• Le message du premier ministre se voulait solennel, quelques heures après le décès tragique du sous-officier Marcel Kalafut au Mali. Dans un communiqué transmis jeudi après-midi, Manuel Valls fait part de sa «grande émotion» «présente ses plus sincères condoléances à la famille du sous-officier tué et à ses proches».

    Problème: Matignon a dû s'y reprendre à trois fois avant d'orthographier correctement le nom de famille du soldat tué. Dans l'entête du mail envoyé aux rédactions, le service de presse évoque le «décès du sergent Marcel KADADUT». Puis, dans l'intitulé du fichier PDF contenant le communiqué, Matignon écrit «Marcel KADAFUT». Ce n'est que dans le corps du mail que le nom du soldat a été correctement orthographié: «Marcel KALAFUT».

    Contactés par Le Scan, les services du premier ministre ont reconnu une «erreur lors de l'envoi du mail» et promis d'envoyer un rectificatif dans les plus brefs délais.

    Source : http://www.lefigaro.fr/


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  • Les célébrations commémorent la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie le 8 mai 1945 après cinq années de conflit. Depuis 1953, le 8 mai est un jour férié. En 1975, Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé les commémorations, la raison du rapprochement avec l'Allemagne. Elles ont été rétablies en 1981 par François Mitterrand.

    Cette année, les Parisiens ne se sont pas déplacés en masse pour assister aux cérémonies commémorant l'armistice de 1945. François Hollande n'est pas allé au contact du public, contrairement à Arnaud Montebourg, qui s'est fait interpeller par un passant.

    Faut-il y voir une preuve de la désaffection des Français pour les commémorations historiques ou la simple conséquence du temps maussade qui régnait à Paris ce jeudi matin? Force est de constater que la foule ne s'était pas déplacée en masse pour assister aux célébrations du 8 mai.

    En bas de l'avenue des Champs-Elysées , quelques minutes avant le début des cérémonies, les trottoirs étaient complètement vides ...

    Puis dans la foulée, le chef de l'État a remonté une avenue très clairsemée, comme le montrent les images de France 2.

    Ce n'est que tout en haut de l'avenue, à proximité de l'Arc de Triomphe, où François Hollande a rallumé la flamme du Soldat inconnu, que l'assistance s'est faite plus compacte:

    Commentaire de Pierre Servent, expert en affaires militaires, invité sur France 2: «C'est vrai que c'est quand même très clairsemé».

    A l'issue de la cérémonie, le chef de l'État s'est tout de même offert un petit bain de foule parmi les jeunes collégiens invités à assister à la commémoration. Il s'est laissé prendre en photo de bon coeur.

    Après les sifflets reçus à Carmaux, François Hollande ne s'est cependant pas risqué à aller au contact du public massé plus bas dans l'avenue. Lequel était étroitement surveillé par un important dispositif policier déployé le long des barrières de sécurité. Avec un objectif pour l'Elysée: éviter de voir se reproduire les incidents du 11 Novembre dernier, lorsque le chef de l'État avait été hué sur les Champs-Elysées par des membres du Printemps français et des militants d'extrême-droite.


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  • Le titre sans jouer. Quatre jours après sa victoire en Coupe de France, Guingamp a offert le titre au PSG en arrachant le match nul à Monaco (1-1). Dix minutes avant le coup d'envoi de PSG-Rennes, le Parc des Princes a donc appris la bonne nouvelle et exulté à l'entrée des joueurs. Mais Paris n'a pas vraiment fait honneur au quatrième titre de son histoire en concédant sa première défaite de la saison à domicile (2-1) face à Rennes.

    Des sifflets pour le titre. On a connu des soirs de fête plus joyeux. Pour les scènes de liesse et les tours d'honneur, il faudra encore attendre. Malgré le titre, les supporters parisiens n'ont pas hésité à siffler leur équipe à la mi-temps. Deuxième salve de huées à la fin de la rencontre avec la défaite. Les Parisiens ont ensuite effectué un tour d'honneur mais le Parc des Princes s'est rapidement vider et n'avait pas vraiment la tête à faire la fête.

    Un relâchement inhabituel. Après l'ouverture du score très rapide d'Ezequiel Lavezzi (3e minute), les Parisiens ont laissé les Bretons revenir dans le match. En quatre minutes, les hommes de Laurent Blanc ont encaissé deux buts. Après avoir réussi à garder sa cage inviolée depuis décembre dernier, Salvatore Sirigu n'a pas été très attentif, aussi bien sur le but de Foued Kadir que sur le coup-franc a priori sans danger de Paul-Georges Ntep.

    Le grand retour d'Ibra. Blessé à la cuisse droite depuis cinq semaines, Zlatan Ibrahimovic a beaucoup manqué au PSG. Sans sa star, Paris est tombé à Stamford Bridge, en quarts de finale de la Ligue des champions face à Chelsea. Le PSG a ensuite enchaîné les contre-performances, remportant tout de même la Coupe de la Ligue. A la 55e minute, le Parc des Princes a réservé une ovation monstrueuse pour son chouchou. Malgré deux ou trois gestes techniques d'entrée, un plat du pied bien dégagé par Costil (68e) et un missile de 35 mètres (85e), Ibra n'a pas réussi à inverser la tendance.


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  • I
    Du fer, du feu, du sang ! C’est Elle ! C’est la Guerre !
    Debout, le bras levé, superbe en sa colère,
    Animant le combat d’un geste souverain.
    Aux éclats de sa voix s’ébranlent les armées;
    Autour d’elle traçant des lignes enflammées,
    Les canons ont ouvert leurs entrailles d’airain
    Partout chars, cavaliers, chevaux, masse mouvante !
    En ce flux et reflux, sur cette mer vivante,
    À son appel ardent l’Épouvante s’abat.
    Sous sa main qui frémit, en ses desseins féroces,
    Pour aider et fournir aux massacres atroces
    Toute matière est arme, et tout homme soldat.

    Puis, quand elle a repu ses yeux et ses oreilles
    De spectacles navrants, de rumeurs sans pareilles,
    Quand un peuple agonise en son tombeau couché,
    Pâle sous ses lauriers, l’âme d’orgueil remplie,
    Devant l’œuvre achevée et la tache accomplie
    Triomphante elle crie à la Mort: bien fauché !

    Oui, bien fauché ! vraiment la récolte est superbe;
    Pas un sillon qui n’ait des cadavres pour gerbe.
    Les plus beaux, les plus forts sont les premiers frappés.
    Sur son sein dévasté qui saigne et qui frissonne
    L’Humanité, semblable au champ que l’on moissonne,
    Contemple avec douleur tous ces épis coupés.

    Hélas ! au gré du vent et sous sa douce haleine
    Ils ondulaient au loin, des coteaux à la plaine,
    Sur la tige encor verte attendant leur saison.
    Le soleil leur versait ses rayons magnifiques;
    Riches de leur trésor, sous les cieux pacifiques,
    Ils auraient pu mûrir pour une autre moisson.

    II

    Si vivre c’est lutter, à l’humaine énergie
    Pourquoi n’ouvrir jamais qu’une arène rougie ?
    Pour un prix moins sanglant que les morts que voilà
    L’homme ne pourrait-il concourir et combattre ?
    Manque-t-il d’ennemis qu’il serait beau d’abattre ?
    Le malheureux ! il cherche, et la Misère est là !
    Qu’il lui crie: À nous deux ! et que sa main virile
    S’acharne sans merci contre ce flanc stérile
    Qu’il s’agit avant tout d’atteindre et de percer.
    À leur tour, le front haut, l’lgnorance et le Vice,
    L’un sur l’autre appuyé, l’attendent dans la lice;
    Qu’il y descende donc, et pour les terrasser.

    À la lutte entraînez les nations entières.
    Délivrance partout ! effaçant les frontières,
    Unissez vos élans et tendez-vous la main.
    Dans les rangs ennemis et vers un but unique,
    Pour faire avec succès sa trouée héroïque,
    Certes, ce n’est pas trop de tout l’effort humain.

    L’heure semblait propice, et le penseur candide
    Croyait, dans le lointain d’une aurore splendide,
    Voir de la Paix déjà poindre le front tremblant.
    On respirait. Soudain, la trompette à la bouche,
    Guerre, tu reparais, plus âpre, plus farouche,
    Écrasant le Progrès sous ton talon sanglant.

    C’est à qui le premier, aveuglé de furie,
    Se précipitera vers l’immense tuerie.
    À mort ! point de quartier ! l’emporter ou périr !
    Cet inconnu qui vient des champs ou de la forge
    Est un frère; il fallait l’embrasser on l’égorge.
    Quoi ! lever pour frapper des bras faits pour s’ouvrir !

    Les hameaux, les cités s’écroulent dans les flammes.
    Les pierres ont souffert, mais que dire des âmes ?
    Près des pères les fils gisent inanimés.
    Le Deuil sombre est assis devant les foyers vides,
    Car ces monceaux de morts inertes et livides
    Essaient des cœurs aimants et des êtres aimés.

    Affaiblis et ployant sous la tâche infinie
    Recommence, Travail ! rallume-toi, Génie !
    Le fruit de vos labeurs est broyé, dispersé.
    Mais quoi ! tous ces trésors ne formaient qu’un domaine:
    C’était le bien commun de la famille humaine.
    Se ruiner soi-même, ah ! c’est être insensé !

    Guerre, au seul souvenir des maux que tu déchaînes,
    Fermente au fond des cœurs le vieux levain des haines;
    Dans le limon laissé par tes flots ravageurs
    Des germes sont semés de rancune et de rage,
    Et le vaincu n’a plus, dévorant son outrage,
    Qu’un désir, qu’un espoir: enfanter des vengeurs.

    Ainsi le genre humain, à force de revanches,
    Arbre découronné, verra mourir ses branches.
    Adieu, printemps futurs ! adieu, soleils nouveaux !
    En ce tronc mutilé la sève est impossible.
    Plus d’ombre, plus de fleurs, et ta hache inflexible,
    Pour mieux frapper les fruits, a tranché les rameaux.

    III

    Non, ce n’est point à nous, penseur et chantre austère,
    De nier les grandeurs de la mort volontaire.
    D’un élan généreux il est beau d’y courir.
    Philosophes, savants, explorateurs, apôtres,
    Soldats de l’Idéal, ces héros sont les nôtres;
    Guerre, ils sauront sans toi trouver pour qui mourir.
    Mais à ce fer brutal qui frappe et qui mutile,
    Aux exploits destructeurs, au trépas inutile,
    Ferme dans mon horreur, toujours je dirai: Non !
    O vous que l’Art enivre ou quelque noble envie,
    Qui, débordant d’amour, fleurissez pour la vie,
    On ose vous jeter en pâture au canon !

    Liberté, Droit, Justice, affaire de mitraille !
    Pour un lambeau d’État, pour un pan de muraille,
    Sans pitié, sans remords, un peuple est massacré.
    Mais il est innocent !- Qu’importe? On l’extermine.
    Pourtant la vie humaine est de source divine;
    n’y touchez pas; arrière ! un homme, c’est sacré !

    Sous des vapeurs de poudre et de sang quand les astres
    Palissent indignés, parmi tant de désastres,
    Moi-même à la fureur me laissant emporter,
    Je ne distingue plus les bourreaux des victimes;
    Mon âme se soulève, et devant de tels crimes
    Je voudrais être foudre et pouvoir éclater.

    Du moins, te poursuivant jusqu’en pleine victoire,
    À travers tes lauriers, dans les bras de l’Histoire
    Qui, séduite, pourrait t’absoudre et te sacrer,
    O Guerre, Guerre impie, assassin qu’on encense,
    Je resterai, navrée et dans mon impuissance,
    Bouche pour te maudire et cœur pour t’exécrer.

    Paris, 8 février 1871

    Lisez ce poème et regardez, ensuite, la date de son écriture ...

     

     

     

    Louise Ackermann, Poésies Philosophiques ( A la mémoire de son neveu, le Lieutenant Victor Fabrègue, tué à Gravelotte )

     


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  • Source : http://www.cisse.fr/


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