• Football : la Fifa ébranlée par deux scandales de corruption

    Une vague d’interpellations sans précédent dans l’histoire de l’institution. Mercredi matin, sept membres de la Fifa ont été arrêtés à deux jours de l’élection de son président pour une affaire de corruption présumée tandis que la justice suisse a révélé l'existence d'une procédure visant l'attribution des Coupes du monde 2018 en Russie et 2022 au Qatar.

    La justice américaine a indiqué avoir inculpé neuf élus et cinq fonctionnaires de la Fifa pour corruption, tandis que sept arrestations ont eu lieu à Zurich dans la matinée. Une autre enquête est menée en parallèle par la justice suisse.

    L’élection à la présidence de la Fifa aura bien lieu ce vendredi, en dépit du séisme qui vient de secouer la fédération internationale du football. Et l’indéboulonnable Joseph Blatter, âgé de 79 ans, briguera un cinquième mandat à la tête de l’organisation, face à l’unique autre candidat encore en lice, le prince jordanien Ali Bin Al Hussein.

    Ce vote « n’a rien à voir » avec le double scandale de corruption révélé mercredi, a déclaré un porte-parole de la Fifa, qui a par ailleurs tenu à souligner que ni son président (à la barre depuis 1998) ni son secrétaire général Jérôme Valcke n’ont été inculpés. Un avis loin d’être partagé par l’ONG Transparency International, qui a estimé que « ces scandales ont eu lieu sous la surveillance de Sepp Blatter » et qu’il doit « se retirer ».

    Mercredi, la police suisse a mené à Zurich, à la demande des autorités américaines, un coup de filet spectaculaire, arrêtant, dans le luxueux hôtel où séjournaient quelque 300 officiels de la Fifa, dans l’attente du congrès de l’organisation, sept hauts responsables du football. Ils ont été placés en détention et doivent faire l’objet d’une procédure d’extradition simplifiée vers les Etats-Unis – même s’ils ont la possibilité de s’y opposer. Les suspects sont soupçonnés de corruption en lien avec l’attribution de Coupes du monde, de droits marketing et de droits télé. Au total, la justice américaine a indiqué avoir inculpé neuf élus et cinq fonctionnaires de la Fifa, pour des faits s’étalant sur les 24 dernières années, tandis que le siège de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), situé à Miami, a été perquisitionné.
     

    Parmi les personnes arrêtées en Suisse figurent notamment Jeffrey Webb (président de la Concacaf et vice-président de la Fifa), Jack Warner (ancien président de la Concacaf et vice-président de la Fifa), ou encore Eugenio Figueredo (ancien président de Conmebol, la fédération d’Amérique du sud, et vice-président sortant de la Fifa).

    La fédération internationale du football est aussi sous le coup d’une autre enquête concernant, elle, les attributions des Coupes du monde de 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. Des processus jugés conformes, en novembre dernier, par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la Fifa, en dépit des protestations de l’Américain Michael Garcia , avocat et ancien procureur, chargé du rapport d’enquête interne. Un rapport transmis au ministère public suisse à l’automne, qui a ouvert, le 10 mars dernier une procédure pénale contre X pour soupçon « de blanchiment d’argent et gestion déloyale ». La justice a saisi ce mercredi, dans le cadre de cette enquête, des documents électroniques au siège de la Fifa à Zurich.

    Si les procédures suisse et américaine ne sont pas directement liées, elles sont « coordonnées », a affirmé Folco Galli, porte-parole de l’office fédéral suisse de la justice, ajoutant que des comptes sur lesquels auraient transité des fonds en lien avec ces affaires ont été bloqués dans des banques suisses.

    La Fifa tiendra jeudi et vendredi son congrès annuel au cours duquel Sepp Blatter, âgé de 79 ans et à la tête de la puissante fédération depuis 1998 , briguera un cinquième mandat. En position de favori, l’inusable Suisse se disait ce mardi « confiant » – c’était avant que n’éclate ce nouveau scandale de corruption. Se présente contre lui le prince Ali Bin Al Hussein de Jordanie, 39 ans, avec pour thèmes de campagne le « changement » et l’« éthique ». Il a évoqué ce mercredi « un jour triste » pour le football. Michael van Praag, le président de la Fédération néerlandaise, et l’ex-Ballon d’or Luis Figo se sont tous deux retirés de la course en critiquant le processus électoral.
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  • Commentaires

    1
    Jeudi 28 Mai 2015 à 06:59

    a le foot ils font encore parlait d'eux mais a une autre échelle

    bises

    lyly

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