• Quelques noms régionaux de beignets : merveille (Bordelais, Gascogne, Poitou-Charentes), bottereau, bugne (Lyon), corvechet ou beignet de carnaval (Lorraine), oreillette (Provence), ganse, mensonge, guenille (Auvergne), roussette (Alsace), roubigneau, nouet, croquignole, crotte d’âne ...

    Le tourtisseaun ce petit beignet de carnaval et de chandeleur, aux origines vendéennes et basses poitevines, présente un fort lien de parenté avec la merveille ou encore le foutimasson, s’en différenciant par une adjonction de crème fraîche et d’eau-de-vie. Bonheur simple de le manger juste cuit. Il rappellera la boulangerie d’antan, les vacances à la campagne, une grand-mère chérie.

    Le bottereau c’était dans le bocage, les tourtisseaux dans la plaine et le marais poitevin. Autrefois les bottereaux ou tourtisseaux étaient frits dans la graisse de porc. 
    C’est une pâte levée frite, bien ventrue, très traditionnelle en période de carnaval et de Mardi gras. Les enfants avaient le privilège de les manger en premier.

    BOTTERAUX :

    Temps de préparation : 15   minutes
    Temps de cuisson : 1  minutes

    Ingrédients (pour 60 bottereaux) :

    - 1 kg de farine
    - 5 oeufs
    - 150 g de beurre
    - 30 g de levure de boulanger
    - 1/2 verre d'eau (environ 7,5 cl)
    - 180 g de sucre
    - rhum

    Préparation de la recette :

    Faire la pâte la veille.

    Délayer la levure dans un peu d'eau tiède.

    Dans un grand plat, mettre la farine et le sucre.

    Faire une fontaine et y mettre les oeufs, l'eau, le beurre fondu, la levure et l'alcool.

    Pétrir vigoureusement à la main une quinzaine de minutes.

    Réserver dans le plat sous un torchon.

    Le lendemain, étaler la pâte (entre 5 mm et 1 cm d'épaisseur selon que vous aimez les bottereaux plus ou moins moelleux).

    Découper les bottereaux selon la forme qui vous plaît (du classique losange au rond découpé au coquetier). Attention, la pâte peut se rétracter un peu.

    Faire cuire à la friteuse, dans une huile bien chaude, 30 secondes de chaque côté.

    Les bottereaux doivent être légèrement dorés mais pas bruns.

    Servir saupoudré de qucre glace.

    Bon appétit !
     
    Remarques :

    Idéal pour faire avec les enfants, amusement garanti lors du découpage ! Pensez-y pour les anniversaires des enfants !

    TOURTISSEAUX :

    Mardi Gras : botteraux ou tourtisseaux ?

    Temps de préparation : 10   minutes
    Temps de cuisson : 3  minutes

    Ingrédients (pour 10 personnes) :

    - 500 g de farine
    - 3 œufs
    - 100 g de sucre
    - 60 g de beurre
    - 1 paquet de levure
    - 4 cuillères à soupe de lait

    Préparation de la recette :

    Mélanger la farine, le sucre et les œufs, puis ajouter le beurre ramolli, puis finir avec la levure !

    Ajouter le lait pour mélanger le tout.

    Laisser reposer une heure à température ambiante.

    Faire chauffer de l'huile dans une grande poêle haute.

    Étaler la pâte la plus fine possible et y découper des losanges ou autres formes (plus la pâte est étalée fine, plus les tourtisseaux gonfleront!).

    Les faire cuire dans la friture.
     

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  • Chacun d' entre nous a fréquenté l' école primaire avec des méthodes de travail totalement différentes de celles pratiquées actuellement : internet, l' informatique, les ordinateurs ont supplanté les supports écrits. Les manuels et les cartes étaient le principal support de l' enseignement.

    Rossignol, à part le nom d' un oiseau, est-ce que cela rappelle quelque chose à certains d' entre vous ?

    Qui a oublié les " cartes Rossignol " accrochées au mur de sa classe ?

    Tous les sujets y étaient abordés : l' histoire, le géographie, la biologie sans écarter ... les techniques ménagères ou de jardinage !

    Et oui, cela devrait paraître surprenant, aujourd' hui, à nos chères têtes blondes ...

    Si je me souviens de ces cartes, j' ignorais totalement que ces éditions Rossignol étaient installées en Vienne ... Plus précisément à Montmorillon,et plus récemment à Cissé ! Monsieur Rossignol a décidé de transformer son atelier en musée sur le site de la cour d ' Hénon.

    Les Éditions Rossignol ont apporté un bouleversement dans la pédagogie de l’enseignement primaire, au lendemain de la Libération.

    André Rossignol, dont le nom a résonné dans la plupart des écoles de France (et de Navarre !), a beaucoup œuvré, secondé par son épouse Madeleine, collaboratrice de tous les instants.

    Madeleine Rossignol Andre Rossignol Un couple, une édition, une réussite pédagogique à l’échelon national et au-delà. C’est dans le petit village de Nalliers, dans la Vienne où le couple enseigne, situé sur les bords de la Gartempe, que naissent en janvier 1946, les Éditions Rossignol.

    Elles sont alors publiées sous le label : La Coopération Pédagogique.
    Départ modeste mais réussi. Puis elles s’installent à Montmorillon en 1953. En quelques années, elles prennent de l’ampleur, pour déboucher sur une production éditoriale, prestigieuse par sa nouveauté, par sa valeur pédagogique et par sa variété.

    Entre 1946 et 1963, quel instituteur, quelle institutrice n’a pas utilisé les carnets d’orthographe Rossignol ? Quelle école française ne s’est-elle pas équipée des tableaux Rossignol, du matériel didactique fabriqué sur les bords de la Gartempe ?
    Les raisons de ce succès s’expliquent par l’importante faculté créatrice du couple, par leurs idées neuves, par la valeur d’un matériel que nombre de maîtres attendaient au lendemain de la Libération.

    André et Madeleine Rossignol, inspirés, géniaux, pédagogues remarquables, mettent sur pied de nombreux outils à destination des écoles, dont une merveilleuse collection d’images conciliant Art et Pédagogie.
    Parmi plus de 780 images, ce sont les cartes qui servent de « starter » aux autres collections ; suivent les tableaux d’histoire, de sciences, d’instruction civique, de vie quotidienne, ou les méthodes de lecture...

    De 1950 aux années 70, ce sont près de 18 millions d’élèves et plusieurs dizaines de milliers d’enseignants que les images Rossignol vont ravir, former, occuper mais jamais ennuyer... Leur pouvoir pédagogique est tel que dans de nombreuses écoles certaines sont utilisées jusque dans les années 80 et parfois au delà !!!

    Aujourd'hui, pour certains, il reste de ces images, des souvenirs de cour de récréation, de dictées ou de récitations à apprendre par cœur. Pour d’autres le plaisir de découvrir une page de l’histoire scolaire inscrite dans la culture collective.

    C’est en décembre 1986 que Philippe Rossignol prend le relais à son compte afin d’éditer des cartes scolaires actualisées. Rien n’est changé : toujours aussi claires, pédagogiques, aux couleurs vives et munies d’oeillets métalliques. Toutefois dans un soucis de bonne tenue dans le temps, elles sont plastifiées.

    Pour un retour nostalgique dans le passé :

     3, rue des Pays-Bas, La Cour-d'Hénon, 86170 CISSE

    http://pp-rossignol.com/


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  • C' est hier, en recherchant les ingrédients de mon article sur la Dame blanche du Poitou, que je suis tombée sur cette curiosité poitevine ...

    " Casse-museaux ". Vous avez dit " casse-museaux " ?

    Les casse-museaux est bien à juste titre une pâtisserie, qui a une histoire et une symbolique, bien étrange…

    Ces gâteaux étaient autrefois lancés à la figure des assistants pendant l’office de la pentecôte à St Hilaire de Poitiers.

    Cet usage était encore, en vigueur au XVIIème. Ils furent ensuite distribués de façons plus discrètes tout comme les « pentecousteaux » ou « escriblettes » dont la confection de la pâte est proche.

    A Poitiers la gueule de la fameuse Grand’goule, monstre grotesque qui précédait la procession des rogations était comblée de « cassemuseaux bien dorés et de cerises encore à peine formées ». Voir la Grand’goule, puis lui lancer ces gâteaux, portait bonheur. A ce titre, le « casse-museau » était un précurseur de nos confettis actuels.

    Aujourd’hui si vous souhaitez voir la sculpture de la Grand’goule, vous devrez vous rendre au musée Sainte-Croix de Poitiers (ancien monastère de la reine Radegonde). Toutefois, je ne suis pas certaine que l’équipe du musée vous laisse jeter des gâteaux sur la Grand’goule, pour vous porter bonheur.

    A Pleumartin, dans le département de la Vienne, les casse-museaux étaient réalisés au fromage et portaient le nom de « Casse-muses ».

    Ingrédients :

    • 500g de farine
    • 1 litre de lait
    • 5 oeufs
    • 50g de sucre
    • 20g de sel
    • 1 citron
    • 400g de beurre

    Préparation :

    Portez à ébullition le lait salé avec le beurre et le sucre. Retirez du feu.

    Ajoutez la farine en mélangeant avec une spatule en bois. Remettez sur le feu.

    Pétrissez la pâte jusqu’à ce qu’elle se détache de la casserole. Hors du feu, ajoutez un par un les œufs et le jus de citron sans cesser de mélanger. La pâte doit être molle.

    Confectionnez sur une tôle beurrée des tas de pâte.

    Mettez à four moyen pendant 15 à 20mn. Fendez les choux à l’aide d’un ciseau. Remettez à cuire. Ils doivent être bien dorés.

