• C' est avec ce splendide tableau de Lucien Levy-Dhurmer que je vous souhaite une très bonne journée.

    C' est l'équinoxe d'automne et l'un des rares moments de l'année où le jour et la nuit seront de la même durée. En attendant d'observer le Soleil se dresser au zénith de l'équateur terrestre, voici trois choses à savoir sur l'automne.

    1 - Une grande date de l'histoire de France

    Cet équinoxe marque un changement majeur de l'histoire de France. Pendant la Révolution française, l'an I de la République est proclamé le 21 septembre 1792. Dans le calendrier républicain, l'équinoxe d'automne marque le début de la nouvelle année. Une organisation qui sera adoptée en 1792 avant d'être abandonnée par Napoléon en 1806.

    2 - Au revoir la chlorophylle

    Rousses, jaunes, vertes, les feuilles d'arbres en automne offrent un magnifique tableau de couleurs chaudes. Jusqu'à ce qu'elles tombent. C'est la chlorophylle, un pigment présent en grande proportion dans les cellules végétales, qui donne cette couleur verte à la feuille. Mais, à mesure que la lumière naturelle baisse, la chlorophylle s'efface, et le vert avec elle. D'autres pigments naturels prennent alors le relais, comme le carotène qui donne une couleur jaune, voire orangée, et l'anthocyane pour la couleur rouge. Les chutes de température fragilisent les tissus de la feuille, qui tombe alors avant de se déshydrater et de sécher.

    3 - Une saison de l'art

    Certains artistes ont su saisir toute la beauté et la poésie qu'offre cette saison. Dans sa série de portraits Les Saisons, l'Italien Giuseppe Arcimboldo peint L'Automne en 1563, l'un de ses plus célèbres tableaux. Trois cents ans plus tard, en 1873, l'impressionniste Claude Monet représente Argenteuil et la Seine sous les couleurs chaudes de l'automne dans sa toile Effet d'automne. Vincent van Gogh réalise, lui, sa toile Paysage d'automne onze ans plus tard.

    Du côté de la musique, c'est Antonio Vivaldi qui fait de l'automne son concerto n° 3, intitulé L'Autunno.

    Mais, en littérature, cette saison est souvent synonyme de déclin ou de dépérissement. À l'image du poème de Verlaine Chanson d'automne (1866) qui évoque les "sanglots longs des violons", un coeur blessé, des pleurs et le vent qui emporte l'auteur comme une "feuille morte". Un poème que reprendra le chanteur Charles Trenet un siècle plus tard.

    Pour en revenir à Ténérife ...

    Réputée pour son climat constant, l'île du printemps éternel est pourtant pleine de surprises.

    Grâce au pic du Teide, la plus haute montagne espagnole, Tenerife bénéficie de nombreux microclimats qui lui confèrent une variété de paysages impressionnante et qui garantissent un dépaysement total à seulement quelques kilomètres de distance. Luxuriante au nord, semi-aride au sud, l'île possède également un climat montagnard lorsqu'on approche du sommet du Teide, où il convient de se protéger à la fois du froid et du soleil.
    Au sud de l'île le climat chaud et sec offre un ensoleillement garanti tout au long de l'année et assure une fréquentation touristique quasi permanente. Le nord plus humide donne à voir un paysage totalement différent, avec ses forêts et ses cultures fertiles. Lorsqu'on monte en altitude, on peut également observer le phénomène de la « pluie horizontale », lorsque les nuages viennent buter contre le pic du Teide et que l'eau ruisselle sur les épines des pins canariens.


    2 commentaires
  • "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone".

    La nature commence à jaunir et les arbres à perdre leurs feuilles ....

    En 2015, l’automne débutera le 23 septembre. Selon les calculs de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides, l’équinoxe d’automne aura précisément lieu le mercredi 23 septembre 2015 à 08h20 T.U. (Temps universel), soit 10h20 (heure de Paris).

    En France, oui mais aux Canaries ?

    J' ai trouvé ce poème ...

    L 'automne des Canaries

    Voici les seuls coteaux, voici les seuls vallons
    Où Bacchus et Pomone ont établi leur gloire ;
    Jamais le riche honneur de ce beau territoire
    Ne ressentit l'effort des rudes aquilons.
    Les figues, les muscats, les pêches, les melons
    Y couronnent ce dieu qui se délecte à boire ;
    Et les nobles palmiers, sacrés à la victoire,
    S'y courbent sous des fruits qu'au miel nous égalons.
    Les cannes au doux suc, non dans les marécages
    Mais sur des flancs de roches, y forment des bocages
    Dont l'or plein d'ambroisie éclate et monte aux cieux.
    L'orange en même jour y mûrit et boutonne,
    Et durant tous les mois on peut voir en ces lieux
    Le printemps et l'été confondus en l'automne.

    Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661), Poésies

    Cela va me changer des automnes de France ....


