• La France s'est imposée 2-0 contre le Nigéria à l'Estádio Nacional de Brasília grâce à Pogba (79e) et à Yobo contre son camp dans les arrêts de jeu. Mais le match a été très pénible pour les Bleus. Diminués physiquement par la chaleur étouffante qui régnait sur la pelouse, ces derniers ont longtemps balbutié leur football. Ils ont semblé évoluer au ralenti et sans imagination. On les a sentis également friables en défense sur les contres nigérians. La menace d'un match piège débouchant sur une défaite sans gloire se profilait.

    Mais un fait de jeu a constitué le tournant de cette rencontre : le remplacement d'Olivier Giroud par Antoine Griezmann à la 62e. Le titulaire a fait un match très moyen et l'entrée en jeu du jeune prodige de la Real Sociedad a été salutaire. À partir de là, le jeu français s'est progressivement libéré. Benzema sonne la charge à la 69e en se retrouvant seul devant Enyeama. Mais ce dernier détourne la tentative du Madrilène avant que le ballon ne soit dégagé par un défenseur nigérian juste avant le franchissement de ligne. C'est ensuite Yohan Cabaye qui trouve la barre transversale d'une frappe de 25 mètres. Et la décision est enfin venue, de Paul Pogba, qui marque de la tête dans le but vide à la suite d'une mauvaise sortie d'Enyeama sur corner.

    Griezmann à l'origine du second but !

    Le début de match des Bleus a été poussif et s'est traduit par une légère domination des Super Eagles. Ces derniers ont gagné la majorité des duels et affiché une meilleure maîtrise dans la possession du ballon et dans le pressing. Pourtant, les occasions franches ont été françaises. Paul Pogba, déjà, sonne l'alerte sur une jolie volée détournée par Vincent Enyeama dont on redoutait qu'il soit dans un grand soir. Cela n'a finalement pas été le cas vu qu'il se manque sur sa sortie aérienne qui amène le premier but français. C'est ensuite Mathieu Debuchy qui voit sa frappe passer à côté du montant gauche de Vincent Enyeama.

    Malgré ce jeu français sclérosé par la chaleur suffocante, on a bien bien que les Bleus pouvaient se montrer dangereux en phase offensive. Mais ils ont aussi montré que leurs coups d'éclat allaient être ponctuels. Antoine Griezmann a fait en sorte que ce rayonnement en attaque soit plus continu. Et c'est d'ailleurs lui qui est à l'origine du second but. Il presse Yobo au moment d'un centre de Valbuena et le défenseur nigérian se trouve perturbé au point d'envoyer les ballons dans ses propres filets. Le boulot est fait, la France est en quart de finale et a définitivement réussi son Mondial 2014.

    France - Nigéria : une victoire française aux forceps ...

    Pour la quatrième fois en Coupe du monde et pour la première fois depuis vingt-huit ans en compétition officielle, la France va retrouver l'Allemagne vendredi, en quarts de finale, au Maracana. Une affiche qui fait saliver, entre les souvenirs du passé et les promesses du week-end.

    France-Allemagne, au plan purement comptable, ce n'est pas un duel si récurrent. Ce n'est "que" la quatrième fois en vingt éditions et quatre-vingt-quatre ans d'existence que la vénérable coupe nous ressert ce plat. France-Italie a déjà sa manita dans ce domaine.

    Mais plus que leur fréquence, c'est l'intensité des rapports franco-allemands qui donne toute sa saveur à ce corps-à-corps.

    Trois matches oui, dont deux demi-finales, dont le match le plus dramatiquement intense de l'histoire de la Coupe du monde. Ce 8 juillet 1982, cette nuit de Séville, que tous ceux qui ont eu la chance d'être assez grand pour la vivre, emmèneront aussi loin que leur mémoire le leur permettra. Tellement plus qu'un match. S'il n'y avait que celui-ci, il suffirait à lui seul à donner envie de retrouver les cousins germains.


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