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    Lettre de Freud : « J’imagine que vous me demandez si je peux supprimer l’homosexualité... »

    « Chère madame [nom supprimé, ndlr],

    Je crois comprendre dans votre lettre que votre fils est homosexuel. Je suis très surpris que vous n’utilisiez pas ce terme vous-même dans la description que vous me faites de lui. Puis-je vous demander pourquoi vous évitez de l’employer ?


     L’homosexualité n’est certainement pas un avantage mais elle n’est pas honteuse, perverse ou dégradante ; elle ne peut être classifiée comme une maladie, nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle, produite par un arrêt spécifique dans le développement sexuel.

    Bien des individus fort respectables à des époques anciennes et modernes étaient homosexuels, et l’on retrouve parmi eux certains des plus grands hommes de notre temps. (Platon, Michel-Ange, Léonard de Vinci, etc.).

    Il est extrêmement injuste, mais aussi cruel, de persécuter les homosexuels comme des criminels. Si vous ne me croyez pas, lisez le livre de Havelock Ellis. 

    En me demandant mon aide, j’imagine que vous me demandez si je peux supprimer l’homosexualité et la remplacer par une hétérosexualité, plus normale. La réponse est que, d’une manière générale, nous ne pouvons rien promettre. Dans certains cas, nous parvenons à développer les germes atrophiés des tendances hétérosexuelles qui existent chez tous les homosexuels, mais, dans la majorité des cas, cela n’est plus possible. Cela est lié à l’âge et au caractère de l’individu. Le résultat du traitement est impossible à prévoir.

    Ce que l’analyse peut faire pour votre fils s’apparente à autre chose. S’il est malheureux, névrosé, déchiré par des conflits intérieurs, et introverti dans sa vie sociale, l’analyse peut lui apporter l’harmonie, la paix de l’esprit, une efficacité pleine et entière, quel que soit son état : qu’il reste homosexuel ou qu’il soit transformé.

    Si vous en décidez ainsi, il pourrait suivre une analyse avec moi, mais je doute que vous acceptiez, et il lui faudra venir à Vienne. Je n’ai pas l’intention de quitter cet endroit. Toutefois, n’oubliez pas de me répondre.

    Bien cordialement et avec mes meilleurs sentiments,

    Freud

    PS : Je n’ai eu aucun mal à lire votre écriture. J’espère que vous ne rencontrerez pas non plus de difficulté face à ma propre écriture et à mon anglais. »

    Source :

    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/la-lettre-du-dimanche/2014/11/16/lettre-de-freud-jimagine-que-vous-me-demandez-si-je-peux-supprimer-lhomosexualite-233797


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  • Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe !
    Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe !
    Qui sait combien de jours sa faim a combattu !
    Quand le vent du malheur ébranlait leur vertu,
    Qui de nous n'a pas vu de ces femmes brisées
    S'y cramponner longtemps de leurs mains épuisées !
    Comme au bout d'une branche on voit étinceler
    Une goutte de pluie où le ciel vient briller,
    Qu'on secoue avec l'arbre et qui tremble et qui lutte,
    Perle avant de tomber et fange après sa chute !

    La faute en est à nous ; à toi, riche ! à ton or !
    Cette fange d'ailleurs contient l'eau pure encor.
    Pour que la goutte d'eau sorte de la poussière,
    Et redevienne perle en sa splendeur première,
    Il suffit, c'est ainsi que tout remonte au jour,
    D'un rayon de soleil ou d'un rayon d'amour !

     Le 6 septembre 1835.

    Recueil : Les chants du crépuscule ( 1836 )


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  • La planète Séries en deuil : Glen A. Larson, est mort ...

    Le scénariste et producteur américain Glen A. Larson a succombé à un cancer de l'oesophage. Son nom ne vous dira, peut-être rien, mais on lui doit les plus gros succès télévisuels des années 70 et 80, de K2000 à L'Homme qui tombe à pic en passant par Manimal, Magnum et Galactica.

    Il reste avec Donald P. Bellisario et Stephen J. Cannell l'un des showrunners majeurs de la télévision américaine des années 70 et 80. Après plus de quatre décennies à oeuvrer pour le petit écran, Glen A. Larson s'est éteint à l'âge de 77 ans dans un hôpital de Santa Monica en Californie. Le scénariste, producteur, créateur de séries (souvent) cultes et compositeur (la chanson de L'Homme qui tombe à pic, c'est lui !), a succombé à un cancer de l'oesophage.

    Après des débuts comme... chanteur (il était baryton du groupe The Four Preps à la fin des années 50), Glen A. Larson fait ses premières armes à la télévision en 1966 sur la série Le Fugitif dont il signe un épisode. Scénariste et producteur sur Opération vol à la fin des années 60, il créé sa première série en 1969 avec le western Opération danger. Suivront Switch avec Robert Wagner, puis surtout Galactica. Annulé après une saison, le show sera recyclé (du moins ses décors) par Larson dans la série Buck Rogers mais surtout ressuscité en 2004 par Ronald D. Moore.

