• La Terre est malade ...

    Je ne sais pas ce qui se passe,
    Dit la Terre: j'ai mal au cœur!
    Ai-je trop tourné dans l'espace
    Ou bu trop d'amères liqueurs?

    Les boues rouges, les pluies acides,
    Le vert-de-gris dans l'Or du Rhin ,
    Les défoliants , les pesticides,
    N'en voilà des poisons malins!

    C'est si fort que j'en perds la boule,
    J'en ai les pôles de travers,
    Ma tête à tant rouler se saoule:
    Je vois l'univers à l'envers!

    Je songe à ma rondeur de pomme
    Dans le commencement des temps,
    Juste avant que la dent de l'homme
    Ne vienne se planter dedans.

    J'étais rouge et bleue, j'étais verte:
    Air pur, eau pure, oh! mes enfants!
    La vie partout, la vie offerte
    À profusion , le cœur battant!

    Puis vint la guerre: chasse à l'homme.
    Puis vint la chasse: guerre à la bête.
    A bas l'oiseau! Mort à l'énorme!
    Il faut mettre au pas la planète!

    A présent, la chimie me ronge,
    Je compte mes baleines bleues,
    Mes pandas, mes oiseaux de songe
    Qui ferment un à un les yeux.

    Au secours, les enfants des hommes!
    Le printemps perd son goût de miel.
    Redonnez sa fraîcheur de pomme
    A la Terre, fruit du Soleil!

    « Je ne sais pas ce qui se passe », Compagnons de la marjolaine, 1986.

    Pourquoi cet article ?

    La planète est malade, et sa guérison semble de plus en plus incertaine. La pression exercée par l'humanité sur les écosystèmes est telle qu'il nous faut chaque année l'équivalent d'une Terre et demie pour satisfaire nos besoins en ressources naturelles, tandis que le déclin de la biodiversité est sans précédent. Ce sont les conclusions alarmantes du Fonds pour la nature (WWF), dans la dixième édition de son rapport Planète vivante, le bilan de santé le plus complet de la Terre.

    Ce rapport bisannuel, réalisé avec la société savante Zoological Society of London et les ONG Global Footprint Network et Water Footprint Network, et présenté à l'Unesco mardi 30 septembre, se fonde sur trois indicateurs. Le premier, l'indice planète vivante (IPV), mesure l'évolution de la biodiversité à partir du suivi de 10 380 populations (groupes d'animaux sur un territoire) appartenant à 3 038 espèces vertébrées de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons.

    Pour en savoir plus, sur le triste état des lieux de notre planète :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/30/la-terre-a-perdu-la-moitie-de-ses-populations-d-especes-sauvages-en-quarante-ans_4496200_3244.html

     La Terre est malade ...

    « Merci à Lionnel Ley pour cette visite que je ne pourrais plus faire ...Les chats sont vraiment différents des chiens ... »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :