• Le conte de fées d'un des valets d'Elizabeth II tourne court

    Badra Azim et la secrétaire de la reine Ailsa Anderson installent sur le chevalet l'annonce de la naissance du prince George, le fils de Kate Middleton et du prince William.

    Il y a une semaine, il était acclamé par les journalistes et les curieux massés devant les grilles du palais de Buckingham. Aujourd'hui, il est de retour dans la maison de ses parents dans un bidonville de Calcutta, en Inde. La presse britannique s'émouvait mardi du sort de Badar Azim, le valet de pied ayant installé le chevalet annonçant la naissance du prince George. Il est devenu un des héros ordinaires de la venue au monde du « royal baby», mais son «conte de fées» connaît une fin abrupte.

    Vivant au Royaume-Uni depuis 2010, employé modèle au service de la famille royale depuis l'année dernière, ce jeune Indien de 25 ans a dû quitter son logement de fonction dans les anciennes écuries de Buckingham et retourner dans son pays natal, faute d'avoir pu obtenir un renouvellement de son visa. Il serait de retour dans le deux-pièces exigu de ses parents, où vivent neuf personnes.

    La décision de l'administration britannique est d'autant plus incompréhensible pour les médias qu'elle interrompt un parcours d' intégration jusqu'ici sans faute. Badar Azim est né dans un taudis des ruelles de Calcutta. La situation économique de sa famille est difficile et le père du jeune homme, qui est soudeur, doit emprunter pour donner à ses trois fils une bonne éducation. Mais Badar Azim, qui multiplie les écoles publiques, a du mal à suivre. Il est alors pris en charge par l'orphelinat de St Mary, géré par la congrégation irlandaise des Frères chrétiens. L'organisation, qui aide les plus démunis, parraine par la suite, en 2008, ses études au collège international de management hôtelier de Calcutta. Puis, deux ans plus tard, la congrégation boucle une collecte de 10.000 livres pour lui permettre d'aller en Écosse à l'université Napier d'Édimbourg, où Badar Azim décroche un master en hôtellerie.

    Son diplôme en poche, Badar Azim obtient en 2011 un visa classique de travail de deux ans post-études. En février 2012, il est embauché au palais de Buckingham. Pour 15.000 livres par an avec logement de fonction, il sert le thé, accueille les invités des garden-partys et banquets royaux et transmet des messages. Il est ainsi amené à rencontrer la reine Elizabeth II et de nombreux membres hauts placés des Windsor. Selon ses deux frères âgés de 20 et 14 ans, Badar Azim savait en installant le chevalet où serait annoncée la naissance du fils de Kate Midleton et du prince William qu'il accomplissait sa plus importante mais aussi une de ses ultimes missions à Buckingham.

    Ni Badar Azim ni le ministère de l'Intérieur n'ont expliqué pourquoi le visa du jeune homme n'a pas été renouvelé. Mais le type de visa dont bénéficiait le valet de pied a été supprimé en avril 2012. Quant au palais de Buckingham, il a rappelé qu'il n'était pas habilité à faire de commentaires sur le statut de ses employés. Selon une source travaillant au palais, «Badar Azim est déçu et abattu que son visa n'ait pas été prolongé. Il s'était fait beaucoup d'amis au Royaume-Uni et est triste de devoir les quitter. Arriver en Angleterre avait changé sa vie.» Désormais, ses proches espèrent que le jeune homme pourra se servir de son expérience royale pour intégrer un des hôtels de luxe ayant pignon sur rue en Inde.

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