• Qui n’a pas aperçu, un jour dans Paris, une voie de chemin de fer à l’abandon? Des rails envahis de verdure, une obscure ouverture de tunnel, des murs couverts de tags ou d’anciens aiguillages rouillés…..tous oubliés ?

    Méconnue des Parisiens, la Petite Ceinture (ou PC) est une double voie de chemin de fer intégralement intra-muros, circulaire et désaffectée, ce qui en fait un vestige unique dans la capitale. Elle a servi au transport de marchandises puis de voyageurs pendant plus de 70 ans et cours sur 23 km de long (contre 32 km à l’origine) !

    La Belle aux voies dormantes ...

    Une des particularités réside dans la grande discrétion de son tracé : la Petite Ceinture est quasiment invisible depuis la rue puisqu’elle a été construite soit en hauteur, en souterrains ou en tranchées comme au milieu des parcs Montsouris et des Buttes Chaumont.

    Grande histoire de la Petite Ceinture

                       

    Train de Ceinture entre Ouest-Ceinture et Vaugirard (Carte postale ancienne éditée par FF - CCCC), avant 1914 Scanné par Claude Villetaneuse (Source : Wikipédia)

    C'est un chemin de fer de 32 km construit autour de Paris sous le Second Empire, entre 1852 et 1869. Servant au transport des marchandises puis des passagers, il se voit progressivement abandonner à partir de 1934, année où le service urbain de voyageurs prend fin sur la ligne. Quant au transport des marchandises, il s'interrompt totalement en 1990.

    A ce jour, seuls 11 km de la Petite Ceinture sont toujours en activité, ayant été réutilisés pour la ligne C du RER. Sur le reste du circuit, la nature a repris ses droits : cinquante hectares de verdure abritent désormais une centaine d'espèces animales, et plus de 400 espèces végétales, biodiversité spontanée répertoriée par le Muséum national d'Histoire naturelle.

    Une faune et une flore que la Ville a tenté de mettre à profit : dans le 15ème arrondissement de Paris, un premier tronçon de 1,3 km a été transformé en promenade verte inaugurée le 21 septembre dernier. Car si les voies désaffectées de la Petite Ceinture sont toujours la propriété du Réseau ferré de France (RFF), celui-ci a enfin consenti, après des années d'âpres négociations, à louer ce premier tronçon de 36 000 mètres carrés à la mairie de Paris pour 200 000 euros par an, posant comme condition la réversibilité des aménagements pour une éventuelle future remise en activité. Aménagements inspirés de la High Line new-yorkaise (escaliers, passerelles etc.), qui avait elle-même été conçue sur le modèle de la promenade plantée du 12ème arrondissement parisien, créée en 1988.

     
    En voiture ... grâce à Pierre Folk ( http://www.pierrefolk.com/ )
     

    La Belle aux voies dormantes ... 12ème arr

    La Belle aux voies dormantes ... 12ème arr

    La Belle aux voies dormantes ... 13ème arr

    La Belle aux voies dormantes ...16ème arr

    La Belle aux voies dormantes ...18ème arr

    Pour finir : un documentaire de Amélie Maous & Richard Prost, " La Belle aux voies dormantes ".

    La Petite Ceinture est un patrimoine architectural et historique hors du commun. Elle surgit ça et là dans l’urbanisation parisienne. Détrônée en grande partie par le métro, elle voit son service de transport voyageur abandonné en 1934 et son trafic marchandise prendre fin en 1993. Après plus d’un siècle d’intense activité, voilà près de 20 ans que la Petite Ceinture vit une existence en suspend. Cette infrastructure aussi riche que monumentale cache ses mystères à qui ne prend pas le temps de la chercher sous nos pas, à nos côtés ou au-dessus de nos têtes. A travers les lieux qui font de la Petite Ceinture un espace extraordinaire et les gens qui l’aiment et la font vivre, le film témoigne du passé, du présent et du devenir de la voie ferroviaire, notre "Belle aux voies dormantes"...

    © Zombi Films – Télessonne - TV Est Parisien 52’

    Pour voir le film en entier: http://www.filmsdocumentaires.com/fil


    votre commentaire
  • La rue Muller, dans le 18ème arrondissement, tient son nom d’un ancien propriétaire des terrains sur lesquelles elle été percée. Sur le plan d’Andriveau-Goujon de 1858, juste avant que la commune de Montmartre ne soit avalée par Paris, on voit la rue Muller (sans nom) dans sa partie située au premier plan (prise depuis la rue de Clignancourt). Mais après avoir rencontré la rue Feutrier, elle grimpait à l’assaut de la butte de Montmartre en serpentant. L’urbanisation avait déjà joué son rôle au début du 20ème siècle : déjà sur la carte postale ancienne, la rue mène en ligne droite jusqu’aux escaliers de la rue Maurice Utrillo.

    Si vous cherchez les escaliers, ils sont toujours là ...

    La preuve !

    Sur la gauche, le square Louise Michel !

    Connu pour ses 222 marches qui mènent à la Basilique du Sacré Cœur...

    Créé en 1927, le square Louise Michel ( anciennement squre Saint Pierre et d' une superficie de 23 737 m° ) s'étend tout le long du relief de la Butte Montmartre. Du fait de sa disposition en pente raide si particulière, des dédales de chemins en dénivelé bordent le jardin pour ceux qui n'auraient pas le courage d'affronter la pente raide d'escaliers.


