Comme tout le monde le sait, les Vosges sont un département français qui fait partie de la région Lorraine.

Il tire son nom du massif des Vosges,qui occupe une grande partie de son territoire. Son chef-lieu est Epinal. L' INSEE et la Poste lui attribuent le code 88.

Les deux emblèmes du massif sont la myrtille, communément appelée brimbelle, dont la fameuse tarte est au menu de tous les restaurants de la région, et la jonquille fêtée tous les 2 printemps à Gérardmer.

Si les forêts abritent de nombreuses espèces, l'animal symbole des Vosges reste le Grand Tétras (ou grand coq de bruyère), aujourd'hui menacé d'extinction. 

Le communiqué

Le Préfet du Haut-Rhin a signé ce jour ( 11 juin 2013 ) l’autorisation de défricher nécessaire à la poursuite des autorisations administratives sollicitées par la société SEPE pour la création de 5 éoliennes au Col du Bonhomme, pour une puissance totale de 11,5 MW. Il est rappelé que le principe d’installer des turbines sur le site du Bonhomme fait suite à la création d’une Zone de Développement de l’Eolien (ZDE) en 2005 et qu’il est compatible avec le Schéma Régional de Climat Air Energie (SRCAE) – co-élaboré par la Région et l'Etat en 2012. Le SRCAE prévoit la création d'ici 2020 de 100 MW de puissance éolienne nouvelle dans le cadre de la transition énergétique, afin d’augmenter de façon significative la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité. 

Le permis de défricher est la première étape en vue de l’implantation d’éoliennes. Il doit nécessairement être complété par une autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et la délivrance d’un permis de construire. Le permis de défricher ne préjuge pas de l’obtention par le pétitionnaire de ces autres autorisations administratives. A cet égard, les services de l’Etat seront particulièrement attentifs à l’insertion du projet dans le site, au respect de l’environnement et à la préservation des espèces protégées.

Photomontage par Christian Michel, de l’ONF, d’un projet d’éoliennes en forêt domaniale de Mortagne, vu depuis le camp celtique de la Bure, près de Saint-Dié-des-Vosges. Photo DR

« Le parc éolien doit préempter un territoire d’une belle biodiversité. Les machines constituent une menace pour le faucon pèlerin, les nombreuses variétés de chauves-souris et surtout le Grand Tétras qui se répartit de part et d’autre du col du Bonhomme ». Une analyse que conteste formellement Henri Stoll : « Le parc se situe à 2,5 km de la réserve Grand Tétras du Tanet-Gazon du Faing. Les éoliennes ne seront pas sur la ligne de crêtes, et le programme prévoit des travaux d’aménagement forestiers destinés à ouvrir des clairières pour installer des places de chants, indispensables à la parade nuptiale nécessaire à la reproduction de l’espèce. Moi, je veux le Grand Tétras et les éoliennes ! L’ennemi, ce sont les gaz à effet de serre. Le tsunami des 4°C d’élévation des températures nous arrive droit dessus ».Des arguments qui laissent de marbre le camp d’en face : « On ne va pas nous faire croire que cinq éoliennes seront décisives pour la transition énergétique. En revanche, c’est la disparition assurée des dernières populations de Grand Tétras. Ce qui intéresse ces communes, c’est l’argent qu’elles peuvent en retirer pour multiplier les ronds-points », conteste Antoine Chonion. Stoll évoque, lui, la production d’eau courante pour les 19 000 habitants de la vallée… Irréconciliables, les deux approches pourraient prendre le site pour terrain d’affrontement, dans les prochaines semaines.