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  • Cela ne suffira pas à éviter les critiques cinglantes de la droite et d'une partie de la gauche, mais Manuel Valls avait déjà préparé le terain en faisant part, hier, de ses craintes concernant les chiffres du chômage.

    La France a affronté à nouveau en novembre un très mauvais mois sur le front du chômage. Les chiffres publiés mercredi 24 décembre par Pôle emploi font état d'une hausse de 0,8 % du nombre de demandeurs d' emploi sans aucune activité (catégorie A), soit 27 400 personnes en plus.

    • Au total, 3,48 millions de Français sont concernés, selon le ministère du travail. L'augmentation atteint 5,8 % sur l'année.
    • En comptant les chômeurs ayant eu une activité réduite au cours du mois (catégories A, B et C), ce sont 5 478 600 personnes qui sont inscrites à Pôle emploi (avec les DOM). Ce nombre augmente de 0,4 % en novembre, et de 6 % sur un an.
    • Par tranches d'âge, la plus forte hausse de novembre dans la catégorie A a été enregistrée chez les seniors (+ 1 %), devant les 25-49 ans (+ 0,8 %) et les moins de 25 ans (+ 0,5 %).
    • Chez les jeunes, le chômage augmente de 0,5 % sur un mois mais moins fortement qu'à la fin d'octobre.
    • Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi a augmenté, pour sa part, de 0,2 % (+ 9,3 % sur un an). Les entrées à Pôle emploi ont augmenté en novembre de 4,4 %.
    • Dans le même temps, les sorties ont augmenté de 5,5 %. Les offres d'emploi collectées par Pôle emploi ont augmenté de 3,7 % sur le mois mais accusent un recul de 6 % sur un an.
     
    En deux ans et demi de mandat, François Hollande n'a connu que trois mois de baisse du chômage.

    Cette nouvelle explosion du chômage touche toutes les catégories d'âge : +0,5% chez les jeunes de moins de 25 ans et surtout +1,0% chez les plus de 50 ans. Sur un an, la hausse se poursuit donc chez les seniors (+11,1%). Dans un communiqué, François Rebsamen, le ministre du Travail, tient à souligner que «la hausse est plus limitée pour les jeunes, soulignant à nouveau l’effet positif des emplois d’avenir.»


    Le ministre retient également que les chiffres pour les chômeurs en catégorie B et C sont en légère baisse (- 0,1% et - 0,5% respectivement). Et François Rebsamen de rappeler que «l’amélioration de la conjoncture en 2015 s’accompagnera de la poursuite d’une politique de lutte contre le chômage offensive.»

    Il met également en avant la nouvelle convention Etat-Unedic-Pôle emploi qui doit permettre d'améliorer l'accompagnement des chômeurs, notamment ceux de longue durée, alors que 2,2 millions de demandeurs d'emploi, dont ceux ayant exercé une petite activité, sont inscrits depuis plus d'un an. Il évoque aussi les mesures devant être mises en oeuvre début 2015 pour favoriser le maintien ou l'insertion dans l'emploi, comme «445 000 contrats aidés», la «mise en oeuvre du compte personnel de formation» et «la dynamique du Pacte de responsabilité et de solidarité».
    Venu annoncer à Arques (Pas-de-Calais) le sauvetage du groupe verrier en difficulté Arc International, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a choisi de ne pas s'étendre sur le sujet. «Je ne fais pas de commentaires. Mon métier c'est de me battre pour qu'il y ait des reprises, pour sauver des emplois», a-t-il déclaré. «La bataille pour l'emploi continue et elle aura des impacts très concrets dès le début de l'année prochaine», a affirmé Emmanuel Macron.

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  • J - 1 avant Noël ...

    Le chemin de table attend sagement, ce soir !

    La veille de ?oël ...

     

    Très bonne journée à tous et gros bisous.

    Annick


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  • Et gros bisous.

    Annick


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  • L'Europe l'a acté : les banques en difficulté pourront ponctionner les comptes de leurs clients pour se refaire, exactement comme à Chypre en mars dernier. Faut-il se précipiter à la banque et vider son compte ? Rassurez vous : cela n'arrivera pas avant 2016. Enfin, seulement si...

    Pour intervenir en Centrafrique il aura fallut à la France trois bons mois pour obtenir un feu vert du Conseil de Sécurité de l'ONU. Ce qui est rapide. François Hollande a beau ne plus vouloir que la France soit le gendarme de l'Afrique, on ne peut pas pour autant jeter le famas dans le fossé et tourner le dos aux massacres. D'où le la Libye, la Côte d'Ivoire, le Mali, la Centrafrique, le tout en quatre ans et deux présidents.

    Pour sauver des banques, ou mieux, le système bancaire mondial, la théorie voudrait qu'il faille des mois ou des années, vu le nombre de protagonistes impliqués. Seulement voilà : des hommes des femmes et des enfants qui se font massacrer peuvent attendre. L'économie mondiale, non. Si demain, une nouvelle crise -probable, malheureusement - survient, et que les banques - sûrement - se retrouvent à nouveau en première ligne, les chefs d'Etat des grands pays industrialisés qui représentent 80 % de l'économie mondiale - en gros, le G20 - n'auront que quelques heures pour intervenir.

    En ce sens, l'accord conclu au niveau européen le 11 décembre dernier est une bonne chose. La directive en cours de préparation, et qui s'appliquera à compter de janvier 2016, prévoit le mécanisme dit de "bail-un", par opposition au "bail-out". Bail-in, bail-out kesako ? Le bail-out, c'est ce qui a été fait en 2008, quand les Etats sont venus au secours de leurs banques, en leur prêtant massivement de l'argent, en entrant à leur capital, ou carrément en les nationalisant. C'est l'argent public (du moins, la garantie apportée par les Etats qui ont emprunté pour refinancer les banques) qui a sauvé les banques. Il n'a fallut que quelques heures pour décider  des modalités du (des) sauvetage(s). Quelques jours pour les mettre en oeuvre. 

    Mais voilà : en l'état des finances publiques, et surtout de leurs taux d'endettement, les Etats ne veulent plus prendre le risque de devoir à nouveau intervenir pour sauver les banques, et risquer de "partir avec l'eau du bain" comme dit le proverbe américain. En 2016, donc, ce seront les actionnaires des banques, puis, les détenteurs d'obligations, et enfin, les déposants, qui seront mis à contribution.

    Si vous n'êtes pas sûrs d'avoir bien compris, voici en substance ce qui se passera "le jour où" les banques seront en difficulté : Constatant l'impasse dans laquelle la Banque Duchtruc se trouve, menaçant par contrecoup les banques Duchmol et Duchnou, les autorités décideront de chercher l'argent là où il se trouve. J'avoue ne pas avoir bien compris comment l'on irait pomper du cash aux détenteurs d'actions des banques en question, alors même que les cours des dites banques seront forcément en chute libre, voire suspendus. Peut-être en décrétant que tout détenteur de 10 actions ou obligations n'en détiendra plus que 9 ou 8, les autres servant, par leur revente, à apporter du cash à la banque. Mais qui en voudra ? Et quand ? 

    Non, là où l'argent se trouve, si vous aviez encore un doute, c'est.. sur votre compte en banque. Et pour le coup, là, c'est facile. Le patron de la banque, équipé de son mot de passe de super administrateur, n'aura qu'à taper un ordre sur son ordinateur, et ponctionner les comptes de ses clients. De combien ? Le texte européen prévoit d'autoriser jusqu'à 8 % de "confiscation". Mais si cela ne suffit pas, et que la banque coule malgré tout ? Plutôt que de devoir honorer la garantie les dépôts bancaires, plafonnée à 100 000 euros, il sera bien plus rationnel pour l'Etat et les autorités bancaires d'autoriser une confiscation par palîers.. comme à Chypre.

    A Chypre, les dépots supérieurs à 100 000 euros ont été  taxés à .... 37,5 %, et dans certains cas (origines des fonds douteuses et placement sur des produits d'épargne vendus par la banque dont le capital n'était pas garanti) jusqu'à 60 %. Nul doute que de 8 %, le plafond autorisé par l'accord européen, on n'hésitera pas à monter à 10, 15, ou 20. Ou, moins douloureux, à passer deux fois, à quelques semaines d'écart, tout en bloquant les sorties de cash entre les deux. 

    Prévoir un plan de sauvetage pour les banques est évidemment responsable. Mais là où le bat blesse, c'est que les règles de fonctionnement des dites banques n'ont, elles, pas vraiment évoluées. La manière dont les banques prennent des risques, d'un côté, pour faire de "l'argent facile", on parle de spéculation financière, et de l'autre, ne jouent pas leur rôle dans l'économie réelle, refusant de financier les entreprises et l'innovation est choquante.

    Dans une grande banque, quelques centaines de personnes - pour ne pas dire quelques dizaines - jouent avec l'argent des millions de clients en le plaçant sur les marchés sur des produits à haut rendement, mais à fort risque. Et dans le même temps, les milliers de conseillers bancaires, conseillers d'entreprises comme de particuliers, rechignent à accorder un prêt car les règles de prise de risque de la banque ont changées... On préfere espérer gagner 50 % (ou les perdre) sur un placement, que de n'en gagner 3 ou 4, avec un risque pourtant très limité, alors même que c'est la fonction première de la banque, accompagner l'économie réelle, et non pas jouer avec des milliards avec des ordinateurs ultra-puissants sur des marchés boursiers virtuels.

    En 2016, voire avant, votre compte en banque pourra servir à sauver une banque dont les turpitudes dans l'économie virtuelle auront précipité sa chute. A vous de voir si vous vous sentez solidaire.

    Moi, pas.


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