• Sidaction 2014 : les 4, 5 et 6 avril

    L' année dernière, on fêtait un triste anniversaire :

    http://oasisdepaix.eklablog.com/il-y-a-30-ans-le-monde-decouvrait-le-sida-a90054759

    Le grand raout médiatique du Sidaction commence, ce vendredi, dans un contexte morose. La lutte contre la maladie est devenue un sport de combat face à sa banalisation et la baisse des subventions publiques.

    Deux associations emblématiques, Act Up-Paris et Aides, rencontrent des difficultés financières qui menacent leurs actions.

    En trois ans, Act Up-Paris a ainsi vu son budget fondre de moitié, passant de plus de 100.000 euros à quelque 50.000 euros. Désormais en redressement judiciaire, l’association a dû revoir ses programmes à la baisse. Son bulletin d’informations thérapeutiques pour les personnes ayant le VIH, qui faisait référence sur les protocoles de traitements, a été supprimé pour la première fois cet hiver faute de moyens. «C’est une perte de connaissance thérapeutique pour les malades», s’inquiète Ludovic Chéné, administrateur technique et financier de l’association, pointant la disparition ces dernières années, pour les mêmes raisons, des groupes d’éducation thérapeutique dans les hôpitaux. «La baisse des moyens implique une baisse de l’accès à l’information thérapeutique, poursuit-il. On ne sait pas encore quel impact cela aura sur la nouvelle génération de malades découvrant sa séropositivité».

    «Désintérêt des pouvoirs publics»

    Les 400 à 500 donateurs privés annuels d’Act Up-Paris restent fidèles malgré la crise. Mais l’association déplore le «désintérêt des pouvoirs publics». «En 22 mois, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, pas une seule parole n’a été avancée sur le sida, s’agace Ludovic Chéné. On fait des économies sur le dos des malades et on méprise les enjeux actuels, axés sur les urgences thérapeutiques et l’accompagnement social des malades».

    L’association Aides, fondée il y a 30 ans, constate elle aussi une baisse drastique des budgets du ministère de la Santé liés à la lutte contre le sida. Confrontée à une baisse de 7 à 10 % de son financement public chaque année depuis quatre ans, elle a dû mettre en place un plan social. Au total, 43 postes devraient être supprimés. «Le budget a commencé à baisser en 2008-2009, mais à partir de 2012, les coupes ont été franches, explique Vincent Pelletier, directeur général de Aides. Jusqu’alors, les dons privés -constants avec 20 millions d’euros récoltés chaque année- permettaient de compenser la baisse des dons publics. Là ce n’est plus possible. Les autorités sont sous pression pour trouver 50 milliards d’économies. Et quand on explique qu’on ne pourra plus mener telle ou telle action, on nous répond «Ok, ne faites plus’’».

    Banalisation dangereuse de la maladie

    Victime collatérale de la crise, la lutte contre le sida pâtit aussi de la banalisation de la maladie. Grâce aux progrès des traitements, on peut aujourd’hui vivre presque normalement avec le VIH. Selon Vincent Pelletier, c’est l’une des raisons pour lesquelles les autorités ne voient plus la lutte contre le sida comme une priorité alors que «absurde, puisque c’est maintenant qu’il faut mettre les moyens pour espérer arrêter l’épidémie dans quelques années».

    L’époque où le sida tuait 7.000 personnes par an en France est, certes, révolue, mais les défis restent immenses. «On se contamine et on meurt encore du sida en France et dans le monde aujourd’hui. On ne guérit toujours pas du VIH, et les discriminations sont encore légion», avertit Sidaction, qui dépend à 95 % des donations privées.

    Pour l’heure, la mobilisation des donateurs lors du Sidaction ne se dément pas, avec 4 à 5 millions de promesses de dons par an depuis une dizaine d’années. François Dupré, son directeur général, met toutefois lui aussi en garde contre «la banalisation du sida, qui rend la mobilisation complexe et difficile». Elle est aussi dangereuse, car depuis cinq ans, le niveau de contamination du VIH ne baisse pas, avec 6.000 à 7.000 infections par an.

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