• Nous serons tous vieux ...

     

     

    Un vieil homme fragile s'en alla demeurer avec son fils, sa belle-fille, et son petit-fils de quatre ans. Les mains du vieil homme tremblaient, sa vue était embrouillée et sa démarche chancelante.

    La famille était attablée ensemble pour le repas. Mais la main tremblante de grand-père et sa mauvaise vue rendait le repas peu agréable. Les pois roulaient par terre, lorsqu'il prenait son verre, le lait se renversait sur la nappe.

    Ce qui vint à tomber sur les nerfs du fils et de la belle-fille.

    « On doit faire quelque chose avec grand-père. Il y en a assez du lait renversé, des bruits lorsqu'il mange et de la nourriture sur le plancher ».

    Alors, le fils et sa femme montèrent une petite table dans un coin de la salle à manger.

    « C'est là que grand-père ira manger pendant que le reste de la famille sera à la grande table. De plus, puisque que grand-père a cassé quelques assiettes, dorénavant il mangera dans un bol en bois ».

    Lorsque la famille regardait dans le coin, quelques fois ils pouvaient voir une larme sur les joues de grand-père qui était assis tout seul. En dépit de cela, les seuls mots que le couple avait pour grand-père exprimaient la colère et les reproches lorsqu'il échappait une fourchette ou renversait sa nourriture par terre. Le jeune de quatre ans regardait tout cela en silence.

    Un soir avant le souper, le père remarqua son fils qui jouait dans son atelier et il nota des copeaux de bois sur le plancher. Il demanda gentiment: « Qu'es-tu en train de fabriquer ? ».

    Aussi gentiment le fils répondit :

    « Ah ! Je fais un bol en bois pour toi et maman pour manger lorsque je serai grand ! »

     

    Un grand merci à Josiane33 qui a remarqué que j' avais escamoté la fin de l' histoire ...

    Donc, je reprends :

    Les parents furent tellement surpris par ces paroles qu’ils étaient incapable de parler. Et puis, quelques larmes coulèrent sur leurs joues. Ils ne disaient rien mais ils savaient quoi faire. 

    Ce soir là, le fils pris grand-père par la main et l'amena gentiment à la table familiale. Pour le reste de ces jours, il mangea ses repas avec la famille et le fils et sa femme ne se troublaient plus lorsque grand-père échappait une fourchette, renversait son lait ou salissait la nappe.

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 10 Juillet 2014 à 14:25

    Tu en as oublié une partie, la fin :

    Les parents furent tellement surpris par ces paroles qu’ils étaient incapable de parler. Et puis, quelques larmes coulèrent sur leurs joues. Ils ne disaient rien mais ils savaient quoi faire. 

    Ce soir là, le fils pris grand-père par la main et l'amena gentiment à la table familiale. Pour le reste de ces jours, il mangea ses repas avec la famille et le fils et sa femme ne se troublaient plus lorsque grand-père échappait une fourchette, renversait son lait ou salissait la nappe. 

    Bonne journée

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    2
    Vendredi 11 Juillet 2014 à 11:08

    Bonjour Annick, merci pour cette histoire qui finit bien pour le grand père... Heureusement que ma fille n'est pas comme ça avec moi qui a 80 ans... Bonne journée, gros bisous

    3
    Mardi 29 Septembre 2015 à 20:58

    Touchante histoire ! yes En quelques mots est résumée l'attitude de notre société occidentale soit-disant si civilisée et supérieure aux autres cultures. Moi qui ai vécu mon enfance en Bretagne, dans les années 70, mes grands-parents étaient complètement intégrés dans la famille et conservaient une belle autorité sur tout le monde : leur expérience de la vie était reconnue et validée.

    Le rejet de la vieillesse est une absurdité absolue : ceux qui excluent les vieux seront eux-mêmes de ce côté-là de la barrière un jour... et que penseront-ils lorsque de jeunes adultes ou leurs propres enfants les écarteront comme de vieux objets inutiles ? La loi de la vie est sévère : on paie toujours ses mauvaises actions un jour ou l'autre, dût-il prendre des années pour ça. Et + ça tarde, + la facture est salée.

    Cette attitude d'exclusion montre en tout cas à quel point, notre société occidentale est profondément malade : encenser la seule jeunesse, la mettre sur un piédestal, et mépriser la maturité, c'est comme ne se concentrer sur une belle carrosserie d'auto... sans moteur dedans pour la faire avancer ! En +, c'est mettre l'émotionnel et le superficiel à l'honneur au lieu de la réflexion, de l'expérience et de la profondeur. Le pire est que je vois beaucoup de vieux se formater à ces règles imbéciles et se dévaloriser face aux jeunes : "Il est temps que je laisse la place aux jeunes !". Ah bon ? Où est-ce écrit ? C'est une loi officielle qui sort d'où ?

    On peut toujours apporter à tout âge et si un vieux n'a pas envie de céder sa place en quelque contexte que ce soit, il n'a pas à le faire. J'ai déjà vu quelques mamies s'imposer sans aucune gêne face à des jeunes dans des événements publics ou dans un transport en commun : cool ! C'est bien, c'est sain ! Place à tous dans un monde vraiment équilibré ! Chacun a sa valeur, et toc ! cool

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