba au rhum :

    Dans la première moitié du XVIIIe siècle, le roi de Pologne, Stanislas Leszczynski était en exil en Lorraine, dans l'Est de la France. Ses jours étaient longs et pour combler sa désespérance, il mangeait des gâteaux. Or, le Kouglof qu'il trouvait dans cette région, lui paraissait trop sec. Il décida donc de l'arroser avec de la liqueur de Tanaisie. Fort satisfait de sa recette, il la baptisa du nom de son héros préféré à savoir Ali Baba des Mille et Unes nuits. A Paris, un pâtissier du nom de Stohrer devint bientôt le spécialiste de ce dessert. Il remplaça la liqueur de Tanaisie par du rhum.

    Le beignet :

    La recette des beignets serait d'origine sarrasine et les Croisés l'aurait rapportée en Europe. Pour arriver jusqu'à nous, le nom beignet a subi bien des transformations : bigne, beigne, bignet, bignez - tous descendants du mot buygne qui signifiait "enflure" au Moyen Age. Le beignet est une pâte chaude et croustillante saupoudrée de sucre en poudre.

    La brioche :

    La brioche serait née en Normandie au XVIème siècle. Son nom fait l'objet d'une controverse. Les Normands affirment qu'il vient de brier qui signifie broyer tandis que d'autres prétendent que brioche dérive des mots bris et hocher (remuer) et d'autres encore trouvent son origine dans la région de la Brie. Selon Alexandre Dumas, la pâte serait initialement à la base de brie. Le nom viendrait donc du fromage.

    La charlotte :

    La charlotte est née en Angleterre en hommage à la reine, épouse de George III au XVIIIème siècle. Au départ, elle était constituée d'un pudding fait de tranches de brioches trempées dans du lait et parfumées à la cannelle qui étaient disposées dans un moule avec une purée de fruits. le tout était cuit au four et servi tiède accompagné d'une crème anglaise.

    Les choux :

    C'est au cuisinier Popelini que l'on doit la pâte à choux. Il l'a mise au point en 1540 à la cour de Catherine de Médicis. Le nom vient du procédé de fabrication de la pâte. On faisait la pâte à chaud qui à l'époque s'écrivait chaux bien vite devenu choux... On faisait fondre du beurre dans de l'eau bouillante avant d'y jeter la farine. La pâte à choux à inspiré bien des cuisiniers qui nous ont offert des délices toujours renouvelés.

    Le clafoutis :

    Le clafoutis doit son nom au patois "clafir" qui signifie remplir. Ce gâteau fut l'objet d'une bataille épique entre les Limousins et les membres de l'Académie Française. Les Immortels voulaient l'appeler "sorte de flan aux fruits" tandis que les Limousins lui préféraient le nom de "gâteau aux cerises noires". Le bon sens l'emporta en un nom aussi joli que le dessert est bon.

    La crêpe suzette :

    C'est un disciple du grand Escoffier, Henri Charpentier qui dit l'avoir inventée, en 1896, comme la plupart du temps, par hasard. A cette époque, il travaillait au café de Paris, à Monte-Carlo lorsque le prince de Galles, futur Édouard VII pénétra dans l'établissement accompagné d'une superbe jeune femme. Édouard désirait manger des crêpes que Charpentier arrosa de Cognac mais suite à un geste malheureux, il y mit le feu... Le prince trouva la préparation particulièrement appétissante et le spectacle du cognac qui flambe un fort joli spectacle. Comme il demandait plus d'explications sur cette nouveauté, le jeune Charpentier lui demande l'autorisation de baptiser ses crêpes de son nom - mais le prince qui était galant homme préféra que l'on donne le nom de "Suzette" prénom de la personne qui l'accompagnait. Cette version est cependant contestée car certains affirment que les crêpes suzette sont des crêpes tartinées de beurre et recouverte de parfum de Curaçao et de jus de mandarine... En tout état de cause, quelque chose de très appétissant.

    Le croissant :

    Inventé par les Viennois suite au siège de leur ville en 1863, il commémore la victoire contre les Turcs. La forme rappelle le croissant de lune qui ornait le drapeau turc. Les boulangers de la ville travaillaient bien avant l'aube et entendirent les ennemis qui creusaient des tranchées autour de la ville. Ils avertirent les autorités et grâce à leur intervention la ville fut libérée.

    L'éclair :

    L'éclair est une pâte à chou fourrée de crème pâtissière ou de crème fraîche. Il est recouvert de chocolat ou de crème au moka.

