• Conférence de François Hollande : ce qu'il faut en retenir ...

    Pour son cinquième rendez-vous à l’Elysée, François Hollande avait de quoi offrir aux centaines de journalistes venus l’interroger. Le président de la République a réalisé plusieurs annonces dans des domaines divers, de l’éducation à l’international, sans oublier la relance de l’économie ou la Grèce.

    Education : priorité n°1.

    « Priorité du quinquennat », pour François Hollande, qui a promis, sans toutefois les détailler, que de nouveaux moyens seraient donnés « à la lutte contre le décrochage scolaire ». Il a insisté sur la nécessaire maîtrise du français en maternelle, « essentiel pour vivre en France ».

    La formation des enseignants « sera renforcée et améliorée pour les préparer à leur métier » et le numérique sera enseigné, a-t-il ajouté. Les lycées professionnels, souvent considérés comme une voie de garage, « seront revalorisés », a-t-il promis.

     
    Création d'un « contrat civique » :
     
    Le chef de l’Etat a annoncé la création d’un « contrat civique » avec un « service universel pour les jeunes » et la création d’une « réserve citoyenne pour tous les Français ». La mesure sera destinée a « tous ceux qui veulent participer à l’élan collectif, donner le meilleur d’eux-mêmes, et le renforcement de la démocratie participative », a détaillé François Hollande, selon qui « notre responsabilité c’est l’engagement civique ».

    Création d’une agence nationale de développement économique :

    François Hollande a prévu la création d'une « agence nationale de développement économique sur les territoires ». Elle sera comparable à l’Anru (Agence pour la rénovation urbaine) mais à l’échelle des territoires. Il a, en outre, confirmé la tenue en mars d’un comité interministériel, qui sera consacré au renforcement de la « mixité sociale », avec trois objectifs :

    -«  La mixité sociale, la répartition de la population, pour que les logements sociaux soient créés là où ils sont nécessaires mais pas seulement là où ils sont déjà présents », a indiqué le président.

    -« L’accompagnement, pour que le tissu social soit renforcé en nous appuyant sur les associations, sur la démocratie », a-t-il poursuivi.

    -« Le développement, avec la création d’une agence nationale pour le développement économique sur les territoires », enfin.

    Ce comité interministériel avait été annoncé par Manuel Valls le 22 janvier.

    Crise ukrainienne  :
     
    déplacement de Hollande et Merkel dès ce jeudi. C’est « la » grande surprise dans le chapitre sur la crise ukrainienne. Le président français et la chancelière allemande Angela Merkel se rendront dès jeudi après-midi à Kiev et vendredi à Moscou pour faire à leurs homologues ukrainien et russe une proposition de règlement du conflit, « qui sera fondée sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Ils rencontreront le président ukrainien Petro Porochenko ainsi que Vladimir Poutine.

    Il ne faut pas humilier les Grecs. Sur la décision de la Banque centrale européenne de priver les banques grecques d'une partie de leurs financements, le chef de l'Etat a estimé que « l’austérité à tout jamais n’est une solution ni pour les Grecs, ni pour les autres ». Cette décision « conduit nécessairement et les Européens et les Grecs à se mettre autour de la table », a-t-il ajouté.

    La France doit « trouver une solution, contribuer à un accord, dans le respect du vote des Grecs », a déclaré François Hollande, soulignant que « rien ne serait pire que d’humilier les Grecs ».

    Loi de programmation militaire :
     
    les budgets et effectifs ne bougeront pas. Interrogé sur la nécessité d’augmenter effectifs et budgets affectés au ministère de la Défense après les attentats de janvier, le président a rétorqué : «  Faut-il, parce qu’il y a des menaces, changer ce que nous avions décidé dans la loi de programmation militaire ? [C’était] il y a à peine un an et demi. Nous connaissions parfaitement [les menaces] : terrorisme, déstabilisation, cyber défense... Il y a les menaces qui étaient liées également à l’insécurité sur un certain nombre de lieux de conflits. Donc les principes mêmes de la LPM n’ont pas à être modifiés ».

    Quant aux crédits, il a estimé que les 31,4 milliards d’euros alloués chaque année pour les armées devaient être « préservé[s] ».

    Législative partielle dans le Doubs :

    pas un seul doute face au FN. Rappelant que « le 21 avril 2002 », il n’avait « pas hésité une seule seconde », François Hollande a été clair : « Il y a des moments où, au nom des valeurs, les électeurs doivent faire des choix ».

    La porte reste ouverte pour les Verts :

    « Si les écologistes veulent participer » au gouvernement, « ils sont les bienvenus », a lancé le chef de l’Etat, dix mois après le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin du gouvernement. Pour l’heure, Cécile Duflot reste farouchement opposée à un retour des élus écologistes dans le gouvernement, une position que tous ne soutiennent pas. « Nos amis écologistes [...] qui sont des spécialistes de l’écologie mais pas que de l’écologie - n’ont pas le monopole de l’écologie parce que ce serait leur donner l’image qu’ils ne veulent pas avoir », a également souligné le chef de l’Etat, en rappelant que « la France doit être un pays écologique ».

    Sa candidature en 2017 reste liée à l'inversion de la courbe du chômage :

    Le président l’avait déjà évoqué, il l’a réitéré jeudi : «  Si, après cinq ans, un président de la République n’arrive pas à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour être élu, et bien, il ne peut pas être de nouveau candidat à la responsabilité suprême du pays ». Quant aux réformes et au dialogue social : ils continueront jusqu’au bout.

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