• Loi Macron : le gouvernement choisit de passer en force

    Loi Macron : le gouvernement choisit de passer en force

    • Après plus de 190 heures de discussions en commission et en séance, le projet de loi «pour la croissance et l’activité» du ministre Macron, devait passer mardi le cap du vote solennel des députés vers 17 heures.

    • Une majorité des 30 à 40 députés socialistes «frondeurs» avaient annoncé leur intention de voter contre, tout comme l'ancien ministre Benoît Hamon, ainsi qu'une partie des écologistes et une écrasante majorité de députés UMP. 

    • À quelques heures du vote sur le projet de loi, l’exécutif et les piliers de la majorité ont mis une pression maximum sur leurs troupes, jurant que l’adoption du texte était compromise.

    • À 16h30, le Premier ministre Manuel Valls a finalement annoncé le recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui prévoit qu’un texte de loi est adopté sans vote si le gouvernement n’est pas renversé par une motion de censure votée par l’Assemblée. Laquelle devait être déposée dans la soirée par l'UMP et débattue jeudi soir.

    Le dernier recours à 49.3 remonte à 2006. Dominique de Villepin avait ainsi fait passer le projet de loi «Egalité des chances», qui comprenait le Contrat première embauche (CPE).

    À cette époque, l’actuel président de la République, François Hollande, qui était premier secrétaire du PS, avait dénoncé «une violation des droits du Parlement, une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher la mobilisation».

    Certes, la loi Macron est désormais adoptée à l'Assemblée nationale. Certes, la motion de censure n'a aucune chance d'être votée (les frondeurs ne sont pas suicidaires !), mais le gouvernement vient de constater qu'il n'avait plus de majorité, qu'il lui est désormais impossible de faire passer des textes importants, que l'immobilisme va le gangrener jusqu'en 2017.

    Ce mardi 17 février est à marquer d'une pierre noire : à cinq semaines des élections départementales, à quatre mois du congrès PS de Poitiers et à neuf mois des régionales, chaque audace gouvernementale prend le risque de fracturer un peu plus une majorité introuvable. Le président et son Premier ministre feront de la com, multiplieront les coups de menton, les déclarations solennelles, les condamnations indignées... Les réformes sont comme les neiges du Kilimandjaro : invisibles. La fin du quinquennat sera longue et éprouvante. Autant pour la majorité (ou ce qu'il en reste) que pour les électeurs...

    17h45. TF1 indique que Manuel Valls sera l’invité de son 20 heures ce mardi soir, pour répondre aux questions sur l’engagement de la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi Macron.

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Février 2015 à 06:43

    ce n'est pas démocratique tout ça !!! bonne journée

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