    L' envol :

    Gagnant du concours Mondial de la pâtisserie en 1995, ce dessert est une crème brûlée à l'orange parfumée au Cointreau sur un fond de croustillant fait de dentelle de Quimper, de pâte pralinée et de chocolat au lait.

    La frangipane :

    La frangipane est une pâte aux amandes. Elle a été baptisé de ce nom en l'honneur d'un parfumeur italien Frangipani qui sévissait dans la capitale grâce à un parfum à l'essence d'amandes amères destiné aux cuirs : gants, souliers, étuis et gaines, etc. Le mot est donc apparu dans l’expression gants de frangipane, qui traduisait gants de Frangipani. On nota aussi une variante franchipane.

    La ganache :

    Crème faite au chocolat fondu et à la crème fraîche garnissant des gâteaux.

    La génoise :

    La génoise provient de Gênes en Italie. Il ne faut pas la confondre avec le pain de Gênes. Tous les deux sont des pâtes à biscuit mais on incorpore des œufs entiers dans la génoise tandis qu'on monte les blancs en neige dans le pain de Gênes. Partout la génoise servit de base à de nombreux gâteaux généralement présentés fourrés de marmelade de fruits et recouvert d'un glaçage de chocolat. Le plus célèbre de ces gâteaux est incontestablement la sachertorte de Vienne.

    Le kouglof :

    Brioche garnie de raisins secs, le kougloff est moulé en forme de couronne torsadée. A l'origine, spécialité de la Cour de Nancy, il fut mis à la mode par Marie-Antoinette qui adorait les pâtisseries en pâte levée à la levure de bière plutôt qu'au levain comme il était d'usage de la faire dans sa région natale.

    Le macaron :

    Le macaron est né à Venise. Pendant la Renaissance, les flottes vénitiennes qui parcouraient le monde connu rapportèrent des cargaisons d'amandes et un petit gâteau à la fois tendre et croquant. Nous devons à Catherine de Médicis le fait de le connaître. Le nom viendrait du vénitien "maccherone" qui signifie "pâte fine". Les macaroni s'attribuent d'ailleurs la même origine. D'autres prétendent que les macarons seraient originaire de Comercy en France où dès 791, les moines fabriquaient des petits biscuits en forme de nombril de moine.

    Le mille-feuille :

    Le mille-feuille est une superposition de pâte feuilletée et de crème au beurre dont le feuilleté est composé de 729 couches de pâtes et 729 couches de beurre. Il nous a été ramené d'Orient par les Croisés. La pâte feuilletée était alors préparée à l'huile. Aujourd'hui, la pâte feuilletée employée est réalisée au beurre. Deux pères se disputent la paternité de la pâte feuilletée au beurre : Fuillet - cuisinier du Prince de Condé et Claude Gellée dit le Lorrain, un peintre du XVIIème siècle. Ce dernier apprenti-pâtissier dans son jeune âge serait rentré chez lui un soir avec un peu de pâte pour son repas. Il la garnit de beurre et la mit au four. La pâte devint croustillante à souhait...

    Le momento :

    Gagnant du concours Mondial de la pâtisserie en 1994, le momento est un triangle marbré noir et rouge ; une mousse au chocolat fourrée de mousse aux marron glacé ; le tout posé sur un biscuit duchesse.

    L'oublie :

    L'oublie est l'ancêtre de la gaufre. C'est un petit gâteau plat roulé en forme de cornet qui était déjà fort apprécié dans la Grèce Antique - la pâte des "obelios" était cuite entre deux plaquettes de fer. Il est resté très apprécié au Moyen Age. Les vendeurs d'oublies (les obloyeurs) vendaient leurs oublies sur les marchés publics, devant les églises et dans la rue. Ils étaient regroupés en une corporation.

    Les profiteroles :

    Les profiteroles sont des petits choux fourrés de crème chantilly ou de crème glacée qui constitue un profit, une gratification.

    Le saint-honoré :

    Il est constitué d'une couronne de petits choux fourrées de crème Chiboust et décoré d'une meringue italienne. Il a été créé par le pâtissier Chiboust qui officiait à la rue Saint Honoré à Paris et qui donna ce nom à sa création en 1848 en l'honneur de saint Honoré, le patron des boulangers.

    Le santos :

    Le santos est une mousse de café posée sur un biscuit aux noisettes et au café fourrée de crème brûlée à la vanille.

