• Doit-on choquer pour sensibiliser à l'homophobie ordinaire ?

    Doit-on choquer pour sensibiliser à l'homophobie ordinaire ?

    C'est semble-t-il le moyen le plus efficace qu'a trouvé l' Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gay, bi et trans) pour tenter d'alerter sur le taux très élevé de ces pop suicide chez les homosexuels, bi et trans. L'association lance ce jeudi une campagne choc sur les réseaux sociaux alors même que s'organise la journée nationale pour la prévention du suicide.

    Doit-on choquer pour sensibiliser à l'homophobie ordinaire ?

    «Pour se jeter du 6ème étage il ne faut vraiment pas être un PD. En fait si.» ou encore «Les gouines se suicident beaucoup plus que la moyenne.», peut-on lire aujourd'hui sur les affiches de l'Inter-LGBT, qui rappelle que «les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans se suicident en moyenne 4 fois plus que le reste de la population».

    Doit-on choquer pour sensibiliser à l'homophobie ordinaire ?

    Contacté par le Huffington Post, Nicolas Rividi, porte-parole de l'association, explique que «le taux de prévalence de risque suicidaire est de 3-4% dans la population globale, alors qu'il est de 12-13% chez les personnes LGBT». En cause: les insultes, les violences et les discriminations. Un constat que plusieurs études ont déjà révélé, dont l'enquête réalisée par l'INPES en 2014: «Les minorités sexuelles face au risque suicidaire».

    En septembre dernier, lors de la journée mondiale de prévention du suicide, l'Inter-LGBT avait déjà alerté sur cette «sursuicidalité directement liée aux insultes, agressions et discriminations subies quotidiennement par les personnes LGBT». Pour l'occasion, l'association avait attiré l'attention à travers un spot sonore diffusé sur Fun Radio.

    En mai 2014, un rapport annuel de SOS Homophobie sur les disciminations envers les peronnes LGBT révélait que les actes homophobes avaient beaucoup augmenté en France sur un an et pointaient notamment la forte hausse de l'homophobie sur Internet. À l'époque, Eric Garnier, auteur de l'essai L'homoparentalité en France, estimait, par ailleurs, que le nombre d'actes homophobes recensés était encore bien en-dessous de l'état réel.

    Plus récemment, un rapport remis au Conseil de l'Europe soulignait les difficultés rencontrées par les enfants transgenres. Le taux de suicide augmente très fortement lorsqu'il s'agit de personnes encore moins représentées, souvent méconnues du grand public et par conséquent soumis à une pression sociale et des harcèlements beaucoup plus forts.

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