• LGV : A Aigné, la famille Evanno veut être expropriée ...

    En 1986, Jean-Yves et Dominique Evanno ont fait construire leur maison à Aigné, au 43, rue de Maquère. Pendant une dizaine d'années, ils l'ont aménagée avec joie pour qu'elle puisse accueillir leurs trois enfants.

    Les parents Jean Yves et Dominique, les enfants Caroline, Alexandra et Sébastien sont actifs dans le monde associatif « Nous participons autant que possible à la vie de notre commune ! ».

    Mais, en 1997, le couperet est tombé : la LGV (Ligne à Grande Vitesse) allait être construite à Aigné. Dans quelques années, le train filerait à vive allure, près de chez eux. « À partir de ce moment-là nous avons cessé les frais dans notre maison », confie Jean-Yves. Les Evanno ont vite été rejoints par d'autres habitants dans cette lutte contre celle qui allait toucher leur cadre de vie. Plus les habitants luttaient contre elle, plus la ligne à grande vitesse se profilait.

    Lors d'une réunion publique, les Aignéens ont appris que trois maisons (sur cinq demandées) seraient démolies et que leurs habitants seraient donc expropriés. Un tunnel de 200 mètres de long (au lieu de 400 mètres demandés) allait être construit à côté de la maison des Evanno qui n'était pas concernée par l'expropriation.

    Les trois maisons ont été démolies le 20 mai 2011. Lors de l'enquête d'utilité publique, la famille Evanno a fait savoir qu'elle ne souhaitait plus habiter dans cette maison qui ne serait qu'à 42 mètres du tunnel.

    « Yves-Thégonnec Tulane, conseiller municipal au cours du mandat précédent, s'est rendu à la préfecture pour défendre notre cause », ajoute Jean-Yves Evanno. Quelques jours plus tard, la société Eiffage proposait à Jean-Yves, Dominique et leurs enfants, de prendre en charge une location pendant deux ans, durée prévue des travaux puisque ceux-ci allaient les empêcher de vivre dans leur maison.

    La famille a donc été relogée à La Milesse, ce qui devrait durer jusqu'en mars 2015. Mais après, que va-t-il se passer ?

    La demande des Evanno de se faire exproprier n’a pas été retenue alors que la proximité de leur maison au tunnel (42 mètres) présage des nuisances psychiques, sonores et sensitives de 7 heures à 22 heures.

    Quel avenir pour cette famille qui se bat déjà au quotidien contre la maladie : une myopathie mitochondriale et un syndrome d’Ehlers Danlos ? La famille exprime haut et fort son mécontentement et son désarroi « Pourquoi n'avons nous pas le droit à l'expropriation ? Quelle injustice ! Nous avons besoin d'aide et de solidarité pour ce combat de plus que nous devons affronter ». L’expropriation de cette famille remplie de force et de détermination permettrait à celle-ci d’aspirer enfin à la sérénité…

    Ce qui est sûr c'est que les Evanno ne veulent pas retourner vivre au 43, rue de Maquère, d'autant plus que deux de leurs enfants se déplacent en fauteuil roulant, et qu'ils ne pourront plus utiliser l'entrée principale jugée « trop dangereuse » par la mairie et la société en charge des travaux. « Patrick Porte, le nouveau maire, a envoyé une lettre au préfet », ajoute Jean-Yves Evanno. Dans son combat, la famille tient à remercier « toutes les personnes qui nous soutiennent ainsi qu'aux trois conseils municipaux successifs ».

    « Comment se sentir toujours heureux ?Le champs de ruine de Gaza vu du ciel ... »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Août 2014 à 14:18

    C'est minable de voir ce genre de situation....

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