• Le plan de Bruxelles pour des quotas de réfugiés

    La Commission européenne vise à répartir 160.000 demandeurs d’asile arrivés en Italie, en Grèce et en Hongrie.

    Quatre mois après une première tentative qui avait suscité une levée de boucliers à l’Est, la Commission européenne va mercredi revenir à la charge pour tenter d’imposer un système de répartition des demandeurs d’asile en Europe, permanent et obligatoire. Jean-Claude Juncker présentera dans un discours au Parlement européen les détails de ce plan dont les grandes lignes ont déjà été ébruitées.

    Combien de personnes concernées ?

    Depuis quelques jours, les chiffres de réfugiés dont l’Europe devrait assurer la répartition se bousculent : Donald Tusk, le président du Conseil européen, a évoqué « au moins 100.000 demandeurs d’asile », quand l’ONU a appelé vendredi à la prise en charge de quelques 200.000 personnes via des quotas.

    Les chiffres évoqués à la Commission en fin de semaine dernière se situent dans cette fourchette : il s’agirait de 120.000 réfugiés, en plus des 40.000 déjà proposés en mai, soit 160.000 au total. Sont concernés les demandeurs d’asile – en priorité Syriens et Erythréens – arrivés en Italie et en Grèce, mais aussi – c’est nouveau par rapport à mai – en Hongrie.

    Quelle répartition entre Etats ?

    Les demandeurs d’asile de ces trois Etats ont donc vocation à être transférés dans les autres pays membres de l’UE – sauf le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark qui sont en droit de ne pas participer à ce mécanisme. Pour les autres, la répartition devrait se faire en fonction d’un savant calcul dont les bases avaient été posées en mai.

    Chaque pays se voit affecté un coefficient différent, en fonction de son nombre d’habitants, son PIB, son niveau de chômage et les efforts déjà consentis dans le passé pour l’accueil de réfugiés. Si le calcule reste le même qu’en mai, la France devrait hériter d’environ 27.000 demandeurs d’asile au total, contre un peu moins de 7.000 en mai.

    L’Allemagne sera la première destination, dans un niveau sans doute proche de 35.000 personnes. Le pays qui refuserait de prendre sa part serait obligé de verser une aide financière en échange.

    Ces migrants resteront-ils dans les pays où ils sont envoyés ?

    C’est l’un des principaux arguments de Viktor Orban le Premier ministre hongrois : les quotas sont inefficaces, car un migrant envoyé en Slovaquie s’enfuira dès qu’il peut pour l’Allemagne. Un faux argument selon Bruxelles, qui rappelle qu’un réfugié à qui l’asile a été reconnu dans un pays doit y travailler et y vivre pour au moins 5 ans.

    Intercepté en Allemagne, notre réfugié relocalisé en Slovaquie y serait renvoyé aussitôt. La création de « hot spots » (des centres d’accueil) doit permettre – outre de faire un tri entre migrants économiques et réfugiés – de prendre les empreintes digitales des arrivants , pour s’assurer que ces règles sont bien respectées.

    Le Québec revoit sa politique

    De son côté, le Québec (Canada) se dit prêt à accueillir « des centaines, voire des milliers » de réfugiés syriens, selon le Premier ministre de la province, Philippe Couillard. « C'est tragique qu'on ait eu besoin de la photo d'un enfant mort pour réveiller notre conscience », a-t-il ajouté en évoquant le sort du petit garçon syrien noyé dont la photo a fait le tour du monde.

    Depuis le début de l'année, le Québec a accueilli 643 réfugiés de Syrie sur un total de « plus de 1 900 » prévus d'ici la fin 2015. « Mais je crois qu'on peut et qu'on doit faire mieux, et beaucoup mieux », a-t-il estimé.

    « Proposition formelle des Canaries dans la crise européenne des migrants ...Jeux africains «Brazzaville 2015» :c'est parti ! »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :