• François Hollande se pose en défenseur du dialogue social

    Pour mémoire, ce dessin de Plantu a été fait lors des présidentielles 2012 !

    Est-il toujours d' actualité ?

    « Je crois au dialogue social, je crois au rôle des organisations représentatives ». Devant les partenaires sociaux réunis pour la quatrième conférence sociale du quinquennat , ce lundi, le président de la République a prononcé une véritable profession de foi sur les vertus du dialogue social et la nécessité d’organiser une nouvelle conférence sociale. «Aucune conférence sociale n’est restée sans suite, aucun de ses rendez-vous n’est resté sans conséquence », a insisté le chef de l’Etat, comme pour justifier un évènement pourtant boycotté par la CGT et souvent jugé inutile par certains milieux patronaux.
     
    « Il est facile de s’en prendre au dialogue social, de remettre en cause la légitimité des syndicats. Mais c’est oublier que chaque année, 1.600 accords de branche sont signés et 40.000 accords en entreprise », a-t-il rappelé. «  Le dialogue social n’est pas une formalité, c’est une des conditions du progrès (...) Le dialogue social n’empêche pas la prise de décision », a t-il lancé à l’adresse de certains employeurs qui voient dans les relations avec les syndicats au mieux une perte de temps, au pire un obstacle au développement de leur entreprise. A l’adresse de la CGT, François Hollande a été tout aussi sévère, insistant sur la nécessité de trouver des compromis : « Nous avons besoin de cohésion et non de division », a t-il insisté, avant d’ajouter : « il est commode de jamais s'engager » en espérant que « d 'autres le feront ».

    Ce plaidoyer pour le dialogue social était aussi une façon pour François Hollande de se démarquer de ses opposants politiques, qu’il s’agisse de ceux qui critiquent le dialogue social à droite , ou de ceux, à gauche, qui craignent les réformes du gouvernement: « L’alternative, c’est la réforme ou la rupture. La rénovation du modèle social ou sa disparition ». « Si le dialogue social vient à s'enrayer (...) par contestation de son utilité, c’est le modèle social français qui sera défait. Les premières victimes seront les salariés.Et les entreprises elles-même seront confrontées à des mouvements quelles ne pourront plus maîtriser », a-t-il lancé en guise d’avertissement.

    Pour François Hollande, cette conférence sociale est d’autant plus importante qu'elle s’ouvre à la veille de deux grandes réformes préparées par le gouvernement dans le champ social. La première est la mise en œuvre du compte personnel d’activité, déjà créé par la loi Rebsamen sur le dialogue social mais qui n’est pour l’heure qu'une coquille vide. « C’est une grande réforme qui prendra des années pour entrer en vigueur », a tout de même prévenu François Hollande pour ne pas créer de faux espoirs. Le chef de l'Etat a précisé que le contenu de ce compte personnel d'activité serait détaillé par la loi actuellement en cours de rédaction au ministère du Travail.

    Quant à la deuxième réforme d’envergure, c’est celle de la place des accords d'entreprise par rapport à la loi. Le sujet n'était pas à l’ordre du jour des tables rondes mais il a bien été évoqué par les partenaires sociaux lors de leur discussion informelle avec le chef de l'Etat ce lundi matin. Lui-même a indiqué dans son discours la nécessité de donner plus de place aux accords majoritaires en entreprise, et même de simplifier le Code du travail à long terme. « Notre législation sur le travail est devenue illisible. Le Code du travail est difficile à utiliser pour les salariés », a reconnu le président de la République, tout en assurant qu’il n’était pas question de toucher à la durée du travail, au contrat de travail ou encore au niveau du salaire minimum.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Octobre 2015 à 09:22

    Le gros problème dans ce dialogue dit social, est que contrairement aux années 1960 à 1980, les salariés ne reconnaissent plus les syndicats comme les porteurs du message social, quand on regarde le parcours des dirigeants syndicaux, on comprend parfaitement l'origine du problème, ces gens ne connaissent absolument rien au monde des entreprises et encore moins ce qui se passe dans le milieu ouvrier, ils sont comme la plupart des hommes politiques, issus de grandes écoles sans jamais avoir travaillé

    Amicalement

    Claude

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