    La tarte tatin :

    La tarte tatin est une spécialité orléanaise. Elle est cuite à l'envers avec les pommes sous la pâte et présentée pour la dégustation à l'endroit. Elle doit d'être arrivée jusqu'à nous à deux sœurs maladroites qui tenaient un établissement à Lamotte-Beuvron. Un jour, en voulant démouler une tarte aux pommes, elles la renversèrent et décidèrent de la servir "à l'envers".

    Le Trois Couleurs Noir :

    Réalisé en l'honneur de la trilogie du cinéaste polonais Kieslowski, le Trois Couleurs Noir est un petit gâteau à la mousse de chocolat noir et aux lamelles de nougatine recouvert de ganache au chocolat noir.


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    La pratique du “café suspendu”, “caffè sospeso” en italien, est originaire de Naples.

    Elle consiste – pour un Napolitain heureux et quelle qu’en soit la raison – à commander un café et en payer deux, un pour lui et un autre pour un client démuni qui en fera la demande. Cette tradition ancestrale fait partie de la société napolitaine mais est moins courante aujourd'hui.

    .

     


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  • On le sait, le gigot est incontournable à l’approche de Pâques. Pourquoi ne pas opter pour un gigot de 7 heures ? Quand on aime, on ne compte pas alors même si ce type de cuisson paraît long, on sait par avance qu’on ne va pas être déçu à l’arrivée !

    Gigot de 7 heures : Sept heures ! Vraiment ?

    L’idée c’est que le gigot de 7 heures cuit longuement… et lentement.
     
    Pour ceux qui n’oseraient pas se lancer dans une telle cuisson, pas de panique, on peut s’organiser…
     
    Certains mettent le gigot de 7 heures à cuire le midi pour le soir, d’autres le laissent la nuit pour le sortir du four le lendemain.
    Enfin, certains préfèrent commencer à le cuire la veille pendant quelques heures, et poursuivre la cuisson le lendemain, avant de servir.
     
    A vous de trouver votre façon de faire. Quoi qu’il en soit, au bout du compte le gigot de 7 heures sera tendre. Tendre au point d’être mangé à la petite cuillère… Enfin presque !

    Le gigot de 7 heures est une recette incontournable du gigot qui donne à la viande un aspect confit et terriblement parfumé.

    Facile à réussir, vous allez surprendre vos convives par le résultat !
     
    Naturellement, à chacun sa façon de faire le gigot de 7 heures ... On est en France !
     

    Les ingrédients pour 6 personnes.


    - 1 gigot d’agneau d’environ 2 kg 200
    - 5 ou 6 échalotes
    - 2 oignons rouges
    - 30 cl de vin blanc sec
    - 2 cuillères à soupe de fond de veau déshydraté
    - 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
    - 2 feuilles de laurier
    - 1 branche de thym
    - 1 branche de romarin
    - 1 cuillère à café de piment d’Espelette
    - 1 cuillère à café de mélange 5 baies
    - 1 cuillère à soupe de sel
    Temps de préparation : 10 mn. Temps de cuisson : 7 h.

    La recette.


    Allumez le four thermostat 5 (120°).
     
    Pour cette recette, il est indispensable d’avoir une grande cocotte avec couvercle ou une terrine comme celle à baeckeofe. Si toutefois le gigot est trop long pour rentrer dans la cocotte, n’hésitez pas à le raccourcir à la bonne dimension et mettez également le morceau coupé dans la cocotte.
     
    - Parez le gigot en retirant les peaux un peu dure qui ressemble à de la couenne sans retirer le gras. Donnez un tour de ficelle au centre et à chaque bout.
     
    - Mélangez dans un ramequin le sel avec le piment d’Espelette et le mélange 5 baies. Frictionnez le gigot sur toutes ses faces avec cette préparation.
     
    - Faites fondre 2 cuillères à soupe de fond de veau dans 50 cl d’eau chaude.
     
    - Pelez échalotes et oignons rouges. Partagez les échalotes en 2, émincez les oignons. Déposez échalotes et oignons au fond de la cocotte, arrosez d’un filet d’huile d’olive. Posez le gigot sur les oignons, ajoutez thym laurier et romarin. Versez le vin blanc et le fond de veau. Couvrez, enfournez pour 7 heures. Je n’ai ni arrosé le gigot, ni ouvert ma cocotte durant la cuisson. 
     
    - En fin de cuisson, sortez délicatement le gigot de la cocotte avec 2 grandes cuillères ou spatules, maintenez au chaud, faites réduire le jus si nécessaire quelques minutes sur feu fort. 
     
    Servez le gigot de 7 heures nappé de sauce ...
     
    Bon appétit !

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