    Autre recette

    Les casse-museaux, recette datant de 1730

    Ingrédients :

    Prendre du fromage à la crème, 4 œufs, 125 grs de beurre, le jus d’un demi-citron, 300 grs de farine et une pincée de sel.

    Recette :

    Faire une pâte un peu molette du tout. Laisser bien reposer.

    Faire les casse-museaux comme de petits choux. Les mettre à cuire au four, à chaleur douce.

    Après 15 minutes de cuisson, retirer les casse-museaux du four. Les fendre à l’aide ciseaux. Les remettre au four pour achever de les cuire.

    " Casse-museau ". Vous avez dit " casse-museau " ?

    Et la goule des grémeilloux frelassera de plaisir

    et la goule des gourmands en prélasseront de plaisir


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  • Dans le Poitou, la dame blanche désigne, non pas une coupe glacée à la vanille, mais une île flottante moulée. Débordant magnifiquement de son moule à la façon d’un soufflé, elle nous ramène aux saveurs exquises d’antan, lorsque les îles flottantes faisaient partie de ces desserts de fête servis lors des communions, des mariages.

    Connaissez-vous la Dame blanche du Poitou ?

    Ingrédients ( Pour 4 personnes ) :

    • 50 cl de lait
    • 4 œufs
    • 20 g de beurre
    • 125 g de sucre semoule
    • 1 sachet de sucre vanillé
    • 1/2 gousse de vanille

    Préparation :

    Dans une casserole, faire bouillir le lait avec la gousse de vanille.

    Laisser tiédir. Casser les œufs en séparant les blancs des jaunes.

    Mettre ces derniers dans un saladier avec le sucre semoule, battre avec force jusqu'à ce que le mélange blanchisse, devienne mousseux.

    Ajouter progressivement le lait tiédi, sans la gousse de vanille.

    Reverser dans la casserole. Placer sur feu doux, faire cuire jusqu'à frémissement sans cesser de remuer : la crème ne doit surtout pas bouillir.

    Puis verser cette crème dans un plat froid pour la refroidir. Battre les blancs en neige très ferme, en leur incorporant le sucre vanillé.

    Verser dans un moule à soufflé beurré en le remplissant aux deux tiers seulement et en nivelant la surface.

    Placer dans four préchauffé à 180 °C. Laisser cuire 20 minutes.

    Connaissez-vous la Dame blanche du Poitou ?

    Pour servir, démouler la dame blanche dans un plat creux. Verser la crème autour.


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  • Petite trouille et gros mensonge. A chaque épisode neigeux à Poitiers et dans ses environs, c’est la même histoire. Il y a toujours un petit malin pour trouver un bon prétexte (la neige en l’occurrence) pour ne pas aller en cours ou au boulot. Petit extrait de dialogue plus ou moins imaginaire… plus ou moins entendu.

    Au collège

    - Allo ? La Vie scolaire ?
    – Oui, bonjour.
    – Je vous appelle pour vous dire que mon fils ne viendra pas au collège aujourd’hui. C’est à cause de la neige.
    – Mais…
    – …Vous avez-vu ce qu’il est tombé cette nuit ! Au moins deux centimètres ! C’est dingue !
    – Mais …
    -… pour les bus, ce n’est même pas la peine. A chaque fois, ils se mettent en travers. C’est dangereux.
    – Mais vous habitez derrière le collège. Votre fils peut venir à pied.
    – (Silence)… Ah oui ! Mais dans ma rue, il a beaucoup plus neigé que dans le reste du quartier.
    – Mais avec deux centimètres sur la route, on peut quand même rouler.
    – Sortir la voiture ! Pour que je l’abîme juste avant d’aller aux sports d’hiver, ça ne va pas la tête !

    Au boulot

    – Allo ? Ghislaine?
    – Oui, bonjour.
    – Je t’appelle pour te dire que je ne viendrais pas bosser aujourd’hui. C’est à cause de la neige.
    – Mais tout le monde est arrivé depuis une heure.
    – Oui mais j’habite dans une petite rue d’un petit hameau d’une petite commune de l’agglo avec des petits virages. En plus, la pente de mon garage est verglacée. Tu sais c’est un pavillon des années 70 et c’était la mode à l’époque des garages souterrains avec des pentes. Bref, je ne peux pas sortir de chez moi. C’est IM-PO-SSI-BLE !
    – Mais ce n’est pas grave, le patron vient de dire que l’on pouvait travailler de chez soi et tout envoyer par mail.
    – (Silence)… Ah oui ! Mais chez moi, il a tellement neigé que les câbles électriques touchent le sol. D’ailleurs, je ne suis pas certain qu’avec ce froid, internet passe bien. En plus, je commence à ne plus avoir de batterie… Avant que ça coupe, tu peux prévenir Josiane qu’elle me pose une RTT sur le planning… biiiiiiiiip !

    Source :

    https://leblogdemonsieurecho.wordpress.com/2015/02/04/neige-dans-le-poitou-des-tire-au-flanc-un-peu-partout/


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