• Sarkozy mis en examen : "Une revanche de l’Etat de droit"

    Chacun a ses références et chaque président de la République son modèle ou son inspirateur.

    Pour François Hollande, on ne le sait que trop, son ambition est de gouverner sur les traces de François Mitterrand. Entre eux il y a toute la différence qui existe entre un génie controversé de la politique et un politicien roué et habile. Entre un artiste changeant le plomb en or et un malchanceux faisant tourner l'or en plomb.

    Nicolas Sarkozy a tendance, depuis que la majorité du peuple l'a obligé à quitter le pouvoir, à se prendre pour de Gaulle et à simuler l'homme de devoir et de responsabilité prêt à se sacrifier pour la France puisque François Hollande serait "nul".

    Combien de fois ai-je frémi quand, lors de son ostensible retraite qu'apparemment il souhaite écourter, il nous a fait part, par amis interposés, de son accablement devant ce que les Français prétendait-il, attendaient de lui : son retour. A contrecoeur il se résoudrait à nous sauver en empêchant le pays de sombrer.

    Cette usurpation intellectuelle et politique est une offense à ce que Charles de Gaulle a eu d'intègre, de remarquable et d'unique. Ses qualités étaient exceptionnelles, ses défauts également mais rien de médiocre chez lui. Il n'imitait personne puisqu'il était à imiter.

    Nicolas Sarkozy aime être le premier ! En tout ... La Police judiciaire vient de le satisfaire ! Depuis tôt ce matin, il est le premier ex-président de la République à être placé en garde à vue... Même Jacques Chirac ­– pourtant condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris – n’avait pas dû subir cette humiliation de partager ses 24 heures (voire plus, si affinités avec les poulagas) entre une cellule et la salle d’interrogatoire. Les policiers, sur demande de deux juges d’instruction, sont en train de le cuisiner afin de tenter d’en savoir plus sur le vaste réseau d’information que l’entourage de Sarkozy aurait tissé au sein des plus hautes instances de la police et de la justice françaises. L’information pénale porte sur les chefs d’accusation suivants, «trafic d’influence» et «violation du secret de l’instruction». Deux hauts magistrats de la Cour de cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, ainsi que l’avocat de Sarkozy, Me Thierry Herzog, sont également interrogés en garde à vue.

    En résumé, le magistrat Azibert est soupçonné d’avoir donné des informations couvertes par le secret de l’instruction aux proches de Nicolas Sarkozy pour le tenir informé des développements de l’affaire Bettencourt, lui permettant ainsi de bien préparer sa défense. Pour ce service, le juge de cassation aurait reçu la promesse d’obtenir un poste plaqué or à Monaco. Cette affaire avait été découverte à la suite d’un autre dossier concernant Sarkozy, celui de l’éventuel financement de sa campagne présidentielle  par Kadhafi. Sarkozy se doutant qu’il était placé sur écoute par la police, avait acquis un autre téléphone portable pour s’abonner sous le nom de Paul Bismuth. Mais les policiers avaient aussi découvert cette «ligne Bismuth» et l’avait également branchée sur leurs longues oreilles, ce qui leur a permis d’engranger de précieux indices. 

    Qu’il soit ou non innocent, Nicolas Sarkozy trimballe une batterie de cuisine complète à faire rêver les marmitons les mieux dotés. Dès lors, sa volonté de se représenter à l’élection présidentielle de 2017 prend un autre visage, celui d’un Berlusconi se faisant élire pour bénéficier de l’immunité présidentielle. Peut-être que ses nombreuses accusations tomberont dans le néant. Il n’empêche que le soupçon polluera sa campagne. C’est pourquoi la plupart des dirigeants de son parti l’UMP veulent à tout prix empêcher son retour. Ils savent qu’ils payeront très cher une berlusconisation de leur formation.

    Dernière minute :

    L'ancien président Nicolas Sarkozy, qui a été mis en examen pour corruption active dans la nuit de mardi à mercredi, s'exprimera mercredi à 20 heures sur TF1 et Europe 1, dans sa première interview depuis qu'il a quitté ses fonctions présidentielles, a annoncé la radio.

    Cet entretien sera diffusé simultanément par les deux antennes et sera mené par Gilles Bouleau pour TF1 et Jean-Pierre Elkabbach pour Europe 1.

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