• Le mystère des origines du bâtonnet de pomme de terre trempé dans l'huile bouillante intrigue les spécialistes de la gastronomie, en particulier de l'autre côté de la frontière, où le plat fait partie du patrimoine national. "La frite est une fille de la cuisine de rue. C'est pour cela qu'il est difficile d'établir son certificat de naissance", explique l' historienne spécialiste de l' alimentation, Madeleine Ferrière.

    La question a même fait l'objet d'un débat dans le cadre de l'anné gourmande, Brusselicious, organisée dans la capitale belge. "Les Belges adorent les frites, mais il n'y a eu aucune recherche scientifique sérieuse sur ce sujet jusqu'à récemment", a souligné Pierre Leclerc, professeur à l'université de Liège.

    Plat enraciné dans la culture populaire des deux pays, la frite et le flou historique qui est rattaché à sa création ont alimenté nombre de légendes au fil des ans.

    La légende parisienne veut qu'un couple de marchands ambulants ait commercialisé la fameuse frite durant la révolution de 1789, quelques temps après l'importation de la pomme de terre par Mr Parmentier ( ce dernier l'ayant présentée au concours de l'académie de Besançon en l'an 1771 ). A l'époque, ont les auraient appelées Pommes pont neuf, en référence à l'endroit où elles étaient vendues. "Ils proposaient de la friture, des marrons chauds et des tranches de patate rissolées", explique l'historienne Madeleine Ferrière. Une thèse longtemps en vogue, notamment auprès des écrivains : "C'est parisien le goût des frites", écrivait ainsi Louis Ferdinand Céline dans son Voyage au bout de la nuit.

    Côté Belge, on ne voit pas les choses de la même manière... Pour nos voisins, l'histoire est toute autre. Il paraitrait donc que les Namuriens, qui faisaient frire leurs poissons fraichement pêchés, auraient eu l'idée de faire frire des pommes de terre. Selon l'histoire, les pêcheurs, une fois l'hiver arrivé, ne pouvaient plus vivre de leurs ressources à cause du gel. Ils auraient alors décidé de tailler les pommes de terre en forme de petits poissons et de les faire frire.

    Pour Roel Jacobs, spécialiste de la culture bruxelloise, l'origine de la frite n'a que peu d'intérêt. A ses yeux, le sujet le plus intéressant réside dans la manière dont ce plat a été "adopté" des deux côtés de la frontière. En France, il se décline généralement comme une garniture, en accompagnement d'une viande, alors qu'en Belgique, il se déguste le plus souvent seul. "Nous, les Belges, avons fait de la frite un produit noble, pas un simple légume, estime Albert Verdeyen, cuisinier et co-auteur de l'ouvrage Carrément frites. Et surtout, nous maîtrisons mieux que quiconque l'art de la double cuisson, afin qu'elles soient dorées et croustillantes."

    Ainsi, en France, le batônnet de pomme de terre se mange-t-il piqué sur une fourchette et dans une assiette, à l'heure des repas, alors que chez nos voisins, il est consommé avec les doigts dans un cornet et à n'importe quelle heure. Sur les places, le long des boulevards ou devant les gares de Wallonie comme de Flandre a dès lors fleuri un réseau serré de fritkoten, ou baraques à frites. "Il y a cinq mille friteries et plus de 90 % des Belges y vont au moins une fois par an", affirme fièrement Bernard Lefèvre, président de l'Union des frituristes.

    "Aller à la friterie, c'est le comble de la 'belgitude'", résume Philippe Ratzel, qui possède le fritkot Clémentine, l'un des plus populaires de Bruxelles. "Chez moi,  vous pouvez rencontrer en même temps la petite vieille qui s'arrête en promenant son chien, l'étudiant ou le ministre qui habite dans le coin". Mais, à l'intérieur des baraques, les choses changent : les frituriers d'origine étrangère sont de plus en plus nombreux, comme en témoigne l'entrée du mot "frietchinees" ("friturier chinois") dans le dictionnaire de référence de la langue néerlandaise en Belgique.

    Alors qui croire ? Le doute plane... Le fait est que peu importe son origine, que l'on soit de Belgique, de France ou d'ailleurs, on aime les frites !


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  • 0 ° à Nancy mais - 4 ° de température ressentie ...

    Sommes-nous vraiment au printemps ?


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  • Le Printemps d'Arcimboldo,1573

    Huile sur toile, 76 x 64 cm, au Louvre, Paris
     
    Le Printemps radieux contemple le visage décati de l'Hiver. Ce serait une jeune fille, plutôt qu'un jeune homme. C'est la saison du renouveau et les fleurs éclosent, chassant la grisaille de l'hiver. Le visage aux joues roses est composé de lys, de pivoines, de roses, d'églantines, d'anémones. Un lys épanoui décore la chevelure, allusion à la prétention des Habsbourg de descendre d'Hercule. En effet, la légende dit que le lys naquit du lait que donnait Junon à Hercule. La collerette est faite de fleurs blanches et le vêtement de feuillage.
     
     
    Printemps de Victor Hugo

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

     Victor Hugo, Toute la lyre
     
     

    Edith Piaf -  Enfin le printemps

    Vises, mon Jules,
    Cette crapule
    Qui nous tombe sur les bras.
    Depuis le temps
    Qu'on l'attend,
    Comme une bombe, le voilà.
    Le voilà, le printemps,
    Tout fleuri de lilas
    Qui rapplique en dansant,
    En dansant la java.
    Le voilà, ce voyou,
    Au son d' l'accordéon
    Qui court le guilledou
    En poussant la chanson.
    Entend comme ça chahute
    Dans tous les palpitants.
    L'hiver se tire des flûtes.
    Enfin le printemps...

    Ne fais pas la tête.
    Tu serais bien bête
    De te faire du mouron
    Quand sur toute la terre
    Flotte un petit air
    De révolution.
    J'ai sorti pour toi
    Ma robe de soie,
    Mes colifichets
    Pour dormir sur l'herbe
    En écoutant tinter les muguets...

    Vises, mon Jules,
    Cette crapule
    Qui nous tombe sur les bras.
    Depuis le temps
    Qu'on l'attend
    Comme une bombe, le voilà.
    Le revoilà, le printemps
    Tout fleuri de lilas
    Qui rapplique en dansant,
    En dansant la java.
    'y a la foule dans les rues
    Qui suit les orphéons,
    Des épaules toutes nues
    Et du monde au balcon.
    C'est la fête aux poètes
    Et je t'aime éperduement
    Et ça tourne dans ma tête.
    Enfin le printemps...

    J'ai le vertige dans tes yeux.
    Je voltige dans du bleu.
    Je vois double et c'est mieux.
    Vise mon cœur tout là-haut...
    Qui fait du cerf-volant.
    Rattrape-le si tu peux,
    Mon amour, mon amour
    Qui fout le camp...
    Enfin le printemps !!!

     


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  • Qui s' occupe de la vidange ?


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