    1 commentaire
  • Une Super Lune de sang et une éclipse totale lunaire seront visibles à la fin du mois de Septembre dans une large partie du globe. Découvrez ce que signifient exactement ces phénomènes et comment les apprécier.

    Si vous êtes un couche-tard ou un lève-tôt (très tôt), vous aurez peut-être la chance d’apprécier dans la nuit du dimanche au lundi 27 et 28 Septembre 2015 à la fois une Super Lune de sang mais aussi une éclipse lunaire totale.

    Une Super Lune est un phénomène à ne pas manquer. Et celle qui va se produire le 28 septembre prochain risque d'être exceptionnelle puisqu' elle sera couplée à une éclipse lunaire totale.

    Lorsque l’on parle de Super Lune, il s’agit en fait de l’impression que l’astre nous donne lorsque celui est au plus proche de la Terre, soit 50 000 km plus près que lorsqu’il est à son apogée, donc au plus éloigné. C’est pour cette raison que la Lune nous parait à la fois plus grosse (de 14%) et plus brillante (de 30%).

    Quant à l’éclipse lunaire (totale ou pas) elle se produit lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont parfaitement alignés et que, par ce phénomène, la Lune se retrouve cachée des rayons du Soleil.

    Visible aux États-Unis, en Afrique, En Europe et au Moyen Orient, cette elle débutera à 21h07 (heure des États-Unis) et sera suivie de l’éclipse entre 22h11 et 1h22 du matin. Si le phénomène d’éclipse est relativement courant cette année (il s’est déjà produit en Janvier, Février, Mars et au mois d’Août dernier) il faudra, après celle-ci, attendre Janvier 2018 pour en voir une autre depuis la France. La prochaine Super Lune de sang ne se montrera elle qu’en 2033.

    Reste encore une variable, la météo. Il faudra que celle-ci soit à peu près clémente et nous offre un ciel au moins un peu dégagé pour que nous puissions y voir quelque chose.

                                 

    En ce qui concerne les Canaries, le phénomène sera diffusé,

    - en direct via le site Web promotionnel des îles Canaries, http://www.elmejorclimadelmundo.com/

    - et, http://www.sky-live.tv/leclipse2015/leclipse2015.html


    votre commentaire

  • 1 commentaire
  • Dans son musée du rugby empli de trophées, ballons, maillots et autres reliques d’une valeur inestimable, Phil Blundell s’agace : « C’est toujours pareil. Quand on apprend que je viens de Rugby, on me demande : Tiens donc, le sport a donné son nom à une ville ? » Je dois invariablement répéter que c’est l’inverse. » 

    On ignore qui sont ces ignares mais la correction devrait être superflue pendant les six semaines de la huitième édition de la Coupe du monde, que l’Angleterre (et Cardiff, au Pays de Galles) accueille à partir de ce vendredi 18 septembre. Les futurs visiteurs néo-zélandais, australiens, sud-africains, français ou nippons savent ce qu’il en est : Rugby, localité de 70 000 âmes nichée dans le comté du Warwickshire, est le berceau de leur passion. Le Sinaï où ont été gravées les Tables de la loi. L’œuf de l’Ovalie. Vingt-cinq mille fans ont déjà réservé leur visite, qui ne sera pas toujours une première.Phil Blundell jure que« des Sud-Américains sont venus pour embrasser la pelouse de l’école », où ce sport est né.

    Une vingtaine de villes dans le monde se nomment Rugby. Mais aucune autre n’est lieu de pèlerinage. Se rendre ici, pour un mordu de rugby, équivaut à aller à Clarksdale, Mississippi, pour un amoureux du blues. Avec, dans les deux cas, un conte à dormir debout. Le mythe du guitariste faustien Robert Johnson, qui aurait pactisé avec le diable à un carrefour, et William Webb Ellis, le lycéen rebelle qui aurait inventé un jeu un jour de l’automne 1823 sur le terrain de la prestigieuse Rugby School. Une plaque y commémore l’« exploit de William Webb Ellis qui, avec un beau mépris pour les règles du football pratiquées à son époque, fut le premier à prendre le ballon dans ses bras et à courir avec, en étant ainsi à l’origine des caractéristiques distinctes du jeu de rugby ».

    Au commencement était la ville de Rugby ...

    Rugby a l’avantage d’être idéalement situé dans les Midlands, au centre d’un triangle formé par trois villes-hôtes, Birmingham, Leicester et Milton Keynes, distantes de 60 km au maximum. Alors qu’elle ne reçoit aucune rencontre, la cité a obtenu le royal privilège d’installer sur sa place du vieux marché une « fan zone » festive, avec écran géant et concerts, qui devrait être furieusement houblonnée et maltée le 18 septembre, au coup d’envoi du match d’ouverture, Angleterre-Fidji, à Twickenham. Sur place, sous les banderoles de bienvenue, règne encore le calme qui précède la tempête.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique