Le président chinois Xi Jinping et sa femme Peng Liyuan pour une visite de 3 jours
Pour sa première tournée européenne, le président de la Chine Xi Jinping fat escale pendant trois jours en France en arrivant ce mardi en fin d'après-midi à Lyon.
Premier chef d'Etat européen à être reçu en visite d'État par Xi Jinping, en avril 2013, le président français a lui-même annoncé qu'il comptait réserver au numéro un chinois un accueil "exceptionnel".
( dessin du 26 Avril 2013 )
François Hollande entend réserver un accueil «exceptionnel» au dirigeant chinois pour sceller le cinquantième anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises : au programme, accueil aux Invalides, dîner d'État à l'Élysée, concert à l'Opéra Royal du château de Versailles ou encore dîner privé au Grand Trianon ...
L'enjeu sera surtout économique pour Paris. La France souffre d'un déficit commercial abyssal avec l'Empire du Milieu, un trou de 26 milliards d'euros qui représente 40% du déficit commercial français. L'objectif est donc d'essayer de rééquilibrer les relations économiques entre les exportations et les importations même si l'Elysée reconnaiî qu'il «reste encore un grand chemin à parcourir».
La Chine est le 2e fournisseur de la France alors que la France n'arrive qu'en 19e position des fournisseurs dans ce pays avec seulement 1,2% de part de marché alors que l'Allemagne parvient à faire quatre fois mieux.
La liste des déséquilibres ne s'arrête pas là : 9 000 entreprises françaises sont implantées en Chine alors que seulement 250 sociétés chinoises ont décidé de s'installer dans l'Hexagone. A tel point que les investissements directs chinois en France ne représentent que 0,8 % du total des investissements directs étrangers avec 3,76 milliards d'euros. De leur côté, les français ont déboursé 16,7 milliards d'euros d'investissements en Chine.
Selon les entreprises françaises, l'accès aux marchés publics en Chine est souvent impossible à réaliser alors que des débouchés énormes pourraient s'ouvrir dans les domaines de la gestion de l'eau, des déchets... Un autre élément préoccupant pour les exportateurs reste la faiblesse du Yuan, historiquement faible par rapport à un euro fort. Mais sur ce point, Pékin risque d'être sourd. La faiblesse de sa devise est un levier important pour préserver sa croissance économique en conservant un avantage compétitif alors qu'elle devrait déjà ralentir en passant de 7 à 5% dans les trois ans à venir.