• Toulo, le champion d’Europe défend son titre, ce samedi à Cardiff (18 h), face au club londonien impressionnant d'efficacité offensive cette saison. Un choc deux géants pour la 19e et dernière édition de la H Cup.

     

    Rugby - H Cup : la finale Toulon-Saracens

     

    Le choc tant espéré s’étale enfin en lettres de feu. Un France-Angleterre par clubs interposés pour clôturer en beauté la 19e et dernière édition de la H Cup (remplacée, la saison prochaine, par la toute nouvelle European Champions Cup).

    Dix ans que tous les amoureux du ballon ovale attendaient ça : la dramaturgie et le souffle épique d’une finale entre les meilleurs ennemis du Vieux Continent. Depuis 2004 et le sacre des Wasps de Londres aux dépens du Stade Toulousain (27-20). La montée en puissance des provinces irlandaises (5 titres) a ensuite privé la France d’une revanche, les spectateurs de ce frisson coupable.

    La longue attente valait la peine. On ne pouvait rêver plus belle finale. Au Millennium de Cardiff, couvercle vissé pour ­faire monter un peu plus la température, s’affronteront ce samedi (18 heures) les deux meilleurs représentants de leur championnat respectif. Tous deux en lice pour un doublé retentissant puisque, dans une semaine, les Saracens (face à Northampton) et Toulon (contre Castres) brigueront leur titre national.

    Mais pas question d’y penser pour le moment, tant toutes les forces sont requises pour sortir victorieux de la grandiose bataille qui s’annonce. «  Il faut être préparé mentalement, être prêt à se sacrifier. Peu importe d’où on vient, ce qu’on a gagné auparavant, on joue pour créer l’histoire. C’est notre moteur », résume Brian Habana, l’un des Galactiques de la Rade.

    Une bataille terriblement indécise entre deux équipes qui se ressemblent. Les deux clubs ont été repris par d’ambitieux hommes d’affaires déterminés à leur redonner leur lustre passé. À Londres, le milliardaire Nigel Wray a bâti une équipe associant joyaux de la couronne et diamants bruts venus… d’Afrique du Sud. Pour de rudes retrouvailles entre Springboks, le RCT partant à l’assaut avec sa légion sud-africaine (5 titulaires, dont 4 champions du monde 2007, emmenés par le gargantuesque Bakkies Botha). Des duels parmi d’autres.

    À l’ouverture ? Sir Wilkinson face à son prometteur héritier, Owen Farrell (voir ci-dessous). Au centre ? Le taureau Mathieu Bastareaud contre le lion Brad Barritt. À l’aile ? Chris Ahston, déjà 11 essais lors de cette édition (en 8 matchs, record évidemment battu), face à Brian Habana et ses 50 essais en sélection. À l’arrière ? Alex Goode, le 15 de l’Angleterre, face à Delon Armitage, l’oublié du XV de la Rose.

    Du lourd devant, du talent derrière. Des étincelles partout. Car si Toulon peut compter sur un pack (sur)puissant, un ouvreur métronomique et des trois-quarts inspirés, les Saracens n’ont pas à rougir. Des avants qui se sont baptisés eux-mêmes " the wolf pack " (la meute de loups), à l’image des massifs frères Vunipola ou du… Namibien Jacques Burger, plaqueur insatiable (27 assénés aux Clermontois lors de la triomphale demi-finale, 46-6) et assumé. « Je suis payé pour faire mal », pose le défenseur au nez cinq fois fracturé. Un numéro 10 nouveau stratège de Sa Très Gracieuse Majesté. Une ligne arrière qui affole tous les compteurs, avec 38 essais inscrits en 8 matchs de H Cup !

     

    Rugby - H Cup : la finale Toulon-Saracens

     

    C’est dire si ce final entre le tenant du titre, déterminé à offrir une inoubliable tournée d’adieu à son capitaine, Jonny Wilkinson, et un prétendant avide de mettre fin à sept années sans sacre anglais, s’annonce comme une apothéose.

    1 - Depuis la saison passée, le buteur anglais de Toulon, Jonny Wilkinson, n’a manqué qu’une seule de ses vingt-six tentatives au pied en phases finales de H Cup, soit cinq matchs. A noter que "Wilko" est l’actuel meilleur réalisateur de la compétition avec 100 points inscrits.

    2 - Seulement deux équipes ont réussi à conserver leur titre en H Cup jusqu’à présent. Il s’agit des Leicester Tigers en 2001 et 2002 ainsi que le Leinster en 2011 et 2012. Tenant du titre, le RCT pourrait ainsi réaliser une performance majuscule.

