• L'aéroport de Toulouse - Blagnac a bien été vendu à un consortium chinois

    L’urgence, c’est de rasséréner !  Alors que la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac par l’Etat à un consortium chinois suscite l’inquiétude depuis la disparition de l’homme d’affaires qui avait piloté ce rachat, le ministère de l’économie a affirmé, lundi 6 juillet, que la vente était bien finalisée et que Bercy avait touché l’argent de la transaction. « On a reçu l'argent », a déclaré une porte-parole de Bercy.

    Des propos qui interviennent suite à la mobilisation du Collectif contre la privatisation de la gestion de l’aéroport Toulouse, qui affirmait, sur la foi d’un article publié par Mediapart, que la cession par l’Etat de 49,99 % d’Aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) au consortium chinois Symbiose n’était toujours pas signée et pouvait de fait être annulée.

    L’enquête du site d’informations avait révélé que l’homme d’affaires derrière le rachat, Mike Poon, avait disparu, que son nom apparaissait dans un scandale de corruption et que la société française créée pour gagner la privatisation, Casil Europe, avait tout d’une société écran, au capital dérisoire (environ 10 000 euros). En Chine, de nombreuses sources donnent Mike Poon en fuite, car il serait mis en cause dans une enquête sur China Southern Airlines.

    Le 2 juillet, le premier ministre, Manuel Valls, avait déjà rassuré les détracteurs de la vente en annonçant que la disparition de Mike Poon n’affectait pas la privatisation partielle. Argument avancé : les 49,99 % d’ATB ne sont pas cédés à Mike Poon en son nom propre, mais bien au consortium de sociétés chinoises.

    La députée Parti socialiste (PS) de Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, opposante à la cession, a expliqué qu’elle avait demandé à Emmanuel Macron, ministre de l’économie et des finances, à voir le contrat signé lorsqu’elle avait appris la disparition de M. Poon. « J’attends toujours », a-t-elle ajouté. Ce à quoi la porte-parole de Bercy a répondu qu’une réponse serait apportée « très prochainement à son courrier du 24 juin ».

    Parallèlement à l’officialisation de la vente, la porte-parole de Bercy a affirmé que le ministère réitérait son engagement de ne pas céder les 10,01 % d’ATB que l’Etat possède encore.

    Le contrat de vente aux Chinois lui donne pourtant la possibilité de vendre ses parts dans trois ans, avec un délai de six mois pour exercer cette option. Valérie Rabault ainsi que les acteurs publics locaux tiennent à ce que la gestion de l’aéroport reste majoritairement publique. Il faudrait pour cela que l’Etat garde les 10,01 % d’ATB qu’il lui reste.

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