• Les assaillants sont entrés dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo et ont fait feu en criant « Allahou Akbar », a confirmé le procureur. Les agresseurs, au nombre de trois selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ont donné l'image d'un commando entraîné militairement qui avait préparé son opération, l'hebdomadaire faisant l'objet d'une protection policière.

    « C'était très étudié, il y a eu clairement une opération de renseignement », a déclaré à Reuters Anne Giudicelli, consultante et fondatrice de Terr(o)risc. « Ils ont trouvé une faille dans le dispositif de protection et ont choisi un mode opératoire garantissant le succès de leur opération », a-t-elle ajouté.

    Un groupe bien préparé

    Pour Alain Rodier, spécialiste du terrorisme, la piste islamiste ne fait aucun doute, même si l'on ignore la mouvance. « Il semble vraiment que c'est un groupe qui avait préparé son affaire », a-t-il dit sur iTELE.

    Soulignant que les deux hommes qui sont entrés dans l'immeuble, le rôle d'un troisième cité par les autorités restant peu clair, portaient des cagoules pour ne pas être identifiés, il a ajouté : « Ce n'est pas un attentat suicide, ce sont des gens qui souhaitent renouveler leur action ».

    Selon le procureur de Paris, une première personne a été tuée à l'accueil du journal, dix autres dans la salle de rédaction - dont le policier en charge de la protection de Charb - et un second policier est mort pendant la fuite des terroristes.

    Des tueurs aguerris

    Sur des vidéos filmées par des témoins, les deux hommes, armés l'un d'un fusil à pompe et l'autre d'une kalachnikov, font preuve d'un grand sang-froid. « Ce sont vraiment des tueurs aguerris », a dit René-Georges Querry, ancien chef de l'unité de coordination de la lutte antiterroriste, sur BFM TV. 

    Ils criblent ainsi de balles la voiture d'une patrouille de police puis, lorsque l'un des agents parvient à s'extraire du véhicule, vont l'achever à terre d'une balle dans la tête. Les deux hommes avaient auparavant pénétré dans les locaux de l'hebdomadaire satirique et tué le policier chargé de la protection rapprochée de Charb, le directeur du journal.

    Pour Anne Giudicelli, il y avait une « faille » au niveau de la protection de Charlie Hebdo ou des services de enseignement, ce qui devrait amener le gouvernement à engager une réflexion sur son dispositif sécuritaire. « Il y a aussi un risque d'émulation parce cette opération est réussie et parce qu'elle a une résonance importante », dit-elle.

    La traque se poursuit

    Le GIGN et le Raid, appuyés par deux hélicoptères Puma, sont déployés sur les départements de l'Oise, de l'Aisne et de la Marne où les deux suspects de l'attentat ont été vus pour la dernière fois en fin de matinée. Les forces de sécurité craignent une attaque au lance-roquettes.

    En Ile-de-France, 800 militaires sont mobilisés dans le cadre du plan Vigipirate attentat.

     


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  • Malgré les circonstances, les rescapés de l'équipe ont décidé de sortir un numéro la semaine prochaine, avec un très gros tirage.

    Un million de Charlie pour mercredi prochain

    Tout aurait vraiment pu finir là, maintenant. Avec sa rédaction décimée, directeur de publication, dessinateurs historiques, et actionnaires décédés, ses ordinateurs, chaises et bureaux sous scellés, comment sortir, mercredi prochain, un nouvel exemplaire de Charlie Hebdo ?

    Vingt-quatre heures après l'attentat, une quinzaine de collaborateurs rescapés de Charlie se sont réunis, ce jeudi midi, au domicile de l’avocat du titre, Richard Malka, pour décider de la suite. «On a pris la décision que Charlie continuerait avec ceux qui ont survécu, affirme ce dernier à Libération. C'est une manière de dire que non, ils n'ont pas tué Charlie, qu'ils n'ont pas gagné.»

    Interrogé ce matin sur France Inter, l’urgentiste Patrick Pelloux, également chroniqueur à Charlie Hebdo, est allé dans ce sens : «Comme aurait dit Cabu, il faut qu’on sorte un journal encore meilleur, donc on va le faire, je sais pas comment, on va l’écrire avec nos larmes.»

    Et l'équipe compte bien le faire savoir haut et fort, puisqu'elle vise un tirage «d'un million d'exemplaires», assène l'avocat de l’hebdo satirique et sinistré dont le tirage moyen tournait ces dernières années autour de 50 000 exemplaires, avec des pics de ventes à 200 000 exemplaires sur les numéros les plus marquants, notamment Charia Hebdo, en 2011. 

    Afin de sortir ce numéro avec un tel tirage, Charlie va bénéficier de deux aides de 250 000 euros chacune, l'une issue du fonds Presse et Pluralisme, l'autre du Fonds Google pour l'innovation de la presse. De plus, les Messageries lyonnaises de presse (MLP), qui distribuent l’hebdo en kiosques, l’Union des diffuseurs de presse (le syndicat des diffuseurs), les boutiques Relay, les dépositaires – soit toute la chaîne de distribution – s’engagent à distribuer gratuitement le numéro de Charlie sorti mercredi, pour reverser l’intégralité du produit de la vente à l’équipe.

    «Il faut bien comprendre qu’on n’a plus rien, plus un ordi, plus un crayon, rien, souligne Malka. Avec toutes les bonnes volontés, on va sortir ce numéro de mercredi prochain. On le doit à tous ceux qui ne sont plus là.» L'équipe de Charlie Hebdo a reçu des messages de soutien et des propositions de collaborations de dessinateurs et d'auteurs du monde entier. Mais ce numéro-là sera exclusivement conçu par les survivants, ont-ils décidé ce midi pendant la réunion. Et après ? Après le numéro de mercredi prochain ? «On n’a pas encore discuté de la suite, reconnaît Richard Malka. C’est déjà difficile de penser à mercredi prochain, alors penser à l’après...»