    7 - A peine six joueurs ont réussi le doublé H Cup-Super rugby au cours de leur carrière: Rob Kafer (Leicester/Brumbies), Doug Howlett (Munster/Blues), Brad Thorn (Leinster/Crusaders), Bakkies Botha (Toulon/Bulls), Danie Rossouw (Toulon/Bulls) et Matt Giteau (Toulon/Brumbies). L’ailier springbok de Toulon, Bryan Habana, a l’opportunité de devenir le septième.

    9 - En cas de victoire des Saracens, Mako et Billy Vunipola pourraient devenir la huitième paire de frères à soulever la H Cup. Et le pilier James Johnston porterait par la même occasion le total à neuf, son frère Census ayant remporté la compétition en 2010 avec Toulouse. Les autres fratries déjà titrées: Philippe et Olivier Carbonneau (Toulouse 1996), Jan et Bryn Cunningham (Ulster 1999), Martin et Will Johnson (Leicester 2001 et 2002), Isotolo et Finau Maka (Toulouse 2005), Denis (Munster 2006) et John Fogarty (Leinster 2009), Rob et David Kearney (Leinster 2012), Delon et Steffon Armitage (Toulon 2013).

    11 - Depuis la création de la compétition, dix équipes différentes ont soulevé le trophée: Toulouse, Brive, Bath, Ulster, Northampton, Leicester, London Wasps, Munster, Leinster et Toulon. En cas de victoire, les Saracens pourrait rentrer dans ce cercle très fermé des vainqueurs de la H Cup. Que ce soit les Toulonnais ou les Londoniens, la gagnant permettra à son pays de devenir celui qui a produit le plus de vainqueurs. Actuellement, France, Angleterre et Irlande sont à égalité avec six chacun.

    19 - Jusqu’à présent, 302 joueurs de dix-huit nationalités différentes ont déjà remporté la H Cup. Titulaire face à Toulon, le troisième ligne des Saracens, Jacques Burger, pourrait devenir le premier joueur namibien à gagner le titre. Et donc porter le total à dix-neuf.

    35 - Pour se hisser jusqu’en finale de la H Cup, les Saracens ont fait preuve d’une véritable démonstration offensive. Les coéquipiers de Steve Borthwick ont ainsi marqué en moyenne trente-cinq points et 4,8 essais par match, soit le meilleur score, toutes équipes confondues. Avec 9,9 franchissements par rencontre, ils ont également établi le meilleur total.

    88 - A l’occasion de la finale entre Toulon et les Saracens, l’Irlandais Alain Rolland va arbitrer pour la 88e fois de sa carrière une rencontre sur la scène européenne. Ancien demi de mêlée international (47 ans, 3 sélections), il a eu un parcours un peu atypique pour un arbitre de ce niveau. Du temps où il était joueur avec le Leinster, il a d’ailleurs disputé cinq rencontres de H Cup lors des deux premières éditions de la compétition. Ce samedi, il dirigera sa troisième finale de la "grande" Coupe d’Europe, égalant ainsi Chris White et Nigel Owens. L’an passé, Rolland était déjà au sifflet pour le match final entre Toulon et Clermont.

                            Rugby Club Toulonnais 18 H 00  Saracens

     


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  • Toulon et le Munster se retrouvent en demies de la H Cup, ce dimanche (16h30). En 2011, le RCT avait signalé aux Irlandais la fin de leur génération dorée. Au Vélodrome, ils présenteront un nouveau visage. Les Varois chercheront à confirmer leur statut de patron.

     

    A l’heure des conférences de presse, le Munster a fait fort par l’intermédiaire de Paul O’Connell. Pour le deuxième ligne et homme de devoir du Munster, jouer Toulon « c’est un peu comme affronter les All Blacks ». De fait, de très nombreux parieurs voient le RCT l’emporter à domicile dans un stade Vélodrome chauffé à blanc. Depuis un mois, les Varois laissent une impression de puissance retrouvée et de fluidité de jeu qui leur avait souvent fait défaut cette saison. « C’est une suite logique. On a un groupe qui a déjà vécu quatre finales ensemble. Je pense qu’on est prêts », avance Sébastien Tillous-Borde. Et le rugby européen n’a surtout pas oublié la leçon donnée au Leinster, triple champion d’Europe, en quart de finale (29-14).

    Le choix Wilko

    Pour cette demi-finale, Bernard Laporte s’est même permis le luxe de mettre de côté le Toulonnais en forme du moment, Frédéric Michalak, pour titulariser Jonny Wilkinson malgré trois semaines loin des terrains à cause d’une blessure aux ischio-jambiers. La présence de l’Anglais à l’ouverture aura toujours quelque chose de rassurant. La copie sera propre et la présence de Matt Giteau derrière lui assurera le petit grain de folie qui permet au RCT de se dépasser ces derniers temps. Quant à Wilko, qui voit la fin de carrière approcher, sa motivation ne fera aucun doute. « S’il ne me reste que 80 minutes à jouer dans ma carrière, je veux les faire à 100 % ».

