• Synopsis :
    Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession.
    Solomon Northup (Chiwetel Ejofor), un jeune homme noir, vit avec femme et enfants dans une belle demeure où l’harmonie et l’ amour semblent partout régner en maîtres. Parfaitement intégré à la communauté locale, il profite des lois new-yorkaises qui, contrairement à celles régissant les contrées du sud, garantissent aux "gens de couleur" les mêmes droits qu’à l’humanité blanche. Alors que Solomon paraît destiné à mener une existence tranquille, sa rencontre avec deux types a priori bien intentionnés bouleverse son destin. 

    Alors que Solomon paraît destiné à mener une existence tranquille, sa rencontre avec deux hommes, a priori, bien intentionnés bouleverse son destin. Dans le très mauvais sens du terme … Séquestré, enlevé, puis vendu comme esclave à des marchands d’hommes (qui, "comme il se doit", sont aussi marchands de femmes et d’enfants), il entame un parcours terrifiant dans le sud de l’Amérique où, en compagnie de ses semblables, il subira mille et une humiliations et violences.

    Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
    Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…

    Le film de Steve McQueen est le récit de l’histoire horrible et inspirée de faits réels de Solomon Northup, campé par un Chiwetel Ejiofor impressionnant de justesse, homme noir libre de New-York qui, dans les années 1840, se retrouve kidnappé et vendu comme esclave dans le sud esclavagiste.

    Loin de tomber dans un sentimentalisme tentant, le film conserve juste la distance nécessaire pour décrire l’horreur qu’ont pu vivre les esclaves dans l’Amérique pré-guerre civile tout en s’attardant suffisamment sur les bourreaux et les circonstances pour que l’on s’interroge sur les motivations de tous les personnages. On se prend même à éprouver de la pitié pour l’auto-destruction qu’ils s’infligent par la souffrance qu’ils infligent à autrui, volontairement ou par négligence – notamment le personnage de Benedict Cumberbatch, touchant de contradictions – comme en reflet de leur propre psyché martyrisée. Une écriture tout en nuance et une interprétation de grande qualité permettent au film de ne jamais sombrer dans le manichéisme souvent associé à cette thématique.

    Le film est aussi bon sur le fond que la forme. L’écriture est soignée et la réalisation impeccable. Certaines scènes prennent vraiment aux tripes. Sans en dévoiler davantage, quelques splendides plans séquences ne pourront pas vous laisser indifférents tant notre réalisateur est virtuose. Hans Zimmer nous offre même une bande sonore d’une surprenante originalité, tout en restant dans son style habituel qu’on adore.

    Un beau film qui se présente comme une ode à la volonté et à la liberté, témoignant d’un espoir dans la nature humaine que l’on n’attendrait guère sur un tel sujet.


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  • Alabama Monroe (The Broken Circle Breakdown) est un film dramatique belgo-néerlandais réalisé par Félix Van Groeningen, sorti en 2012.

    Le film est adapté de la pièce de théâtre The Broken Circle Breakdown Featuring the Cover-Ups of Alabama, écrite par Johan Heldenbergh et Mieke Dobbels. 

    Alabama Monroe est nommé pour représenter la Belgique aux Oscars du cinéma 2014 dans la catégorie meilleur film en langue étrangère et est nominé le seize janvier 2014.

    Synopsis : Didier, ancien punk, joue du banjo dans un groupe de bluegrass et est admirateur de la vie américaine. Élise tient un salon de tatouage et a pris pour habitude de se faire tatouer à chaque histoire amoureuse. Les deux connaissent une histoire d'amour passionnée et extravagante. Didier, à l'annonce de sa nouvelle paternité, décide de finir les travaux dans sa ferme alors qu'il vivait dans une caravane. Malgré la naissance de sa fille, Maybelle, Didier ne s’investit que dans sa musique et tombe dans l'alcoolisme. Élise intègre son groupe en tant que chanteuse pour vivre une vie de bohème centrée sur la musique. Mais leur fille, à ses 7 ans, développe un cancer qui l’achève rapidement malgré plusieurs chimiothérapies.

    Chacun tente de surmonter ce décès différemment, Didier se tourne vers le scientisme, surtout quand il découvre que George W. Bush émet un veto sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires sous pression des intégristes religieux, pro-vie et créationnistes. Élise, quant à elle, se réfugie dans le spiritisme et la réincarnation.

    Mon avis :

    De la magie de la rencontre, au poids de la culpabilité, à cette chimio qui ne prend pas, le réalisateur alterne entre la grâce et le désespoir, tout en nous livrant une partition musicale d'une rare beauté.

    Une construction en puzzle surprenante qui fait montre d’une fluidité remarquable. Ou comment la forme sert le fond, ALABAMA MONROE relayant via cette narration heurtée le caractère profondément aléatoire de l’existence humaine, faite d’une succession d’accidents et de hasards.

