• La cérémonie du thé chez les hommes du désert

    L’origine exacte des Touareg est berbère.
    Les touaregs sont des nomades qui vivent dans la bande sahélo saharienne des pays suivants : Algérie, Mali, Niger, Burkina, Maroc et Libye. Ce sont des éleveurs et des bergers de nature, ce qui explique leurs déplacements « ihinane » selon les saisons, à la recherche de pâturages. La langue usuelle est le «tamashaq», issu du «tifinagh».

     
    Ils sont regroupés en tribus:
     
    – Les Imajaghan : ce sont des tribus nobles, constitués de redoutables guerriers.
    – Les Ineslemen: ce sont de nobles musulmans maraboutiques.
    – Les Imrad:ce sont des tribus vassales.
    – Les Inaden: ce sont des artisans forgerons.(d’origine noirs)
    – Les Irawellan : ce sont des anciens captifs touareg.
    – Les Iklan: ce sont de fidèles serviteurs.
    – Les Bellas: ce sont des esclaves Songhaï affranchis.
    – Les Bouzou: ce sont des esclaves lHaoussa affranchis.
     
    Les Touareg sont monogames à quelques exceptions près.
    Le futur marié doit apporter une dot composée de terres, de bœufs et de dromadaires. La tente et son ameublement est fournie au couple par la famille de la mariée, cette dernière en gardera la propriété en cas de divorce. L’ex-mari sera donc sans toit.
    Les mariés appartiennent presque toujours à la même caste.
     
    Leur appartenance culturelle berbère est confirmée par l’usage du Tifinagh et du Tamasheq dérivés de la même base linguistique.
     
    Pour les touareg, le cérémonial du thé est une manière de montrer l’hospitalité et un prétexte pour discuter avec le visiteur de passage. Le thé a été introduit au début du XXe siècle au travers de l’influence arabo-musulmane. Refuser un thé ou de ne pas boire les trois thés est jugé comme une offense.


    Il faut savoir que les mêmes feuilles de thé vert, sont utilisées trois fois de suite pour confectionner trois services à la suite :
     
    -  « Le premier thé est amer comme la mort »
    -  « Le second est doux comme la vie »
    -  « Le dernier est sucré comme l’amour »

    S’il est une chose indispensable que mettent les hommes dans les bagages, que l’on n’oublie jamais, c’est vraiment le matériel à thé. Quelques verres minuscules, deux théières émaillées, du thé et du sucre. Les verres sont soigneusement enveloppés dans un chiffon, ou tu papier, une bonne dose de thé pour tenir toute la durée du séjour et du sucre par kilos. Dans certaines régions le sucre s’achète en pain comme chez les touaregs par exemple.

    Lors des longues marches en caravane les hommes ne portent sur eux qu’une petite besace avec ce nécessaire.

    La première chose que fasse un homme du désert au petit matin c’est d’allumer le feu emplir les théières et de préparer le breuvage. En attendant que celui-ci se prépare il vaque à d’autres occupations.

    A chaque pause, chaque halte du matin et du soir le feu s’allume et les théières prennent place.

    Le soleil est à peine en train de pâlir que l’homme du désert est déjà devant ses théières et ne reprendra ses occupations qu’après le premier verre de thé bu. Une fois les dromadaires débâtés, on se prépare soigneusement à goûter dans la paix un des meilleurs moments de la journée, pas de précipitation, chaque geste en son temps. Ainsi commence le rite.

    La cérémonie du thé chez les touaregs (extraits du Livre Les hommes des montagnes du Hoggar d’Odette Bernezat) : « cette cérémonie est quasiment toujours la même, les théières, prennent place sur les braises et les verres s’alignent devant l’officiant. »

    « Les feuilles de thé (l’équivalent d’un petit verre plus ou moins rempli) sont ébouillantées dans une des théières et cette eau de rinçage en est jetée » (ceci afin d’en enlever la première amertume…. Dans certaines régions du désert cette phase n’est pas toujours réalisée car les hommes aiment à ce petit goût d’amertume de la première décoction.

    « …il la remplace et pose la théière sur les braises. Les feuilles gonflent et mijotent. Dans la deuxième théière, prend place un morceau de sucre, et la décoction, versée de très haut de la première théière dans celle-ci, doit tomber sur le sucre pour le fondre. Après avoir remplacé l’eau de décoction et remis la théière sur les braises, il s’emploie longuement à faire fondre complètement le sucre en transvasant le thé de la théière dans un verre, du verre dans la théière, encore une fois, encore… Le jet doré tombant de très haut fait mousser le liquide en surface, l’officiant goûte pour apprécier le dosage, rajoute un peu de sucre s’il le faut. Cette longue opération ayant quelque peu refroidi la boisson, il remet la théière sur les braises…

    Enfin, le fil de thé emplit impartialement chaque verre ourlé de mousse sucrée et l’assistance n’a plus qu’à attendre encore un peu : de droite à gauche un verre est attribué à chacun.

    Le thé se boit en aspirant avec bruit le premier thé brûlant.
    Ce lent rituel immuable va se répéter deux fois encore pour donner droit au total à trois petits verres de couleur de plus en plus claire. Les mêmes feuilles de thé servant aux trois décoctions. La force du breuvage diminue d’autant qu’augmente le dosage en sucre. Le premier de couleur vert ambré et très fort et amer ; le second, jaune or, est moins corsé déjà ; le troisième pâle est une liqueur douçâtre »


    Ce qui est fantastique dans la cérémonie du thé chez les touaregs et d’autres peuples ou tribus du désert c’est qu’à chaque nouvel arrivant en cours de cérémonie, on reprend celle-ci dès le début et ré-attribue à chacun ses trois verres consécutifs.

                                 

     

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