• Boulevard de Rochechouart

    En regardant de près cette photo, on remarque le nom

    " Bouglione " ...

    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Paris d' hier et d' aujourd' hui : boulevard de Rochechouart
     
    Bouglione ... Vous avez dit Bouglione ? Quel rapport avec le célèbre cirque du même nom ?

    Une photo ancienne de l' endroit nous donne l' explication ...


    Boulevard de Rochechouart
     
     
    L’histoire de cet endroit du 9ème arrondissement, le long du boulevard de Rochechouart, à la croisée avec la rue des Martyrs (à droite), commence en 1875, lorsque s’y installe le cirque Fernando. C’est l’un des quatre cirques sédentaires de Paris à l’époque. Il connait des difficultés financières en 1897, il est alors repris par un clown appelé Jérôme Medrano (1849 – 1912). Il a été appelé Gérôme (c’est le nom indiqué sur sa tombe), Géronimo (son nom de scène), ou encore « Boum-boum », un surnom qu’il doit au fait qu’il interpellait ainsi le chef d’orchestre du cirque. Le fils de Medrano, aussi appelé Jérôme, a continué l’activité jusqu’en 1963, date à laquelle l’endroit est racheté le concurrent Joseph Bouglione, et baptisé cirque de Montmartre. Mais le succès n’est pas au rendez-vous : le bâtiment est détruit en 1973, remplacé par l’immeuble appelé Bouglione. Et tant pis pour le nom de celui qui avait pourtant marqué l’histoire du lieu pendant 66 ans : le photographe Chamberlin, dont les ateliers se trouvaient également là, qui a réalisé des clichés de Géronimo Medrano, notamment en 1890, pendant l’époque du cirque Fernando.
     

    votre commentaire
  •                         Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Le square du Vert Galant à Paris

     

    Le square du Vert Galant se trouve dans le 1er arrondissement, au pied du pont Neuf. Epousant la forme d’une flèche, il a été bâti à l’emplacement où se trouvaient plusieurs petites îles sur la Seine. Le nom du square est le surnom donné au roi Henri IV, connu pour avoir entretenu de nombreuses maîtresses à un âge avancé.

                             Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Le square du Vert Galant à Paris

                             Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Le square du Vert Galant à Paris

    Des bains se trouvaient là de 1765 à 1865, date à laquelle un café concert y a été ouvert. Celui-ci fut détruit par une inondation en 1879.

                             Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Le square du Vert Galant à Paris

    C’est maintenant un parc où l’on peut s’allonger sur la pelouse, profiter d’un banc, ou regarder passer péniches et bateaux-mouche.

                             Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Le square du Vert Galant à Paris


    votre commentaire
  • Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Lycée Camille-Sée à Paris Ce bâtiment à l' allure austère est un haut lieu de l' éducation parisienne ! Je vous présente le Lycéee Camille Sée ...

    J' avoue que venant de Neuilly sur Marne et ses célèbres lotissements, j' ai été quelque peu mal à l' aise surtout qu' à l' époque, le lycée était toujours un lycée de filles et d' enfants de parents aisés ... J' ai toujours le souvenir de la fille d' un célèbre journaliste présentateur d' un journal TV qui ne se prenait pas pour une m... ! {#}

    Le collège et le lycée Camille-Sée se situent 11 rue Léon-Lhermitte dans le15 eme arrondisement.

     

    Square Saint lambert - parc.jpg L'établissement fait face au square Saint-Lambert ...

    J' avoue que je ne me m' étais jamais posée de questions sur l' histoire de ce lycée ! Et bien j' ai eu tort ...

    La construction du lycée Camille-Sée a été décidée cinquante ans après celle du lycée Buffon. Il lui a été donné le nom du député qui a déposé le projet de loi sur l'enseignement des jeunes filles, le 29 octobre 1878, loi qui a été âprement discutée et enfin adoptée en 1880.

    Les filles et les garçons étaient impitoyablement séparés ... c'était donc un lycée de filles. La mixité est apparue à Camille-Sée après 1978 !

