• " Le vieux couple " de Jean-Louis Lucas

    Lui ,il s'appuie sur sa canne et traîne son soulier ,son genou lui fait mal.
    Elle , plus vive ,vient de le devancer ; la voilà qui l'attend ,et guide son chemin.
    Ils rejoignent leur banc comme chaque matin ,depuis dix ans déjà,
    ou peut-être un peu plus ,ou peut-être un peu moins.
    Elle ,sort de son sac ,deux tout petits coussins ,qu'elle installe sur la planche,
    par souci d'être bien ,pour protéger le lin.
    Alors ,ils restent là ,et regardent les cygnes ,qui animent le jardin.
    Mais voilà que leurs mains viennent de se rejoindre.
    Lui ,tremble un petit peu. Non ce n'est plus d'émoi ,il va sur quatre vingts.
    Elle ,avec tendresse ,lui rajuste son col, et lui descend sa veste jusqu'au dessous des reins.

    C'est alors qu'auprès d'eux ,insouciants de jeunesse , et riches de promesses ,
    de jeunes amoureux ,sans pudeur s'installent.
    Mais retournons aux vieux ...

    Sensiblement ,les voilà qui s'approchent ,plutôt qui se rapprochent.
    Et moi qui les observe ,regarde le bonheur ,la richesse de leurs gestes.
    O oui ,ces deux là ont traversé la vie ,ils ont dû bien des fois résister à l'envie.

    Mais maintenant des larmes viennent taquiner mes yeux.
    Elle , se penche sur lui ,et l'embrasse tendrement.
    Lui , le vieux ,se retourne ,la regarde ,et sourit.

    Tout doucement ,à la source de la vie ,elle et lui auront bu ,
    l'amour jusqu'à la lie.

    Lucas J L 1998 editions Grassin

    " Le vieux couple " de Jean-Louis Lucas

    Source : https://www.facebook.com/jeanlouis.lucas.5?fref=nf


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  • PELERINAGE par Paula La Rêveuse

    J'ai cheminé longtemps, parcourant des sentiers,
    traversant des champs et suivant des rivières,
    en quête d'un trésor, tellement convoité,
    disait le pèlerin au cours de ses prières.

    Il avait cheminé direction Compostelle,
    mais on lui avait parlé du trésor des Templiers,
    il avait donc dévié, était-ce accidentel ?
    non, la soif du trésor, l'avait aiguillonné.

    Ses pas l'ont amené dans d'étranges contrées,
    il a fait des recherches dans les châteaux cathares,
    espérant retrouver ce trésor bien caché,
    celui des Templiers, qu'offrirait le hasard.

    Et puis finalement, après avoir marché,
    le pèlerin fatigué, a rebroussé chemin,
    n'a point vu Compostelle, ni le trésor caché.
    Avec toute sa conscience, a fait son examen.

    Ce trésor savez-vous, il n'est jamais bien loin,
    c'est le sel de la vie, c'est le chant de la terre,
    c'est ce petit bonheur dans notre quotidien,
    c'est un tout petit rien qui vient nous satisfaire.

    PELERINAGE par Paula La Rêveuse

     

    ©Paula.G. 2014

    Ceux qui fréquentent mon blog, connaissent l' adresse :

    https://www.facebook.com/paula.gal1?fref=nf

     


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  • Une "évocation médiévale"  de mon amie Paula ...

    LA PRINCESSE ET LE CHEVALIER
    (évocation médiévale)

    En ces temps reculés ou belles damoiselles
    attendaient patiemment leurs preux chevaliers,
    la vie était cruelle, pour ces jouvencelles
    enfermées dans leur tour pendant qu'ils guerroyaient.

    Or, il advint qu'un jour, sur son beau destrier,
    au château, fit son entrée, un fier damoiseau,
    au cou de son cheval fièrement appuyé,
    hauts-de-chausses et pourpoint vêtant le jouvenceau.

    Flanqué à ses côtés d'un tout jeune écuyer,
    était-ce simplement un gentil hobereau ?
    Il appert que c'était valeureux chevalier,
    apportant au château un air de renouveau.

    La princesse, éblouie, du haut de sa tourelle,
    commanda à ses gens que la herse fût levée
    pour que soient accueillis avec grand zèle
    le preux chevalier, son bel et jeune écuyer.

    L'histoire ne dit pas ce qui arriva après,
    le château résonna de joyeuses ripailles,
    Notre imagination peut vagabonder,
    penser qu'il y eût fastueuses épousailles.

    Qui, du chevalier ou du charmant écuyer
    sut conter avec art, joyeuse pastourelle
    à la jolie damoiselle de la tourelle ?
    au point de l'imaginer, tout énamourée.

    ©PaulaG. 2014

    https://www.facebook.com/paula.gal1

    Une "évocation médiévale"  de mon amie Paula ...


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  • ( Les quatre saisons - ARCIMBOLDO )


    L'été : le temps où l'on prend son temps,
    L'automne : le temps pour l'homme et la nature de cheminer ensemble, l'un et l'autre déclinent.
    L'hiver : le temps où l'on compte le temps.
    Le printemps : le temps des illusions; la nature rajeunit et nous croyons en faire autant.

    Aristote

    Voici une compilation des meilleurs airs de l'œuvre majeure de Vivaldi. Comme la version d'origine dure environ 40 minutes, c' une version abrégée qui reprend, dans l'ordre chronologique de l'œuvre, les mélodies les plus frappantes, les plus connues et les plus belles.

                           


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  • Tout autour de mon cou, ton écharpe de soie,
    une infinie douceur, à nulle autre pareille,
    une caresse de toi,
    une pure merveille

    Tantôt, j'ai ceint mon cou de l'étole de soie,
    ce souvenir si doux de l'instant près de toi.
    Seul le vent la soulève, un moment voluptueux,
    tels frêles papillons, frôlement délicieux.

    Tantôt, mon visage, dans ce tissu soyeux,
    y retrouve la ferveur de ces élans heureux.
    Je drape avec bonheur ce précieux taffetas
    le chef d'oeuvre du peintre, dessiné pour moi.

    Je hume avec délice mon oriflamme de soie,
    Je garde sur ma peau, la chaleur de tes bras.
    brandis cette bannière, le témoin capiteux,
    des merveilleux moments de nous les amoureux.

    Tout autour de mon cou, ton écharpe de soie,
    une infinie douceur, à nulle autre pareille,
    une caresse de toi,
    une pure merveille.

    ©PaulaG.2014

    https://www.facebook.com/paula.gal1?fref=photo


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