• Qu'est-ce que la réhabilitation respiratoire ?

    La réhabilitation respiratoire peut être définie comme un programme multidisciplinaire destiné à des maladies respiratoires chroniques, qui doit être adapté à chaque individu, pour optimiser les capacités physiques, psychologiques, éducatives, l'insertion sociale et améliorer l'autonomie.

    Avant tout programme de réhabilitation respiratoire, le patient BPCO doit avoir :

    - Une exploration fonctionnelle comportant au minimum une spirométrie, une gazométrie (repos et/ou effort) et une mesure du VR et la CPT - Un test de marche de 6 minute. ( Imaginez le spectacle : moi en train de marcher à bonne allure tout autour d' un salle vitrée avec une infirmière derrière moi avec son appareil de mesure ... )

    - Une épreuve d'effort cardio-respiratoire avec mesure de la VO2 max, évaluation de la tolérance à l'effort avec mesure des constantes ventilatoires et mesure de la dyspnée par échelles visuelles analogiques (E.V.A.). Elle permet de mettre en évidence le déconditionnement et de déterminer le seuil ventilatoire (seuil de dyspnée).

    - Une évaluation de la qualité de vie peut être effectuée par différents questionnaires validés (questionnaire de Saint Georges, SF36, CRQ). A défaut, un certain nombre d'items devront être évalué par E.V.A. : anxiété, dyspnée de repos, dyspnée d'effort.

    - Un bilan nutritionnel : masse corporelle, inpédancemétrie

    - Un bilan éducationnel.

    La réhabilitation respiratoire comprend :

    - Le réentraînement à l'exercice qui comporte un travail personnalisé en endurance (cyclo- ergomètre, tapis de marche, marche en extérieur, éventuellement piscine), habituellement avec une fréquence cardiaque cible correspondant à celle du seuil ventilatoire déterminé par l’épreuve d’effort initiale

    - La gymnastique générale (activité physique adaptée : équilibre, coordination, proprioception, relaxation)

    - La maîtrise du souffle par la kinésithérapie respiratoire (ventilation dirigée) et par les techniques de simplification du travail et d'épargne d'énergie

    - L'éducation ou enseignement thérapeutique

    - L'aide au sevrage tabagique

    - La prise en charge nutritionnelle

    - La prise en charge psychosociale et/ou comportementale. Elle peut être individuelle ou collective (groupes de parole). Elle a pour objectif une meilleure gestion du handicap, une amélioration de l'image corporelle, la préparation à la sortie (travail avec la famille), une prise en charge des syndromes anxio-dépressifs éventuels, un soutien au sevrage tabagique

    - L'optimisation du traitement médicamenteux, de l'oxygénothérapie et des appareillages éventuels.

    Un stage initial de réhabilitation respiratoire dure entre 3 et 6 semaines Il peut être réalisé soit en centre spécialisé (pluridisciplinarité, prise en charge des pathologies associées), en ambulatoire ou à domicile.

    Tout programme doit être évalué par :

    • Test de marche de 6 minutes et/ou épreuve d'effort maximale avec VO2. • Cahier de réhabilitation donné au patient, comportant des prescriptions d'activités physiques à poursuivre au domicile.

    • Eventuellement : évaluation par E.V.A. de la dyspnée, évaluation de fin de séjour (physiologique, biologique, psychologique, éducatif…).

    Résultats d’un programme de réhabilitation (Recommandations SPLF 2003)

    • La réhabilitation respiratoire est un élément majeur de la prise en charge des malades atteints de BPCO, dyspnéiques et intolérants à l’effort. Elle améliore la qualité de vie (Grade A).

    • La réhabilitation est organisée en programmes multidisciplinaires, proposés à des sujets motivés, à l’optimum de leur traitement pharmacologique (Grade C).

    • Le réentraînement des membres inférieurs est un volet indispensable de ces programmes (Grade A). Les contenus médicaux et psychosociaux des programmes doivent être individualisés (Grade A).

    • Il est recommandé de réaliser, avant la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation, une épreuve d’effort maximale à charge croissante (Grade A).

    • La réhabilitation est efficace quel que soit son lieu de réalisation, en institution, en ambulatoire, ou au domicile du malade (Grade A).

    • Il n’est pas recommandé de prescrire plus d’un programme médicalisé par an ; la poursuite de l’entraînement à domicile doit être privilégiée (Grade B).

    Suivi à long terme

    Les bénéfices de la réhabilitation ne sont maintenus que si le patient modifie son mode de vie et prend la décision de mener une vie moins sédentaire. La poursuite d’activités physiques régulières, du sevrage tabagique, d’une amélioration de l’hygiène de vie s’imposent.

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 29 Octobre 2014 à 23:21

    Salut,

    J'espère que tu as arrêté le tabac.

    J'ai lu que ces ateliers pouvaient durer de 1 à 3 mois tout dépendant du patient.

    Bonne suite du traitement

    Nadine

    2
    Jeudi 30 Octobre 2014 à 09:30

    Bonjour Annick, bonne suite de ton traitement... Bonne journée, gros bisous

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