    Le bâtiment a été construit sur l'emplacement des terrains de l'usine à gaz de de Vaugirard qui n'avait plus d'utilité économique. Elle répandait sur le quartier une odeur nauséabonde. On décida de la raser. A sa place, quelques immeubles d'habitation sont construits, on aménage un square et la ville de Paris fait don à l'État de 5800 m² pour y édifier un lycée de jeunes filles.

    C' est l'architecte François Le Cœur qui a construit cet édifice et son a repris le chantier à la mort de ce dernier. La surface allouée était exiguë. De plus, des fondations importantes ont dû être effectuées, parce que la construction reposait sur une couche sablonneuse, elle-même sur un lit d'argile. Il y a trois niveaux au-dessous de la rue.

    François Le Cœur va appliquer en toute liberté son style monolithique. Il ne peut que construire en hauteur sur 8 niveaux : 3 en dessous de la rue, 5 au dessus. Les classes donnent sur une cour centrale de 2200 m².

     Cette construction a plusieurs particularités :

    - Sa couleur rose est due à l'adjonction au ciment de grès des Vosges et de marbre de Carrare.
    - La rotonde, avec sa coupole constellée de carreaux de verre et dessinée d'une rose des vents, le tout appuyé sur 12 colonnes et au centre un escalier hélicoïdal recouvert de mosaïques.

    Mélange harmonieux d'audace et de raison, le lycée Camille Sée est le plus beau témoignage de l'art d'un des plus grands architectes du XXème siècle.

     D'un pavillon, actuellement fermé, situé dans le square Saint-Lambert en face, un souterrain permettait aux élèves de rejoindre ou de quitter leur établissement. {#}

     Le bâtiment principal :

     Il est très représentatif du style Art déco des années 1930. Il est composé de 3 niveaux desservis par quatre escaliers.

     - Au moins 1 se trouvent exclusivement des salles du collège,

    • - Au rez-de-chaussée, se situent le bureau du proviseur, proviseur-adjoint et les secrétariats du collège et du lycée ainsi que le réfectoire,
    • - Au 1er étage, se situent des salles de cours du collège et du lycée, des salles informatiques , le CDI ainsi que l'infirmerie,
    • - Le 2e étage héberge principalement des salles du collège mais aussi du lycée,
    • - Au 3e étage, on y trouve exclusivement les salles du lycée ainsi que les bureaux du conseiller principal d'éducation,
    • - Au 4e étage, se situent les laboratoires de sciences de la Vie et de la Terre, physique-chimie ainsi que des options scientifiques,
    • - Au 5e étage, se situent la salle d'arts plastiques ainsi qu'une salle de sciences vie de la terre.

    L'annexe :

    L'établissement Camille-Sée a aussi une annexe qui sert de gymnase au lycée et au collège. On peut y pratiquer un grand nombre de sports dubadminton à la gymnstique en passant par la musculation ( avec la présence d' appareils de musculation ).

    Pour obtenir un semblant d'égalité dans ce petit monde clos, l'uniforme était obligatoire... un uniforme moderne qui se limitait à une blouse, rose ou bleue, la couleur changeait chaque semaine, brodée au nom de l'élève ( quand j' y étais, l' obligation avait disparue et le lundi matin, il n' était pas rare de voir les élèves descendre aux cestiaires pour récupérer une blouse ... Sinon, gare à l' avertissement de la surgé !{#} Cette uniformité était faussement égalitaire : les blouses de coton "ordinaires" ont vite cédé la place aux blouses de nylon d'abord réservées aux privilégiées. Les autres avaient toujours le "loisir" de les acheter d'occasion...

     

     

    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, Lycée Camille-Sée à Paris Escalier de la rotonde. Cliché Daniel Lebée, SDIG.


    2 commentaires
  • La rue du Général-Beuret est une voie du  15 ième arrondissement de Paris.

    La voie figure sous la forme d'un sentier en 1730 sur le plan de Paris de Roussel. Avant l'annexion de Vaugirard par Paris en 1860, elle fait partie de cette commune et porte le nom de rue du Parc. En 1864, elle est renommée rue Beuret, du nom de Georges Beuret, général de brigade français tué à la bataille de Montebello en 1859.

    En 1907, elle prend son nom actuel, tandis qu'une partie est détachée pour former la place du Général-Beuret.   