    Fortement prisé par les touristes (du fait de la vue panoramique qu'offre le parc) et les artistes ambulants venus divertir la foule, le square Louise Michel se dote d'une végétation foisonnante et de quelques vestiges à admirer, au détour d'une visite du quartier de Montmartre : La Fontaine de Paul Gasq, dédiée aux dieux marins, des arbres remarquables (marronnier d'Inde, Ptérocarya du Caucase, févier d'Amérique, figuier, magnolia...) et deux très beaux spécimens d'orangers de 17 mètres de hauts ; la vue sur la capitale.

    Une belle promenade à faire et à tenter pour les escaliers qui m' ont laissée un souvenir impérissable ...

    Mais, cela en valait le coup !


    votre commentaire
  • Et oui, en regardant attentivement cette vieille carte postale, vous voyez bien la Rue des Sablons ...

    Les clichés ont été pris depuis le centre de la place de Mexico, dans le 16ème arrondissement. Ils montrent la pharmacie qui se trouve à l’intersection entre la rue Decamps (à droite) et la rue des Sablons (à gauche).

    Cette dernière tient son nom de l’endroit, appelé plaine des Sablons avant que la commune de Passy ne parvienne à urbaniser l’endroit. Qui est englobé dans Paris à partir de 1860. Le bâtiment d’angle a été détruit et rebâti, mais la pharmacie est restée au même endroit.

    Son histoire :

    Avant son annexion par Paris en 1860, la rue des Sablons fait partie de la commune de Passy. Elle est ouverte dans l'ancienne plaine des Sablons, lieu de gisements de sable.

    À l'origine, la rue ne s'étend qu'entre la rue Saint-Didier et la place de Mexico. En 1868, la rue des Bornes, s'étendant entre les places de Mexico et Possoz, lui est rattaché. En 1891, le tronçon situé entre l'avenue Georges-Mandel et la place Possoz est détaché pour former la rue Cortambert.

    En raison du caractère "bourgeois" de ce quartier, le chanteur Pierre Perret place dans la rue des Sablons l'action (mettant en scène une "bonne" espagnole) de l'un des couplets de sa chanson des années 1960 "La Corrida".

    La rue des Sablons comporte un édifice remarquable :

                        Un clin d' oeil à Mireille du Sablon ... 

    Le n°  28: immeuble, dont le rez-de-chaussée comporte la devanture d'une ancienne crèmerie, installée au début du XXe siècle ( classé aux Monuments historiques en  1992 ).

    La crèmerie a, cédé la place au premier comptoir Theodor.

    Theodor vous propose plus de 300 références de thés, des thés d’origines de très grande qualité (thés noirs, verts, blancs, rouges, mates et rooibos) et d’excellents mélanges.

    Cette toute récente maison créée en 2002 par Guillaume Leleu se veut contemporaine, novatrice et raffinée.

    La maison Théodor offre une belle sélection d’accessoires et de vaisselle liés au thé : boites à thé, boules à thé, chauffe-plats, coffrets à thé, cuillères à thé, cuillères-doseurs à thé, passe-thé, tasses à thé, théières.


    2 commentaires
  •  Cette année, la Mairie de Paris a tapé haut et fort pour son feu d'artifice de la Fête nationale ! Pour la première fois, le feu d'artifice a été tiré depuis la Tour Eiffel, et non pas depuis les bassins du Trocadéro comme à l'accoutumée.

    Pour la première fois depuis 2002, le feu d' artifice du 14 juillet a été tiré depuis la Tour Eiffel

    Cette année, la Mairie de Paris a vu les choses en grands, et a invité le Groupe F, le plus grand artificier du monde .

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_F

    On doit à ce groupe les spectacles de la Clôture de la Coupe du Monde 1998 et "Les Noces Royales de Louis XIV" dans les Jardins de Versailles !

    Ce spectacle a été accompagné d'une bande son originale composée de standards de la musique classique, comme le Requiem de Verdi , le Requiem de Mozart et l'Hymne à la Joie , symphonie de Beethoven, et d'odes à la paix, à l'instar d' Imagine de John Lennon !

    Un spectacle qui nous a mis des paillettes dans les yeux et nous a fait retombé en enfance ...

                      

     


    1 commentaire
  • Contrairement à la plupart des voies du 11ème arrondissement, la rue Faidherbe est assez récente, postérieure en tous cas aux travaux de Haussmann

    La rue Faidherbe est plus récente que certaines de ses rues voisines et adjacentes. Sur le Huitième plan de Paris de 1705, on ne trouve aucune trace de cette rue, alors que la rue Saint-Bernard, ou la rue du Dahomey qui ne portait à cette époque pas de nom, y figurent.

    Sur le Plan de la Ville et Faubourg de Paris divisé en 12 municipalités, datant de 1797, ou sur le Nouveau plan routier de la Ville et faubourgs de Paris de 1780, une impasse parallèle à la rue Saint-Bernard et rejoignant la rue du Dahomey désignée, suivant les cartes, sous les noms chemin Saint-Bernard ou chemin du Petit-Jardinet, y figure clairement.

    Sur des plans antérieurs à ces dates, comme le Plan de Vaugondy de 1760 ou le Plan Jaillot de 1762, on trouve trace d'un cul-de-sac pouvant correspondre au tracé du début de la rue Faidherbe.

    Plusieurs lieux notoires se trouvent dans cette rue. Notamment, aux numéros 22-24 se trouve la Maison Boutet, succursale parisienne de l'entreprise du même nom, basée à Vichy. Elle fournissait en bois européen et exotique les artisans du faubourg Saint-Antoine. Le bâtiment, conçu par l'architecte Achille Champy et construit en 1926, comporte une ossature en béton armé, et une façade ornée de carreaux émaillés ocres et bleus réalisés par Alphonse Gentil et Eugène Bourdet.  Les locaux sont aujourd'hui occupés par les bureaux d'étude de la RATP.

     

                  


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique