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Grippe : déclenchement du plan Orsan, "l’Orsec des hôpitaux"
La ministre de la Santé Marisol Touraine a déclenché ce jeudi soir le plan Orsan (organisation de l'offre de soins en situations sanitaires exceptionnelles). Une mesure pour répondre à l'épidémie de grippe qui touche déjà plus de deux millions de personnes.
Face à la forte progression de l’épidémie, le ministère de la Santé et l'Assurance Maladie avaient annoncé le samedi 31 janvier que la campagne de vaccination serait prolongée ...
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Mais, jeudi, la ministre de la Santé a pris la décision de déclencher le plan ORSAN pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe saisonnière qui frappe violemment la France cette année, et qui a déjà touché plus de deux millions de personnes.
Une ampleur telle que les hôpitaux ne sont actuellement plus en mesure de gérer l'afflux massif de malades. "Les urgences actuellement, ce sont des milliers de malades sur des brancards, qui attendent un lit d'hospitalisation, parfois plus de 24 heures, et qui sont parfois transférés à des dizaines de kilomètres de chez eux", témoigne sur BFMTV Christophe Prudhomme, président de l'Amuf, l'association des médecins urgentistes de France.
"Plus grave, nous manquons de lits en soins intensifs et en réanimation, et nous avons des patients qui décèdent sur des brancards, ce qui est scandaleux dans un pays comme la France", poursuit le médecin.
Une saturation telle que la ministre de la Santé a accepté de déclencher le plan Orsan. Concrètement, ce plan "catastrophe" permet de "déprogrammer des hospitalisations et de les repousser à dans une semaine voire quinze jours, pour réserver les lits d'hôpitaux aux cas les plus urgents", explique Christophe Prudhomme. "On ne décale les opérations que lorsqu'il n'y a pas de conséquence néfaste pour la santé du patient évidemment", rassure le médecin.
Selon le ministère, le plan Orsan permet également de "rappeler des personnels, de renforcer ponctuellement les équipes de santé dans les établissements en difficulté, et d'ouvrir des lits supplémentaires."
Un plan "indispensable", juge Christophe Prudhomme, qui regrette cependant que "la France doive en arriver là. Les hôpitaux sont dans un tel état de délabrement, qu'aujourd'hui, ils ne sont même plus capables de répondre à une épidémie de grippe qui somme toute est prévisible, car elle revient tous les cinq ou six ans."
La "sur-saturation des services d'urgence est comparable à celle de l'été 2003", où la canicule avait fait 15.000 morts, a estimé le président du Samu-Urgences de France François Braun.
Selon l'association, le plan ORSAN doit permettre "de renforcer les soins de premier recours et de libérer des lits d'hospitalisation dans les services par réaffectation et/ou déprogrammations d'activités".« Loi Macron : un détricotage discret du droit du licenciement économiqueCe coq, n' est-il pas beau ? »
Tags : ministre de la Santé Marisol Touraine, grippe, plan ORSAN
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Commentaires
je confirme sur l'article précédent, et suis bien d'accord avec ça.
On régresse. c'est bien triste.