     

     
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris ) Il n’est sans doute pas simple, pour se faire une place dans le domaine artistique, d’avoir un patronyme plutôt banal. Le nom d’Eugène Petit  semble, en effet, avoir été porté par au moins trois architectes à l’époque de l’Art Nouveau. Ceci ne rend donc pas aisée l’identification des travaux de celui qui construisit l’immeuble de la très discrète rue du Général-Beuret. Au moins, ssit-on qu’il fut commandé par M. Hirsch, qui en fit publier la demande de permis le 6 juillet 1911. L’architecte habitait alors au 101 rue d’Alésia.
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris ) Cet édifice attire l'attention, tant à cause de la structure générale de l’immeuble, d’un Art Nouveau visiblement débridé et démonstratif, que par la forme très insolite de sa porte d’entrée : en effet, celle-ci se présente, sur le dessin, sous l’apparence... d’un cercle parfait ! Comment cette porte pouvait-elle s’ouvrir aisément et permettre un accès facile au vestibule de l’immeuble ?
    Parmi les autres détails intéressants que l’élévation dessinée laissait entrevoir, on remarque des arcatures décoratives, assez proches de celles employées par Lavirotte dans ses beaux immeubles du début des années 1900, ainsi qu’un animal sculpté - chat ou hibou - entre les deux bow-windows jumeaux qui ornent le centre d’une composition très symétrique, seulement rompue par la présence d’un jolie devanture de boutique.
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris )
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris ) Car la porte existe, en effet, et elle est bien circulaire. Sauf qu’elle ne s’ouvre pas entièrement : le passage se fait par deux battants rectangulaires, qui ne constituent qu’une partie du cercle. Le mystère, finalement, était assez simple et la réalité apparaît presque trop banale. Si le travail de fer forgé reste assez remarquable, et assez proche du dessin original, la partie sculptée qui est chargée de l’encadrer apparaît beaucoup plus simple et décevante, réduite à des enroulements et à une sobre simulation d’écailles de poissons. Mais l’illusion demeure, malgré tout, et reste originale !
    Les bow-windows, fortement ceinturés par de larges balcons, n’apparaissent pas si saillants qu’ils promettaient de l’être, et l’animal, familier ou plus inquiétant, n’occupe pas l’emplacement qui lui était réservé. Mais le travail de sculpture, assez naïf dans ses proportions exagérées, plaît par une sorte de rusticité peu commune : le décor laisse alterner les tournesols et les chardons, plantes assez banales pour l’époque, mais qui apparaissent assez rarement sur une même façade. Par endroits, notamment sous le balcon du deuxième étage, l’ornementation se résume à de curieux motifs, stylisés à l’extrême et réduits à l’état de simples frises incisées, curieux enroulements végétaux où on pourrait reconnaître l’évocation vague de visages humains.
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris ) Apparemment, la partie haute de l’immeuble a été très simplifiée par rapport au projet initial, puisqu’on n’y voit pas les arcatures purement décoratives qui y étaient prévues, pas plus que l’étrange fenêtre ronde qui devait couronner, en son centre, la composition toute entière. Quant à la boutique, si elle a existé, elle n’est plus aujourd’hui qu’une structure tout à fait banale parfaitement oubliable.
    Blog de oasis54 : OASIS DE PAIX, 18, rue du Général Beuret ( Paris ) Certes, l’immeuble n’apparaît pas aujourd’hui avec toutes les promesses que son dessin laissait entrevoir. A cause d’un visible souci d’économie, sa structure et son décor ont été simplifiés, jusqu’à rendre presque banal l’effet pourtant intéressant de la porte circulaire. En définitive, Eugène Petit apparaît comme un architecte intéressant, mais la réalité de ses œuvres semble ne pas être exactement au diapason de son imagination. Grâce à son adresse, inchangée pendant cette longue période, il est possible de le retrouver, en 1902, comme auteur d’un autre immeuble, situé à l’angle du 16 rue des Plantes et de la rue de la Sablière. La porte d’entrée montre un décor tout aussi naïf et stylisé, curieux mais singulièrement privé d’une fermeté qui aurait pu assurer à son auteur une plus grande notoriété.

    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique