• Tout commence comme dans un conte !

    Il était une fois trois frères qui vivaient heureux ... Du moins le pensaient-ils !

    Un jour leur maman eut un accident ... Alors, Henri, Philippe et Louis se mirent à se questionner sur le sens de leur vie. Une grande vague de doutes pour ces quarantenaires versaillais sans histoire, qui suffit à leur faire entrouvrir la porte à l'inédit, à l'interdit, à l'aventure ... au Grand Méchant Loup !

    De maison de paille en maison de bois, le loup aussi sexy soit-il délogera-t-il nos trois frères ? Et l'hôtel particulier en pierre de taille de l'aîné, est-il vraiment si solide ? Et si au bout du compte la vie d'adulte n'était pas complètement un conte pour enfant ?

    On s'attache rapidement à ces trois frères qui, sur le point de perdre leur mère, traversent des périodes plutôt mouvementées dans leur vie personnelle. Le casting avec Benoit Poelvoorde, Kad Merad et Fred Testot est excellent et Charlotte Le Bon est divine dans ce rôle de femme libérée. En plus d'être d'un humour précis et moderne, le film soulève de vraies questions sur l'institution du mariage et la fidélité. Le scénario est cependant un petit peu long sur la fin, fin qui d'ailleurs ne m'a pas entièrement convaincue et dont j'ai eu du mal à comprendre l'idée. Cela reste néanmoins une comédie fraiche et divertissante, bien jouée et remarquablement bien pensée ... C'est drôle, et ça va pas chercher plus loin. Ça tombe bien, je n'en demandais pas plus !

     


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  • Les Tontons Flingueurs en deuil ...

                   Même s' il n' a pas fait que ce film, les répliques sont devenues cultes ...

    Le cinéaste Georges Lautner est mort, âgé de 87 ans, a indiqué sa compagne au journal Le Parisien ce vendredi soir.

    Né à Nice le 24 janvier 1926, Georges Lautner avait découvert dès l'enfance l'univers des salles obscures grâce à sa mère, la comédienne Renée Saint-Cyr, qui apparaîtra plus tard dans plusieurs de ses films. Il entame des études de droit avant de faire ses premiers pas au cinéma à partir de 1949, en tant qu'assistant réalisateur. Il signe son premier film en 1958, La Môme aux boutons.

      En hommage, voici deux des plus magnifiques extraits des « Tontons flingueurs », un des films les plus drôles de l’histoire du cinéma français, grâce aux dialogues de Michel Audiard et au jeu de Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier, Jean Lefebvre...

    La production voulait l’appeler initialement « Le Terminus des prétentieux », mais Lautner et son équipe avaient résisté. Le film n’avait pas plu à la critique, qui l’avait considéré comme vulgaire.

    Lautner n’a pas réalisé que « Les Tontons flingueurs ». On lui doit des dizaines de films, comédies pour la plupart, inégales il faut bien le dire, dans lesquelles on retrouve ses acteurs fétiches : Paul Meurisse, Mireille Darc, Lino Ventura, Bernard Blier, Michel Constantin, Jean-Paul Belmondo...

    • 1958 : « La Môme aux boutons »
    • 1959 : « Marche ou crève »
    • 1960 : « Arrêtez les tambours »
    • 1961 : « En plein cirage »
    • 1961 : « Le Monocle noir », avec Paul Meurisse
    • 1961 : « Le Septième Juré », avec Bernard Blier
    • 1962 : « L’Œil du Monocle “, avec Paul Meurisse
    • 1963 : ‘Les Tontons flingueurs’, avec Lino Ventura, Bernard Blier et Francis Blanche
    • 1963 : ‘Des pissenlits par la racine’, avec Louis de Funès
    • 1964 : ‘Le Monocle rit jaune’, avec Paul Meurisse
    • 1964 : ‘Les Barbouzes’, avec Lino Ventura, Bernard Blier et Francis Blanche
    • 1965 : ‘Les Bons Vivants’, avec Louis de Funès, Bernard Blier, Jean Richard
    • 1966 : ‘Galia’, avec Mireille Darc
    • 1966 : ‘Ne nous fâchons pas’, avec Lino Ventura, Mireille Darc et Jean Lefebvre
    • 1967 : ‘La Grande Sauterelle’, avec Mireille Darc
    • 1967 : ‘Fleur d’oseille’, avec Mireille Darc
    • 1968 : ‘Le Pacha’, avec Jean Gabin
    • 1969 : ‘Sur la route de Salina’
    • 1970 : ‘Laisse aller, c’est une valse’, avec Mireille Darc et Jean Yanne
    • 1971 : ‘Il était une fois un flic’, avec Mireille Darc et Michel Constantin
    • 1972 : ‘Quelques messieurs trop tranquilles, avec Michel Galabru et Jean Lefebvre
    • 1973 : La Valise’, avec Mireille Darc, Michel Constantin et Jean-Pierre Marielle
    • 1974 : ‘Les Seins de glace’, avec Alain Delon et Mireille Darc
    • 1975 : ‘Pas de problème !’, avec Jean Lefebvre, Miou-Miou et Bernard Menez
    • 1976 : ‘On aura tout vu’, avec Pierre Richard
    • 1977 : ‘Mort d’un pourri’, avec Alain Delon
    • 1978 : ‘Ils sont fous ces sorciers’, avec Jean Lefebvre
    • 1979 : ‘Flic ou voyou’, avec Jean-Paul Belmondo
    • 1980 : ‘Le Guignolo’, avec Jean-Paul Belmondo
    • 1980 : ‘Est-ce bien raisonnable ?’, avec Miou-Miou et Gérard Lanvin
    • 1981 : ‘Le Professionnel’, avec Jean-Paul Belmondo
    • 1983 : ‘Attention ! Une femme peut en cacher une autre’, avec Miou-Miou, Roger Hanin et Eddy Mitchell
    • 1984 : ‘Joyeuses Pâques’, avec Jean-Paul Belmondo
    • 1984 : ‘Le Cowboy’, avec Aldo Maccione
    • 1985 : ‘La Cage aux folles 3’ – Elles se marient, avec Michel Serrault et Ugo Tognazzi
    • 1986 : ‘La Vie dissolue’ de Gérard Floque, avec Roland Giraud
    • 1987 : ‘La Maison assassinée’, avec Patrick Bruel
    • 1988 : ‘L’Invité surprise’, avec Victor Lanoux, Jean Carmet et Michel Galabru
    • 1989 : ‘Présumé dangereux’, avec Robert Mitchum et Michael Brandon
    • 1991 : ‘Triplex
    • 1991 : Room service’, avec Michel Serrault et Michel Galabru
    • 1992 : ‘L’Inconnu dans la maison’, avec Jean-Paul Belmondo

     


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  • Mort de l'acteur et réalisateur Daniel Duval

    A l'âge de 68 ans, le comédien, réalisateur et scénariste Daniel Duvals 'est éteint des suites d' une longue maladie, laissant derrière lui un parcours bien rempli et un visage buriné et touchant qui aura marqué les écrans. Habitué aux rôles sombres, les effets d'une enfance douloureuse qu'il portera au cinéma dans Le Temps des porte-plumes (2005), Daniel Duval avait très tôt montré son envie de passer à derrière la caméra, en réalisant son premier long métrage en 1974.


    LE TEMPS DES PORTE-PLUMES - Bande-annonce VF par CoteCine

    C'est dans les années 1970 que Daniel Duval se lance dans le monde du spectacle. Ambitieux et passionné, il réalise son premier film, Le Voyage d'Amélie, en 1974. Il a 30 ans et joue également devant sa caméra, raconte l'histoire d'un groupe de jeunes désoeuvrés tentant de dérober une vieille dame, une victime qui s'avère encore plus pauvre qu'eux. Un an plus tard, en 1975, il écrit et réalise L'Ombre des châteaux avec Philippe Léotard, et obtient le 2e prix au festival de Moscou. Son succès sera public avec La Dérobade, un drame adapté du roman de Jeanne Cordelier, dans lequel il joue un proxénète, face à Miou-Miou.

    Alternant à partir des années 1980 entre cinéma et télévision, Daniel Duval se plaira dans l'univers du film noir et avec d'autres "gueules cassées" comme Richard Bohringer dans Le Juge en 1984. Plus tard, Sandrine Veysset en fera un mari et père instable dans Y aura-t-il de la neige à Noël ? (1996), tandis que Xavier Durringer le fera gangster pour son film J'irai au paradis car l'enfer est ici (1997).

    Tournant pour Michael Haneke dans Le Temps du loup et Caché, deux films avec Isabelle Huppert ou François Ozon (Le Temps qui reste), Daniel Duval jouera aussi dans de grosses productions comme 36 quai des orfèvres d' Olivier Marchal - il retournera avec lui dans Les Lyonnais - et Le Deuxième Souffle d'Alain Corneau, et même dans les comédies RTT avec Kad Merad et De vrais mensonges avec Audrey Tautou. Dernièrement, on l'avait vu dans les drames intimistes deJalil Lespert, Vents contraires, et dans Beau rivage, sorti début 2012. La télévision profitera également de son talent et de son charisme inquiétant, jouant dans les séries policières Mafiosa, Engrenages et dans la saison 2 de No Limit attendue cet automne.

    Daniel Duval a été marié de 1978 à 1981 à Anna Karina, la chanteuse et actrice que Jacques Rivette avait portée au sommet dans La Religieuse. Avec ses allures d'écorché-vif, c'est à travers son long métrage Le Temps des porte-plumes avec Jean-Paul Rouve et Anne Brochet, qui s'était le plus dévoilé, abordant son enfance difficile. Dans le dossier de presse, il ouvrait son coeur sur son oeuvre et sur son vécu. Il raconte comment il a été arraché à ses parents par les services sociaux car ils buvaient et se battaient et comment personne n'a tenu compte de ce que l'enfant qu'il était ressentait : "Voilà ma plus grande plaie. Je me sentais cassé, brisé. Je parlais très peu, sauf quand je rencontrais quelqu'un. Mes amis, comme dans le film, étaient toujours des gens blessés. Ça correspondait à une sorte d'appel, à un refus des choses construites. Je ne voulais pas marcher dans les clous. Toute ma vie j'ai répondu à ce refus des adultes de m'expliquer les choses : 'vous ne m'expliquez pas, vous ne m'avez jamais expliqué, vous ne m'avez pas demandé mon avis, alors ne me le demandez plus. A partir de maintenant, je ferai ce que je veux. Mais je ne ferai rien comme tout le monde'. J'ai toujours été au bord des choses."

    Daniel Duval a été marié un temps avec l'actrice Anna Karina.


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  • Des yeux noirs et un sourire plein de charme ...

    Amidou, 78 ans, premier acteur marocain à s'être fait un nom en France est mort ce jeudi soir dans un hopital parisien des suites de maladie.

    Hamidou Benmassoud de son vrai nom, était né le 2 août 1935 à Rabat (Maroc).

    Premier acteur marocain à avoir obtenu un prix d'interprétation au Conservatoire National d'Art Dramatique, il avait commencé au théâtre avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans «Les Paravents» de Jean Genet à l'Odéon en 1968.

          Mais, il a surtout fait une belle carrière au cinéma.

    Il est devenu un des acteurs fétiches de Claude Lelouch tournant plus de 10 films avec lui, dont le premier long métrage du cinéaste «Le propre de l'homme» en 1960.

    Il a joué aussi dans «Un homme et une femme», «Vivre pour vivre», «Le voyou», «La belle histoire» ou encore «And now... Ladies and gentlemen».

