Ça y est, c'est fait : le Grand Nancy accède au rang envié de métropole ! L'annonce en sera faite ce vendredi 22 avril. La cité du roi Stanislas ne figurait pas parmi les neuf métropoles dites de « droit commun » instituées par la loi Mapam de 2014 – en plus de celles de Nice, Lyon, Paris, Aix-Marseille –, parce qu'elle n'entrait pas dans le critère de population (400 000 habitants) fixé par le législateur. Mais ce statut vient de lui être octroyé par décret du gouvernement, et prendra effet dès le 1er juillet.

Arguments de choc : Nancy est au centre d'une aire urbaine de 476 000 habitants et d'un écosystème de 1,4 million d'habitants regroupant dans ce que l'on appelle le sillon lorrain les villes et agglomérations de Thionville, Metz, Épinal et donc Nancy. Surtout, pour l'équilibre territorial, il était nécessaire de créer une autre métropole dans le Grand Est, entre l'eurométropole de Strasbourg et Paris.

Les élus ont mené un intense travail de lobbying pour accéder au top 15 (c'est le nombre de métropoles en France) – avec un renfort de poids en la personne du nouveau préfet de Lorraine, Philippe Mahé, qui était précédemment conseiller du Premier ministre pour la réforme territoriale. « La métropole, nous expliquait André Rossinot, président (UDI) du Grand Nancy, en lançant le processus, c'est non seulement une carte de visite, mais aussi l'accès à un espace d'influence lisible en France et en Europe. Donc il faut en être. »

La métropole a vocation à simplifier l’action des services publics et à élargir les compétences d’une seule et même entité. Parmi les compétences de la métropole dans les villes qui intègrent son aire : le logement, les transports, la culture, les équipements sportifs, la promotion du tourisme, l’eau, les déchets, les services d’incendie et de secours, etc. et pourrait aussi prendre en charge les compétences du département dans les villes de la métropole.