    Un million de Charlie Hebdo pour mercredi prochain

    On pouvait ne pas être d'accord avec leurs caricatures, mais les armes  contre les crayons... c'est lâche, et c'est la barbarie à visage humain !


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  • L' hommage du Poitou à Charlie Hebdo ...

    Minute de silence à la Maison de la Région Poitou-Charentes

    L' hommage du Poitou à Charlie Hebdo ...

    Personnel de France 3 Poitou-Charentes

    A Poitiers, dix mille personnes (source mairie) se sont réunies, hier, en fin d'après-midi  sur la place de l'hôtel de ville, noire de monde.

    L' hommage du Poitou à Charlie Hebdo ...

                                                           © Brice Baubit FTV

    Ce rassemblement était organisé à l'appel notamment à l'appel du Club de la presse de la Vienne et du maire de la ville, Alain Claeys.

    L' hommage du Poitou à Charlie Hebdo ...

    © MP Gressant, FTV

    Un autre rassemblement était prévu, ce jeudi à 12 h, dans la cour de la présidence de l'Université.

    Rendez-vous samedi 10 janvier, à 15h, Place Leclerc pour une marche en hommage aux journalistes, personnels et policiers tombés jeudi sous les tirs d'extrémistes, lors de l'attentat perpétré contre le journal satyrique Charlie Hebdo.
    Mais aussi pour dire que la liberté d'expression et la liberté de la presse forment le socle d'une République une et indivisible.

    https://www.facebook.com/patricia.persico.14?fref=ts

    Les poitevins se sont mobilisés dans la dignité, place du Maréchal Leclerc à Poitiers, pour un bel hommage ...

    L' erreur de date a été signalée !

     


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  • «Une démocratie digne de ce nom doit laisser publier des caricatures bêtes et méchantes» ...

    Caricature et démocratie : même combat ...

    « Charlie Hebdo » sortira le 14 janvier « à 1 million d'exemplaires »

    C'est la meilleure nouvelle depuis l'attaque qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo : l'hebdomadaire satirique va « sortir la semaine prochaine », a assuré, jeudi 8 janvier, l'urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal. Une information confirmée un peu plus tard par l'avocat du journal, Richard Malka, qui annonce que « Charlie Hebdo sortira mercredi prochain et sera tiré à 1 million d'exemplaires », contre 60 000 habituellement.

    Ce sera un numéro de huit pages, a-t-il dit, au lieu de seize pages habituellement. Le journal a notamment reçu des aides des groupes Canal+ et Le Monde, et l'équipe sera hébergée par Libération, a-t-il précisé.

                        

    Autour de Richard Malka s'est tenue une réunion jeudi midi avec les « survivants » du journal. « Nous sommes encore sous le choc, mais l'important est notre décision de faire paraître le prochain numéro de Charlie, même si on a encore peu d'énergie pour penser à la suite. Ce numéro, c'est pour rendre hommage à ceux qui ne sont plus là. C'est ce que Charb aurait voulu », dit-il.

    Dès vendredi à 11 heures aura lieu une réunion à Libération, qui a accepté de prêter ses locaux à l'hebdomadaire, comme à la fin de 2011 après l'incendie qui avait ravagé le journal.

    « Nous avons besoin d'aide, dit Richard Malka. Nous n'avons plus un seul crayon, plus d'archives, d'ordinateurs, plus rien... Mais nous n'avons pas de doute sur la solidarité envers Charlie Hebdo. Elle est là. »

    La question de la poursuite de Charlie Hebdo a été évoquée dès mercredi soir lors d'une réunion au ministère de la culture, convoquée par Fleur Pellerin, avec des représentants des  médias – et consacrée également aux questions de sécurité.

    « Il y a eu des déclarations d'intention de patrons de médias, mais il faut maintenant voirquelles suites concrètes vont être données », prévient Emmanuel Vire, secrétaire national du SNJ-CGT, qui a assisté à la réunion.

    Une nouvelle réunion doit se tenir jeudi après-midi entre les médias qui ont proposé leur aide à Charlie Hebdo. Outre le soutien logistique et humain, un soutien financier est en discussion entre diverses structures.

    Le fonds Google-AIPG pour l'innovation numérique de la presse-FINP va ainsi notamment donner de l'argent et veut s' associer aux efforts pour aider Charlie Hebdo.

    Le directeur du Monde, Gilles Van Kote, a insisté sur le fait que Charlie Hebdo « doit renaître » :

    « Il est indispensable qu'il y ait des prochains numéros de “Charlie Hebdo”. (...) Cette équipe doit se remettre debout, c'est pourquoi les médias français se mobilisent pour donner à cette équipe les moyens de re^rendre son travail, avec des moyens humains s'il le faut, des moyens financiers et des locaux. »

                    
     

    Caricature et démocratie : même combat ...


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  • Les noms des douze personnes tuées mercredi matin sont désormais connus.

    Il s'agit de

    Cabu,

    Wolinski,

    Charb,

    Honoré,

    Bernard Maris,

    Mustapha Ourrad,

    Elsa Cayat,

    Ahmed Merabet,

    Franck Brinsolaro,

    Frédéric Boisseau,

    et deux policiers.

    Attentat à Charlie Hebdo : 12 personnes tuées

    Attentat à Charlie Hebdo : 12 personnes tuées

    Ne les oublions pas ...

    Partis trop tôt et de façon abominable ...

    Ils ont rejoint :

    On voit, en commençant, par le bas à droite et en remontant : Cavanna, le Professeur Choron, Topor, Gébé, Fred et Reiser


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