    Le Munster en mission

    Mais il y aura en face des Irlandais qui n’en auront rien à faire des dernières minutes de jeu du champion du monde anglais. Le Munster, comme les Blues Brothers en leur temps, est en mission. L’objectif est simple, renouer avec son glorieux passé européen. Et comme un symbole, c’est face au RCT que les Irlandais entament la dernière ligne droite de cette reconquête. Contre le même adversaire qui, en 2011, les avait battus en poule (32-16) et les avait privés de phases finales pour la première fois depuis 1998. Depuis, les Munstermen ont rajeuni leur effectif et redoré leur blason comme en témoigne la large victoire sur le Stade Toulousain en quart (47-23). « Aujourd’hui, ils sont capables de jouer direct avec des ballons portés, mais aussi au large », décrypte Wilkinson. Toulon va chercher une deuxième finale en trois participations et fera tout son possible pour retarder le renouveau irlandais.
     
    De quoi prédire un match à ne pas manquer !
    Ce qui sera notre cas car vous savez que nous aimons le rugby ...

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  •  " Tous en bleu, tous ensembleu "...

    Alors que la Coupe du monde de football, qui aura lieu au Brésil au mois de juin prochain, approche à grands pas, le site du magazine Stratégie dévoilait hier le slogan de l'Equipe de France pour le Mondial 2014. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'agence Megalo & Cie, qui signe la nouvelle campagne publicitaire des Bleus, a fait preuve de créativité en optant pour "Tous en bleu, tous ensembleu"... Si ce petit jeu de mot a visiblement plu à la Fédération Française de Football, les supporters des Bleus n'ont pas tardé à se moquer de ce slogan un peu trop original à leur goût.

    " Tous en bleu, tous ensembleu "...

    Sur Twitter, chacun y va de son commentaire. "Pour la Coupe du Monde le slogan de la FFF "Tous en bleu, tous ensembleu". Question : Qui a confié le poste de dir com à #Ribery ?", s'exclame @SebastienCordon. "Le slogan de #FFF pour la coupe du monde de Football: "Tous en bleu, tous ensembleu." Je crois que l'ambition est posée: faire rire", commente pour sa part @xavier_alberti.Même Florian Gazan y est allé de son commentaire. "Tous en bleu, tous ensembleu” ??? Sérieux ? C’est les Marseillais à Rio qui ont écrit le slogan des Bleus pour la Coupe du Monde ?", s'est interrogé l'animateur.

    Alors que "Tous en bleu, tous ensembleu" est devenu en quelques heures la risée du web, l'agence Megalo & Cie, contactée par le magazine GQ, a indiqué qu'il ne s'agissait pas du slogan officiel des Bleus. "C'est juste une formule qui rentre dans le programme global dédié aux supporters et qui sera attribuée à une application. S'il devait y avoir un slogan, ça serait certainement : Tous fans des bleus", a indiqué Sonia Caillou, directrice clientèle de l'agence. Vous l'aurez compris, l'Equipe de France n'a toujours pas de slogan. De quoi rassurer les fans des Bleus !


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  • Le PSG s' y voyait déjà ! Sauf que ...

    Vainqueur 3-1 à l'aller, cet avantage n'aura tout de même pas suffi au PSG, défait mardi 2-0 en quart de finale retour de la ligue des Champions. Les Anglais, en attendant les deux derniers quarts de finale mercredi, pourraient désormais affronter le Real Madrid en demie, qui s'est qualifié à Dortmund dans l'autre rencontre de la soirée.


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  • Marie Bochet entre dans l'histoire. La skieuse française remporte une quatrième médaille d'or aux Jeux paralympiques de Sotchi (Russie), en slalom géant, ce dimanche 16 mars. Jamais un athlète français n'avait ramené tant de médailles d'or lors d'une même édition des Jeux paralympiques. Elle a dominé Andrea Rothfuss (+0''86) et une autre Française, Solène Jambaqué, qui repart avec le bronze (+7''97).

    Jeux paralympiques de Sotchi 2014 : 2 autres médailles pour la France

    Marie Bochet a été irrésistible pendant tous ces Jeux. La skieuse d'd'Albertville (Savoie) plaisantait après sa troisième médaille : "On en reparle dimanche soirCe sera la dernière course des Jeux. Et s'il n'y a pas d'or, ce n'est pas grave. J'en aurai déjà trois." Elle repartira avec quatre médailles. Le précédent record était tenu par Stéphane Saas. Il avait remporté trois médailles d'or à Lillehammer, en Norvège en 1994.

    La France repart donc de ces Jeux paralympiques de Sotchi avec douze médailles, dont cinq en or. Un bilan plus que positif ! A Vancouver, il y a quatre ans, les Français n'avaient remporté que six médailles, dont une seule en or.

    Jeux paralympiques de Sotchi 2014 : 2 autres médailles pour la France


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