    En fragmentant la chronologie, Felix Van Groeningen semble vouloir battre en brèche l'émotion. Il la travaille, au contraire, en profondeur : peu à peu, Alabama Monroe prend son envol, brise le cadre d'une dramaturgie qui enfermerait ses personnages dans le mélo.



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  • Sur l 'affiche de la prochaine cérémonie des Oscars, qui se tiendra le 2 mars prochain à Los Angeles, figure l' actrice - productrice  Ellen DeGeneres, rayonnante, assise en tailleur, noeud pap' et tenant dans sa main droite la fameuse statuette.

    Choisie par l'Académie des Oscars pour dynamiter l'évènement le 2 mars prochain, Ellen DeGeneres succède à Seth MacFarlane (2013), Billy Crystal (2012) et au duo Anne Hathaway /James Franco (2011). La comédienne avait d'ailleurs déjà présenté la cérémonie en 2007. Une performance qui lui avait valu une nomination aux Emmy Awards.


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  • L'actrice Shirley Temple, la première enfant-star d'Hollywood, célèbre pour ses nombreuses boucles blondes et pour être la plue jeune oscarisée de l'histoire, est décédée ce lundi 10 février à son domicile de Californie. Celle qui avait pris sa retraite de comédienne à 20 ans pour devenir diplomate était âgée de 85 ans.

    Fille d’un banquier et d’une mère passionnée par la danse, Shirley Temple prend dès l’âge de trois ans des cours de danse, de chant et de comédie au Studio Meglin de Los Angeles. Elle est alors repérée par deux producteurs, qui l’engagent pour une série de courts-métrages parodiant les grands succès cinématographiques de l’époque. Les retours sont positifs et, après la faillite de ses premiers producteurs en 1933, elle signe un contrat avec la Fox Fillm Corporation, avec qui elle tournera la plupart de ses films.

    Les deux décennies qui suivent, et tout particulièrement la première, marquent l’apogée de sa carrière. Shirley chante, danse et enchaîne les succès, devenant ainsi l’artiste la plus rentable du box-office durant entre 1934 et 1938, devant des icônes comme Clark Gable et Gary Cooper. Elle inaugure même l’attribution de l’Oscar de la jeunesse en 1935, pour "sa remarquable contribution au divertissement cinématographique pour l'année 1934" ( année de Petite Miss, Premier Amour, C' est pour toujours et Shirley aviatrice ). Première enfant star d’ampleur internationale, elle décline ses emblématiques boucles blondes (la légende veut qu’elles soient au nombre de 54) sous toutes les formes, de la poupée au chapeau, en passant par la tasse.

    Son personnage de petite fille irrésistible et intelligente, souvent pauvre ( Le Petit Colonel, Boucle d' or en 1935 ou encore l'emblématique Heidi en 1937), en font la coqueluche des petites filles du monde entier. Cependant, ce qui aurait pu devenir le rôle de sa vie lui échappe lorsque, en 1939, la Twentieth Century Fox refuse qu’elle tourne Le Magicien d' Oz avec la Metro Goldwin Mayer, qui offrira finalement le rôle de Dorothy à Judy Garland. Au cours des dix ans qui suivent, l’enfant-star a bien du mal à se convertir en jeune actrice reconnue et subit quelques revers retentissants au box-office ( La Vie en rose, Young People ).

    A l’âge de 20 ans, estimant que son futur ne se trouve pas à Hollywood, elle prend la décision de mettre fin à sa carrière cinématographique. Les années 50 et 60 sont donc entièrement dédiées à sa famille. 1969 marque son retour sur le devant de la scène, politique cette fois-ci. Shirley Temple s’affiche aux côtés des Républicains, est nommée déléguée des États-Unis aux Nations Unies par le président Richard Nixon et obtient le poste d’ambassadrice des Etats-Unis au Ghana et en Tchécoslovaquie entre 1974 et 1992. En parallèle, elle devient membre du comité de direction de Walt Disney en 1974 et 1975. Ces années sont également marquées par son combat contre le cancer du sein.

    En 2006, En 2006, l'actrice avait reçu un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.


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  • Avec les années, les effets spéciaux au cinéma ont largement évolué et sont considérés comme de véritables prouesses techniques et visuelles. Cette vidéo fait la rétrospective des films ayant reçu l’Oscar des meilleurs effets visuels de 1977 jusqu’à aujourd’hui !

    Cette vidéo de 4 minutes a été faite par le réalisateur Nelson Carjava. Il nous propose un véritable voyage à travers le temps en montrant l’évolution des effets spéciaux dans le cinéma avec les images des films ayant gagné l’Oscar des meilleurs effets visuels à partir de 1977, c’est à dire de Star Wars, épisode IV, jusqu’à nos jours avec l’Odyssée de Pi en 2012.


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