En France, on compte plus de 2 millions de diabétiques et parmi eux, environ 200 000 personnes touchées par un diabète de type 1. Et si le traitement reste pour le plus grand nombre d’entre eux les nombreuses injections quotidiennes d’insuline (3, 4 voire 5), il existe pourtant une alternative encore insuffisamment connue dans l’hexagone : la pompe à insuline externe. Environ 12 000 diabétiques en sont pourvus à ce jour et pourtant on estime que 20 à 30 000 personnes diabétiques devraient en bénéficier
Une démarche simple et accessible
Etape 1 : la rencontre avec le diabétologue
La première des choses à faire pour bénéficier de la pompe est de contacter un diabétologue. Seul ce spécialiste, en accord avec votre médecin généraliste est habilité à vous orienter vers un centre expérimenté. Le diabétologue que vous verrez dans un délai de quelques jours à quelques semaines vérifiera que vous pouvez bénéficier d’une pompe. Durant cette consultation, il ne faut pas hésiter à poser de nombreuses questions. Pour bénéficier de l’expérience de porteurs de pompe à insuline, il pourra également vous orienter vers des associations de patients, comme l’Association Française des diabétiques (AFD), qui organisent des rencontres.
Pour être prise en charge par l’Assurance Maladie, la thérapie par pompe externe doit être mise en place dans un centre initiateur qui répond au cahier des charges suivant : équipe multi-professionnelle (médecins spécialistes, infirmière, diététicienne ou puéricultrice) formée à la prise en charge intensive du diabète, notamment à l’éducation thérapeutique et au traitement par pompe à insuline externe. On s’assure ainsi que le personnel médical et les médecins connaissent parfaitement ces petites merveilles technologiques et sauront former les patients à leur usage. Un minimum de débuts de traitement par an (10 environ) et un minimum de patients suivis régulièrement (50 environ) sont nécessaires pour un niveau d’implication et de compétences suffisant du centre.
Tous les diabétologues ne sont donc pas en mesure de mettre en place un traitement par pompe et vous pourrez donc être orienté vers le centre initiateur le plus proche de chez vous.
Etape 2 : la pose de la pompe et l’apprentissage
La pose de la pompe à insuline nécessite une hospitalisation de quelques jours. Un temps qui sera mis à profit pour la formation de la personne. Il est indispensable de lui apprendre à manier la pompe en tout sécurité mais également de régler les besoins en insuline. En effet, la pompe délivre l’insuline de deux façons : en continu pour assurer un taux basal d’insuline constant dans le corps et en bolus à la demande pour s’adapter à l’alimentation, aux efforts… Ces quelques jours permettront de mettre au point les doses adaptées au bénéficiaire et de le familiariser avec sa nouvelle compagne.
Je porte une pompe à insuline depuis le 20 septembre 2009 et j' en suis satisfaite !
Oublié : les 5 voire 6 piqures par jour, les obligations liées aux injections, l' impossibilité de mener une vie entièrement normale ... d' autant que l' analyse glyquée, en dépit d' une surveillance de tous les instants défiait toujours toute concurrence !
Dubitative sur la proposition d' une pompe à porter 24 H sur 24 , j' ai accepté de tenter l' expérience ... et je ne l' ai jamais regretté ! Même si parfois, il y a des ratés, mon indépendance vis - à - vis du diabète est inappréciable ...
Mon analyse glyquée est passée de 12 à 7, 5 % ( pour un diabète de type 1, les valeurs doivent être entre 7 et 7.5% ).