    Amidou a tourné également avec de nombreux réalisateur français de renom, Georges Lautner («La valise»), Alain Cavalier («La chamade»), Philippe de Broca («La poudre d'escampette») et dans plusieurs longs métrages d'Alexandre Arcady («L'union sacrée», «Le grand pardon 2», «Comme les cinq doigts de la main»).

    Parlant aussi anglais, il a mené une carrière aux Etats-Unis avec William Friedkin («Le convoi de la peur», «L'enfer du devoir»), Otto Preminger («Rosebud»), John Huston («A nous la victoire»), John Frankenheimer («Ronin»), Tony Scott («Spy game, jeu d'espions»).

    Amidou a parallèlement tourné régulièrement pour la télévision. Il a été vu dernièrement dans le rôle du père de «Aicha» dans la série de Yamina Benguigui.

    En 2005, il a reçu des mains de Martin Scorsese un trophée en son honneur lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Marrakech.

    Amidou, qui avait la double nationalité française et marocaine, était le père de la comédienne Souad Amidou.

    Hommage au Festival du Film de Marrakech.


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  • Après " Une séparation " ...

    Synopsis :

    Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable…

     

    Asghar Farhadi nous propose " Le Passé " .

    Une femme qui se cherche, un mari qui revient, un amant qui subit... Après “Une séparation”, l'Iranien, très attendu à Cannes, signe un film tourné en France qui explore à nouveau les tourments intérieurs.

    Avec : Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa ....

    Synopsis :

    Depuis quatre ans, Marie vit séparée de son mari iranien, Ahmad. Elle lui a demandé de venir à Paris, pour y régulariser leur situation par un divorce. Il est temps pour elle, en effet, d'officialiser sa relation avec Samir. Ahmad la suit dans la petite maison de Sevran, où elle vit, en compagnie de ses deux filles, qu'Ahmad a contribué à élever, et du fils de Samir. L'atmosphère n'y est pas très sereine. Seul Ahmad parvient à garder son calme. Peu à peu, des secrets enfouis remontent à la surface ... Que dire, en effet, de la femme de Samir, toujours dans le coma, après une tentative de suicide ? Que dire de la révolte de Lucie, déjà adolescente ?...

    Mon avis : Un revenant et une éternelle absente... Un confident et un fantôme...

    C'est entre ces deux témoins opposés, étrangers l'un à l'autre, que le drame se noue et se joue. La femme dans le coma se contente de peser, de loin, sur des vies que son geste a dévastées. Lui, au contraire, écoute les confessions des désemparés qu'il croise. Comme le héros de la célèbre pièce de Luigi Pirandello, Chacun sa vérité, il recueille des avis, des récits aussi confus qu'embrouillés et tente d'y voir clair. A son corps défendant, semble-t-il. Mais on s'aperçoit assez vite que ces confidences, il les provoque, il les encourage. Peut-être jouit-il en secret de ces aveux, ces parcelles de vie dont il s'empare au nom du bien, de la vérité, de la transparence pour les transmettre pas toujours au bon moment, à qui il ne faudrait pas...

    Ahmad est-il un juste, comme il le croit ? Ou, comme le lui hurle son épouse lors de leur affrontement, un hypocrite autosatisfait, se plaisant, au nom de principes qu'il ne s'applique pas, à humilier tous ceux qu'il imagine indignes de sa morale et de sa philosophie ? Le cinéaste ne tranche jamais, évidemment, mais suggère des failles, y compris chez ceux qui se croient sans faiblesse.

    Régulièrement, entre deux accès de fureur, Asghar Far­hadi filme des silences. Des pauses où tout semble en suspens mais où le suspense règne. Il y a la scène des cadeaux, où deux gamins deviennent les jouets de tensions adultes qui les dépassent. Celle du pardon entre la mère et sa fille : deux silhouettes allongées dans un même lit, visages presque jumeaux droit sortis d'une icône. Et celle où, sur le quai du métro, le petit garçon aux yeux tristes et sombres pose à son père (Tahar Rahim) les questions les plus belles et les plus dangereuses, puisque sans réponse...

    Pour moi, un vrai coup de coeur !


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