"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années." Alzain Tareq a fait sienne la célèbre maxime de Don Rodrigue dans Le Cid. Elle n’a beau avoir que dix ans, cette jeune nageuse originaire de Bahreïn a participé ce vendredi matin aux séries du 50 mètres papillon des Mondiaux de Kazan.  

Alzain Tareq, en lice sur 50 m papillon, n'a évidemment pas nagé avec les meilleures. Les qualifications sont en effet organisées par séries, établies en fonction des chronos de référence des nageurs. La Bahreinie, qui avait le plus mauvais temps des engagées (41.12), était dans la première série. Les cadors dans la septième. Malgré un joli départ, son manque de puissance s'est vu face à des filles ayant entre 6 et 10 ans de plus qu'elle. Et elle a fini dernière, en 41 sec 13, sous les encouragements nourris.

Et si elle a logiquement eu du mal à rivaliser avec les autres concurrentes, terminant cinquième et dernière de sa série en 41’’13 (record du monde 24’’43), à un centième de son record personnel, l’image a forcément marqué les esprits.

"J’étais heureuse, mais un peu nerveuse, a-t-elle confié sur Canal+ Sport, relativement à l’aise devant les caméras. Je nage depuis l’âge de cinq ans" . Après cette première expérience très précoce dans une grande compétition internationale, Alzain Tareq ne souhaite pas s’arrêter là et compte bien être au rendez-vous des prochains Jeux Olympiques. Rio éventuellement l’an prochain, mais surtout Tokyo en 2022. Elle aura alors dix-sept ans, soit l’âge qu’avait Laure Manaudou aux JO d’Athènes en 2004 (or sur 400 m, argent sur 800 m et bronze sur 100 m dos).