Beaucoup de monde pour visiter le 10ème Jardin Ephémère de Nancy !

Baptisé « Cultures en Renaissance », le 10e Jardin éphémère s’est enraciné jusqu’au 3 novembre sur les places Stanislas et Charles-III, prolongeant naturellement l’événement « Renaissance Nancy 2013 ». S’inspirant du célèbre plan de La Ruelle, représentant Nancy en 1611, quarante jardiniers de la ville, assistés par quatre menuisiers, deux électriciens du centre technique municipal, vingt élèves en classe de BTS à l’Ecole d’horticulture et de paysage de Roville-aux-Chênes, et six personnes en contrats aidés participant aux chantiers d’insertion, ont une nouvelle fois mis tout leur savoir-faire à l’épreuve afin d’offrir un superbe écrin de verdure aux Nancéiens et aux touristes.

Le logo de l’Unesco

C’est évidemment sur la place Stanislas que le Jardin éphémère prend toute son ampleur, avec douze tableaux imaginés par les jardiniers (chromatique, fagoté, géométrique, alvéolé, planifié, labyrinthique, gargantuesque…), se dévoilant au promeneur, comme une invitation au voyage. Un périple végétal dans le temps, depuis la Renaissance à nos jours. « Le Jardin éphémère célèbre aussi le 30e anniversaire du classement de la place Stanislas et de tout son ensemble architectural du XVIIIe siècle au patrimoine mondial de l’Unesco », détaille Pierre Didierjean, directeur des parcs et jardins de la ville. « Nous avons ainsi reproduit le logo de l’Unesco dans le tracé général du jardin. On y retrouve le cercle symbolisant le monde, la biodiversité, ainsi que le carré représentant les compétences humaines. L’autre particularité de ce jardin, c’est qu’il est à 100 % recyclé et recyclable. Les matériaux végétaux utilisés sont en effet issus des Jardins éphémères précédents et seront réexploités par la suite, soit dans les massifs fleuris ou dans les parcs de la ville, soit conservés dans les serres municipales ». Pour découvrir ce surprenant espace végétal, composé de 19.251 plantes, 230 variétés différentes, le public est d’abord convié à emprunter une galerie, située du côté de l’hôtel de ville. Cette entrée principale du jardin, alternant tableaux et fenêtres, invite à la lecture ainsi qu’à l’ouverture sur le monde.

En se promenant de parterre en parterre, le visiteur découvrira un cercle chromatique déroulant ses tonalités ponctuées de charmilles fastigiées, un labyrinthe mettant en alerte tous les sens, d’où émane un délicieux parfum de chocolat, une table « gargantuesque » évoquant les plaisirs terrestres selon Rabelais, une pièce verte en forme de bastion typiquement Renaissance, un jardin alvéolé rappelant que le premier traité d’apiculture fut écrit en 1586, un jardin des perspectives où des troncs de bouleaux taillés procurent une illusion d’optique réjouissante, un potager au repos couvert de citrouilles ou encore un érable pourpre, haut de dix mètres.