    Au début des années 80, Glen A. Larson s'impose comme un showrunner majeur de la télévision US (et mondiale). Il créé ainsi Manimal et son héros capable de se métamorphoser en animal, K 2000 et son "chevalier solitaire héros des temps modernes" au volant de son bolide doué d'intelligence et de parole, L'Homme qui tombe à pic emmené par Lee Majors en cascadeur chasseur de primes ou encore Magnum et son mémorable détective privé à la moustache incarné par Tom Selleck (qui, pour l'anecdote, préféra ce rôle à celui d'Indiana Jones).

    Au-delà de ses séries à succès, qui ont biberonné plusieurs générations de téléspectateurs, Glen A. Larson était une personnalité décriée, à qui l'on reprochait son manque d'originalité... voire son pillage de certaines idées : Opération danger s'inspirant ainsi de Butch Cassidy et le Kid, Galactica du phénomène Star Wars ou Automan de la révolution Tron. James Garner l'avait même accusé de plagiat, dénonçant les emprunts réguliers par Larson de certaines intrigues de la série The Rockford Files.

     

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  • Et cela m' a fait un choc ...

    Il a, certes, 71 ans mais tout de même ...


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  • C'est un moment à savourer. Une parenthèse de quatre-vingts minutes durant laquelle les Bleus seront enfin confrontés à eux-mêmes. Face à l'Australie, grande puissance de l'hémisphère Sud, ce soir au Stade de France, les joueurs de Philippe Saint-André ont rendez-vous avec un adversaire de taille, capable de révéler leurs forces et leurs faiblesses.

    Bulle d'oxygène salvatrice, ou nouvelle gouttelette épaississant un peu plus le brouillard au sein duquel les Tricolores évoluent depuis deux ans ? On le saura après le match, bien sûr. Car avant, les signaux qu'ils ont envoyés apparaissent encore trop flous, comme évanescents. Ce n'est pas une promenade marseillaise devant des Fidjiens mollassons (40-15), la semaine dernière, qui pourra réellement lancer sur les chapeaux de roue la dernière ligne droite avant la Coupe du monde (18 septembre- 31 octobre 2015). Le sélectionneur, ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet, et son chaperon Serge Blanco, ont eu beau claironner que la fraîcheur, l'enthousiasme et l'envie étaient revenus dans les rangs bleus, il vaut toujours mieux se méfier, avec eux, des emportements trop hâtifs.

    La jeunesse a réussi son examen de passage au Stade-Vélodrome, c'est indéniable. Les trois-quarts Teddy Thomas, Scott Spedding et Alexandre Dumoulin ont porté haut les couleurs d'un maillot qu'ils découvraient. Les demis Camille Lopez et Sébastien Tillous-Borde ont répondu aux attentes.

    Mais le pack dans son ensemble n'a pas semblé flamboyant et tout ce petit monde-là, reconduit dans son intégralité, devra se hisser à un tout autre niveau devant les Wallabies.

    « Il y a encore plein de choses à améliorer, consent Saint-André. On sait que l'Australie est d'un autre calibre. On aura besoin d'encore plus de précision et de toutes nos forces. Car on aura trois revanches à prendre sur un match (NDLR : les trois défaites 50-23, 6-0 et 39-13 face à l'Australie en juin). »

    Une seule suffira, mais il vaudrait mieux ne pas se rater. Il s'agit en effet de la dernière occasion de s'étalonner face à une grande nation de l'hémisphère Sud, après huit revers de rang contre elles, avant le Mondial. Un succès gonflerait les Coqs d'une confiance qui les fuit depuis trop longtemps. Un échec et les doutes reviendraient hanter leurs nuits.

    L'ultime test, la semaine suivante, contre des Argentins à bout de souffle, ne changera rien à la donne. C'est donc le moment, l'heure de vérité. Les Australiens, désormais dirigés par l'ancien entraîneur du Stade Français Michael Cheika, se sont imposés difficilement à Cardiff devant le Pays de Galles il y a une semaine (33-28). Ils ne sont pas des monstres. Sous leurs sourires, les Bleus doivent montrer, eux, qu'ils ont les dents longues et peuvent les croquer.

      Arbitre : M. Owens (PdG).

    France :
    Spedding - Huget, Dumoulin, Fofana, Thomas - (o) Lopez, (m) Tillous-Borde - Le Roux, Chouly, Dusautoir (cap.) - Maestri, Papé - Mas, Guirado, Ménini. Sél. : Saint-André. Remplaçants : Kayser, Atonio, Chiocci, Vahaamahina, Nyanga, Kockott, Tales, Bastareaud.

    Australie :
    Folau - Ashley-Cooper, Kuridrani, Leali'ifano, Tomane - (o) Foley, (m) Phipps - Hooper (cap.), McCalman, McMahon - Simmons, Horwill - Kepu, Fainga'a, Slipper. Sél. : Cheika. Remplaçants : Hanson, Robinson, Alexander, Skelton, Hodgson, Genia, Cooper, Horne.
     
    Pour ceux qui suivent mon blog, ils savent où je serais, même à l' hôpital : devant la télé ....

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